Si la gratuité du week-end est une mesure plutôt bien vue par les nantais, même si l’on peut déplorer que les moyens – notamment en terme d’agents, de véhicules ou de Navibus – n’ont pas été mis en face de l’augmentation du trafic et de l’affluence dans les bus, particulièrement sur les lignes réduites à la portion congrue le dimanche et l’amplitude du navibus de Trentemoult, les agents sont bien moins enthousiastes car l’insécurité progresse.
« Quand il se passe quelque chose, tout le monde la boucle. Nos syndicats se taisent – surtout la CFDT et la CGT, il faut que surtout, surtout, rien ne paraisse dans la presse et sur internet. On a transformé la TAN en machine à protéger Johanna Rolland, et si les agents se font tuer, ce n’est pas grave », constate un chauffeur de bus, « entré en 2013 et depuis ça se dégrade à vue d’oeil ».
Pourtant, il y a la police municipale des transports, dont les véhicules sont garés bien en vue, à la croisée des tramways. « Ils ne sont guère qu’à Commerce. Partout ailleurs, on est seuls. Si quelqu’un rentre sans ticket, même s’il nous insulte, s’il insulte les passagers, s’il n’a pas de masque, on a consigne de laisser faire, et on laisse faire parce qu’on est tout seul dans notre bus ou notre tramway ».
Ce mercredi 27 avril, vers 19h30, ils sont pourtant assez actifs – deux véhicules et une huitaine d’agents de la police des transports, qui courent tout autour de l’ile Feydeau pour interpeller un individu qui a pris la fuite depuis la station Commerce de la ligne 1. Deux heures avant, un appel détresse a été passé par un chauffeur de bus gare de Chantenay, arrêt des lignes C1, C20 et de la 10. Après-midi presque normale sur le réseau d’une ville où les balles sifflent tous les jours, et où la violence contre les agents s’est banalisée, dans l’indifférence générale, y compris de ceux – direction et syndicats – censés garantir la sécurité au travail des agents de la TAN.
« Il y a quelques mois, c’étaient les lasers », se rappelle un chauffeur de bus. « A Malakoff, et ailleurs, ils se mettaient dans les immeubles à notre passage et on avait bien dix lasers pointés dans le pare-brise. Ils espéraient peut-être nous aveugler et qu’on plante le bus. Alors finalement le soir, on faisait le tour du quartier ».
Pour un de ses collègues, « la priorité des priorités, ça devrait être la sécurité. Quand on regarde autour de nous, les autres villes, Rennes, Vannes, Brest, les agressions d’agents y sont rarissimes et elles sont médiatisées. Nous c’est tous les jours ou presque, et chaque jour on a tous une situation où on doit baisser les yeux et la fermer sinon on s’en prend une, et si on se plaint notre direction nous dira, t’avais qu’à la fermer et baisser les yeux, c’est de ta faute.
A la place de quoi ils ont fait la gratuité, c’est toujours populaire quand c’est gratuit, mais il n’y a plus les moyens de tout faire, de changer le matériel roulant, d’améliorer notre sécurité, de mettre des bus en plus, etc. Ils ont mis la charrue avant les boeufs ».
Louis Moulin
Crédit photo : DR
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3 réponses à “Nantes : à la TAN, Johanna Rolland a mis la gratuité avant la sécurité”
c’est tout a fait la mentalité des islamos gauchos ! cette mairesse n’échappe pas à la règle, laisser faire les malfrats, ce sont des bons petits, il faut que jeunesse se passe !!! mais qu’attendez vous pour la virer, ainsi qu’à la région !! les bretons seraient il les plus moutons du monde !!
Beaucoup de soumis en bretagne , la crise et la présidentielle nous en ont fourni la preuve mais , ils se disent bien informés … en lisant leur quotidien préféré » Ouest Torch’ » .
c’est normal, tant que l’état versera des subventions ( ouest vendu ) en touche un bon paquet, ils dicteront la loi aux lecteur « MOUTONS » ils viennent après le résultat des élections de recevoir une enveloppe de 400 millions à se partager !!!! pas beau la vie !!! pire ce sont les journaleux qui ne sont que des vendus !!!!