Seriez-vous prêts à infliger une décharge de 450 Volts à un inconnu, juste parce qu’on vous en donne l’ordre ? C’est ce qu’a voulu savoir le psychologue Stanley Milgram, dans une expérience restée célèbre et controversée.
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6 réponses à “L’expérience de Milgram et la Soumission à l’Autorité”
Expérience très bien mise en scène dans le film i comme Icare avec Yves Montand dans le rôle du procureur Volney
Très intéressant… mais dommage que la présentation soit si neutre et qu’il faille écouter la totalité de la vidéo (ce n’est pas du temps perdu, remarquez…) pour avoir le fin mot de l’histoire : non seulement l’expérience de Milgram ne serait plus admissible aujourd’hui mais ses conclusions étaient gravement biaisées.
L’expérience de Milgram a acquis une grande célébrité dans le public depuis une vingtaine d’années alors qu’elle date des années 1960. Gina Perry n’est pas la seule à l’avoir critiquée, et certains la critiquent d’une autre manière. Les collègues psychologues de Milgram avaient vite montré ses nombreuses faiblesses, et continuent à le faire : de nombreux articles sont encore consacrés à l’expérience chaque année. On peut dire qu’elle a fait progresser la science… en montrant ce qu’il ne fallait pas faire ! Or il n’est pas rare aujourd’hui que la presse grand public se réfère aux conclusions de Milgram comme si elles étaient indiscutables… Mais comment un savant tel que Milgram a-t-il pu errer à ce point ? Il est probable que son intention morale (montrer le fonctionnement pervers du nazisme) a pollué sa démarche scientifique.
Bien sûr bien sûr…Pschitt ….tout ça c’est des conneries ….l’homme est naturellement bon , n’est il pas ???
évidemment non, l’homme n’est pas « bon ». Il est humain. Milgram ne cherchait d’ailleurs pas à démontrer que l’homme est « mauvais » mais qu’il se soumet à l’autorité sans discuter. Ce qui n’est pas qui n’est pas aussi vrai qu’il a cru le démontrer. Ce n’est pas une question d’opinion, la mienne, la vôtre… mais de science. Aucun chercheur aujourd’hui ne dirait que l’expérience et ses conclusions étaient irréprochables.
Milgram ne me semble pas avoir tant errer que cela. Je m’explique :
Son expérience est inacceptable sur le plan de la morale, au moins de la morale chrétienne (le terme « éthique » me paraît trop imprécis). En effet le « professeur » dans l’expérience est mis artificiellement, mais hélas réellement, dans la position de commettre un crime. Le crime au plan moral est dans la volonté de tuer, non pas seulement dans le fait que l’acte soit couronné de succès.
Milgram avait-il de bonnes intentions en faisant son expérience ? On peut concéder que probablement il avait de bonnes intentions, celle de faire progresser la science par exemple. Mais cela ne rend pas son expérience acceptable au plan moral, car nul n’est autoriser à faire le mal dans l’intention de faire le bien.
Au demeurant, l’expérience a été faite… et chacun peut vérifier à partir de sa propre expérience (pour lui-même, son entourage, ses collègues de travail…) qu’elle révèle effectivement la fragilité humaine.
En effet, les expérimentateurs de Milgram pouvait abandonner l’expérience à tout moment en ne perdant que quelques dollars. Dans la vraie vie, combien de personnes obéissent à des ordres illégaux, voire criminels, parce que leurs salaire, leur place, leur réputation… seraient mis en danger par leur refus d’obéissance.
Sous cet angle, j’invite le lecteur à réexaminer attentivement les deux dernières crises sociales : les « Gilets jaunes » et la Covid19.
J’en viens a la meme conclusion que vous: analysez les evenements actuels