Nous vous proposons une nouvelle rubrique, pas forcément régulière, dans laquelle Bernard Morvan vous relève quelques perles recueillies ici ou là dans la presse…ou ailleurs.
- Quand un journaliste du Télégramme interroge un candidat à l’élection présidentielle, on pourrait s’attendre à ce que quelques questions portent sur la Bretagne ; c’est ce que Philippe Créhange ne sait pas faire. S’il était journaliste à Tambouctou, il aurait le même comportement « généraliste ». Il y a tout de même une question portant sur le « modèle agricole ». Réponse de Mélenchon : « On va en effet arrêter tout cela parce que c’est catastrophique sur le plan de la prévention sanitaire. La Bretagne ne représente que 7% des terres arables pour 50 % de la production de volailles et de porcs en France ; ça ne peut plus durer. Il n’y a pas des algues vertes tous les ans ? Il en est où votre fameux plan génial qui devait arrêter ça ? » (Le Télégramme, jeudi 31 mars 2022)
- Le cabinet d’expertise McKinsey s’arrange pour ne pas payer d’impôts en France. D’après un rapport du Sénat, les contrats de l’Etat avec cette entreprise américaine ont « plus que doublé » entre 2018 et 2021 pour atteindre le montant record de 1 milliard d’euros l’an dernier. La sortie de ce document a provoqué une polémique. D’où la contre-attaque menée par Macron et son équipe ; on souligne « la présence au sein de l’état-major de McKinsey de Maël de Calan qui n’est autre qu’un pilier de la campagne de Valérie Pécresse, dont il vice-préside le micro-parti, Libres ! Calan a également la casquette de président du conseil départemental du Finistère ». Lors de la nouvelle phase de la campagne de vaccination, une réunion d’un genre particulier avait eu lieu au ministère de la Santé le 23 décembre. « Après quelques mots d’introduction, Olivier Véran avait passé la parole à Calan « associate partner » de McKinsey, pour que celui-ci présente la stratégie de campagne sur la troisième dose » (Le Canard enchaîné, 30 mars 2022) Le président-candidat est bien embêté avec cette affaire. Sa réponse : « On a l’impression qu’il y a des combines, c’est faux. Il y a des règles de marchés publics. » Que des ministères, qui sont « jour et nuit au travail », s’appuient sur « des prestataires », « ne me choque pas », poursuit-il (Le Monde, mardi 29 mars 2022) Vu comme ça, on se demande à quoi sert l’armée de hauts fonctionnaires qui peuplent les ministères. L’essentiel est que le Breton Maël de Calan mange gras, même si la dette publique a atteint 2 813,1 milliards d’euros à la fin 2021.
Bernard Morvan
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