Quelques jours après la 28e fusillade de l’année – des voleurs à la roulotte qui ont tiré au pistolet à blanc sur un riverain qui les avait dérangés en plein « travail », rue de Dordogne à Bellevue, le 17 mai dernier, les balles ont parlé à nouveau à trois reprises.
Le 20 mai, un jeune homme âgé de 21 ans s’est présenté au CHU, amené par un véhicule, le bras ensanglanté, traversé par une balle qui est ressortie. Mais une fois soigné, il a refusé de donner son identité précise aux policiers, de porter plainte et même de donner l’endroit du tir – il a seulement affirmé s’être fait tirer dessus, gratuitement, dans le secteur du lycée Carcouët, boulevard du Massacre.
C’est à dire tout près du quartier très « sensible » du Breil, épicentre des émeutes de juillet 2018 et haut lieu de la vente de stupéfiants. C’est la 29e fusillade de l’année.
Le 24 mai, la température monte subitement dans les quartiers nord de Nantes – où une dizaine d’épisodes ont déjà eu lieu depuis le début de l’année, dont deux mi-avril et début mai contre les caméras de vidéosurveillance qui veillent sur le Chêne des Anglais et ses juteux points de deal, près du Cardo.
Vers 20 heures, deux hommes font irruption au Chêne des Anglais justement, devant un point de deal rue Samuel de Champlain ; l’un d’eux tire avec une arme de poing. Sur place, la police ramasse un étui de 9 mm percuté. Peu après, un individu correspondant à la description du tireur est repéré et interpellé par la BAC – il s’agit d’un jeune majeur d’Orvault, placé en garde à vue, puis remis en liberté le 26 mai en attendant la suite des investigations. C’est la 30e fusillade de l’année.
Toujours le 24 mai au soir, mais rue Jacques Cartier, à l’arrière du Chêne des Anglais, d’autres tirs ont éclaté – au moins cinq. Un homme, le visage mangé par des lunettes de soleil, aurait tiré à plusieurs reprises en direction d’un jeune homme caché dans des buissons. C’est la 31e fusillade de l’année.
Pour l’instant, Saint-Nazaire ne semble pas emboîter le pas à Nantes dans cette inquiétante série de coups de feu et de règlements de comptes violents entre gangs de la drogue – ou entre petites mains, notamment les clandestins qui servent de revendeurs dans divers points de deal. Cependant le 2 mai, un élève a découvert une arme à feu dans la cour de l’école de Kerlédé – une découverte rapidement imputée aux problèmes de deal dans cet autre quartier « sensible », notamment juste devant l’établissement scolaire.
Louis Moulin
Crédit photo : DR
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Une réponse à “Nantes : déjà 31 fusillades depuis le début de l’année”
tant qu’ils se tuent entre eux, …. mais ensuite?
dupont-moretti n’est pas concerné,
les 2/3 des votants non plus