Bretagne : le Grand Déni continue… [L’Agora]

De Loïg Chesnais-Girard à Christian Coail, président du Conseil départemental des Côtes d’Armor c’est la foire aux satisfactions après ce second tour. L’édile du « 22 » arguant même que « la République a été sauvée » ce 24 avril, au cas où Marine Le Pen aurait eu pour projet secret d’installer un Bourbon ou un Orléans sur le trône de France…

Le mouvement nationaliste breton est aussi soulagé des résultats. En effet certains des acteurs de cette mouvance « angoissaient » à l’idée de « finir dans des camps » ! Qu’il est agréable de se faire peur à moindres frais. La plupart des nationalistes bretons (de gauche) ayant appelé à voter Emmanuel Macron, ils font donc partie, ce lundi matin, du camp du vainqueur : leur candidat a été élu !

Et maintenant ?

Maintenant, il y aurait quelques raisons de s’interroger sur le fait que Marine Le Pen ait gagné, en cinq ans, 244 641 voix supplémentaires sur les cinq départements bretons. Ah mais non ! Tout ce que la Bretagne compte « d’antifascistes » et « d’humanistes » se roule par terre de bonheur en répétant que la « Bretagne est une terre de résistance » au Le Penisme, etc… Pour combien de temps encore ? En politique, il ne faut pas voir les résultats, il faut voir les tendances. Et la Bretagne a beau ne pas voter massivement RN, elle est grignotée élection après élection par le vote Le Pen.

Ouest-France a fait un article détaillé sur les raisons du vote Le Pen dans certaines communes du Centre Bretagne comme à Collinée par exemple dans le Mené : « Sentiment de déclassement » de populations rurales abandonnées par l’Etat auquel s’ajoute la présence de plus de 15 nationalités présentes aux abattoirs de Kermené dont certaines sont en tout objectivité plus « bruyantes » et « inciviles » que d’autres.

Mais ni Loïg Chesnais-Girard ni Christian Coail ne peuvent, ne veulent voir cette réalité. Car la réalité n’est pas « morale ». L’Homme n’est définitivement pas interchangeable et des populations par trop différentes les unes des autres ont souvent du mal à cohabiter. Et ça c’est déjà trop pour certains, c’est déjà le début d’un « sentiment fasciste rappelant les heures les plus sombres de notre histoire ». Le « village mondial » et la mondialisation heureuse sont une réalité magique qui ne s’adresse qu’aux yuppies, nomades 5.0 qui se déplacent de ville en ville, d’aéroports en aéroports. De StarBucks Café en Pizzeria Del Arte, les ploucs sur le terrain vivent, quant à eux, le « choc des civilisations ».

Le Choc des civilisations est donc le lot quotidien des petits blancs. Mais il est immoral de le voir et surtout la classe politique bretonne persiste à penser que l’intégration « n’est juste qu’une question de temps ». Gérard Daboudet, débonnaire maire de la nouvelle commune du Mené, dont fait partie Collinet, affirme sans rire à Ouest-France à propos des 800-1000 Roumains travaillant à Kermené : « Je crois beaucoup à l’intégration grâce aux enfants scolarisés. Si on les accompagne, c’est le temps qui fera les choses. » Les Roumains installés dans cette partie des Côtes d’Armor laissent pourtant parfois une drôle d’impression dans le paysage local : grosses voitures BMW ou Mercedes, musique au maximum en route comme à l’arrêt, actes d’incivilité parfois, sans parler que certains d’entre eux sont de la communauté roms… avec des coutumes et des moeurs bien à elle ! La petite communauté installée dans le centre de Collinée est, par exemple connue pour ses rapports nuancés avec la gendarmerie locale. Mais ça il ne faut pas le dire. Même pas au « divers gauche » Gérard Daboudet.

Si quelques Roumains blancs et chrétiens n’arrivent pas à s’intégrer dans le Centre-Bretagne qu’en sera-t-il des centaines de migrants plus exotiques qu’un couple de parisiens veut implanter pour « repeupler Callac » ? Comment le mythe de l’intégration « en deux-trois générations » arrive-t-il encore à faire illusion alors que les descendants des populations extra-européennes arrivées en Europe il y a 50 ans sont moins bien intégrées que leurs parents et leurs grands-parents ?

La classe politique bretonne, nationalistes de gauche en tête, ne veut pas voir la catastrophe arriver ! Par pur aveuglement idéologique et par pure lâcheté intellectuelle, cette classe politique préfère se gargariser de la victoire provisoire d’Emmanuel Macron en Bretagne plutôt que de prendre à bras le corps les inquiétudes et angoisses identitaires des Bretons ainsi que la perception, bien réelle, de leur déclassement. Quant au mouvement breton, il aura réussi à dépasser certaines vieilles lunes antifas pour enfin s’emparer du thème de la spéculation immobilière et du manque de logement pour les Bretons, mais sans aller plus loin. Car ce militantisme se concentre uniquement sur la captation par les plus riches des logements bretons, sorte de Grand Remplacement par le haut. En revanche, le Grand Remplacement par le bas est toujours une notion qu’il se refuse à aborder. Tabou de la Gauche oblige. Bien au contraire, certains d’entre eux accueillent des migrants et en réclament encore plus ! Ils n’ont qu’à les installer dans les pavillons inoccupés 11 mois de l’année des stations balnéaires pour voir si la mayonnaise de « l’enrichissement » prend avec les locaux !

Dans les cinq années à venir, aucune leçon ne sera tirée des 240 000 voix supplémentaires de Marine Le Pen. Car idéologiquement la classe politique bretonne se refuse à ouvrir enfin les yeux. La Bretagne n’est pas entourée d’une « barrière magique » qui la protège du vote d’extrême-droite, la Bretagne a juste moins d’immigrés que la France et un peu plus d’emplois.

Or, l’arrivée de nouvelles populations immigrées, réclamées à cor et à cri par le mouvement breton « de gauche » ne fera que braquer encore plus le peuple breton qui se jettera pieds et poings liés dans les bras de Marine La Jacobine ou d’Eric « l’impérial ». Cela prendra 5 ans ou 10 ans, mais la Bretagne votera elle aussi pour l’extrême-droite française entièrement pénétrée par une vision jacobine de la France.

Ce basculement attendu sera le fruit de l’aveuglement de toute la classe politique bretonne. Car cette classe croit encore qu’elle accueille des réfugiés espagnols des années 30 (pour les partis français) ou des réfus basques (pour les mouvements bretons) quand des flots d’exotiques arrivent chez nous. Elle croit encore que tous ces cadeaux du ciel feront d’excellents Bretons comm’vouzémoi et qu’ils apprendront les langues de Bretagne avec entrain et ferveur.

D’ailleurs, les Algériens et les Sénégalais du Blosne à Rennes ne parlent-ils déjà pas tous breton ou gallo ?

Anne-Sophie Hamon

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Une réponse à “Bretagne : le Grand Déni continue… [L’Agora]”

  1. patphil dit :

    tiens c’est drole, de voir une dame et son enfant , d’habitude on ne voit que des jeunes gens virils qui sont importés par millions (dix de prévu) comme le préconise le haut commissaire Bayrou pour repeupler la france

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