« Mais je ne suis pas un homme Monsieur ». Cette phrase, désormais culte, raisonne toujours dans ma tête. Non pas que je me sens particulièrement femme en ce Premier avril, jour des blagues et des farces.
Mais parce qu’elle est finalement le symbole d’une société qui a perdu la tête, et dans laquelle tout ce qui est absurde, et qui devrait être réservé, au mieux, à de grandes parties de rigolade entre copains, au pire, à la validation d’un séjour en asile psychiatrique, est en passe de devenir un ensemble de normes qui régissent et influencent lourdement nos sociétés occidentales, malades.
Chers lecteurs, cette année pas de poisson d’avril, car finalement des informations qui s’apparentent à un sketch, nous vous en diffusons déjà à longueur d’année.
Doit-on vous rappeler récemment, cet acteur noir dans un mauvais remake de Cyrano de Bergerac ? Ou cet acteur nain qui exige de Disney que les studios changent l’histoire de Blanche Neige et les 7 nains pour ne pas heurter les « personnes de très petite taille » comme certains voudraient nous faire dire aujourd’hui ? Doit-on vraiment évoquer d’ailleurs cette dirigeante de Disney qui déclare qu’en tant que mère d’un enfant trans et d’un enfant pansexuel, elle souhaite instaurer un quota minimum de 50% de personnages LGBT et appartenant à des minorités raciales dans les films pour enfants ?
La cancel culture, le wokisme, ont la forme de ce qui s’apparentait jadis à de gigantesques poissons d’avril. Néanmoins aujourd’hui, ils ont pénétré les esprits et les sociétés de communication, de publicité, de cinéma, de télévision, utilisent toutes leurs armes pour faire pénétrer le poison notamment dans le cerveau des petits jeunes.
Tout ce qui paraissait anormal hier, qui pouvait faire l’objet de quelques moqueries (parfois malencontreuses certes) dans les cours de récréation, tout ce qui constituait finalement une forme d’imaginaire ou de pensée collective depuis des siècles, a été balayé par une décennie où des folles furieuses, (Plus que des fous furieux, la parité n’étant pas franchement respectée en la matière) revanchardes, aigries, ont décidé qu’il fallait en finir avec tout cela. Du passé, faisons table rase, toujours la même maxime à l’odeur de sang.
Désormais, une moquerie ou une remarque jugée « déplacée » (tout le monde ayant le « droit » de trouver tout déplacé), que ce soit dans la cour de récréation, mais aussi au travail, dans un vestiaire de sport, et bientôt, à votre domicile conjugal, vu les aspects que cela prend, pourra vous valoir au mieux, des travaux d’intérêt généraux ou une grande leçon de morale et de civisme dans une association « Féministe et en colère » ou « Pansexuelle », au pire, une mort économique, sociale, un lynchage sur les réseaux sociaux, des menaces, des poursuites judiciaires et demain, qui sait…l’élimination physique ?
Vous avouerez que tout ça pour avoir nommer un homme un homme et une femme une femme, ou fait une remarque un peu trop graveleuse au goût de Manon, qui milite pourtant depuis des années contre ce qu’elle appelle « les Marie-Charlotte et autres cathos coincées », ça fait cher payé.
Alors non, en ce premier avril, ça n’est pas une blague, ni un poisson d’avril dans le dos d’un ami qu’on a envie de coller. Si on a envie de coller quelque chose, c’est éventuellement son poing dans la figure de tous les « indignés », de tous les « révoltés » au sujet de causes dont absolument tout le monde se fou mais qu’ils parviennent, minorités agissantes obligent, à imposer à l’ensemble de la société, pour mieux la façonner demain.
Foutez-nous la paix avec vos mauvais genres, vos lubies sexuelles, vos névroses racialistes, vos obsessions féministes, vos maladies mentales de gauchistes qui n’ont pas compris qu’ils n’avaient plus rien de gauche.
Car n’en déplaise à ces tarés, le prolétaire objet de ses fantasmes avant que le gauchiste ne le remplace par l’immigré et le woke, traite son copain de « Petit PD » lorsque celui-ci n’est pas capable de tenir une tronçonneuse dans la main. Le prolétaire est copain avec Mamadou, avant centre de l’équipe de football du village, mais trouve comme la plupart de ses copains, y compris d’ailleurs comme Mamadou, prolétaire lui aussi « qu’il y a trop de Noirs en France ».
Le prolétaire ne comprend pas sa nièce qui, du jour au lendemain, s’est mise à se teindre les cheveux en rose, et à avoir un air grave et révolté en permanence, contre l’exploitation des hyènes au Nicaragua, contre le manque de place accordé dans la presse aux amateurs d’accouplement avec des singes, ou encore pour l’interdiction du mot « Prout » pour désigner le son sortant d’un individu non genré qui, en raison de contraintes physiques et sociales, n’a pas su se retenir.
Le prolétaire, et finalement tous les Hommes censés, ne comprennent pas que les délires, les psychoses, les névroses d’une petite mais influente minorité d’allumés, aient pu pénétrer à ce point la société du spectacle, celle qui contribue, elle aussi, à la rééducation d’enfants qui, demain, risquent rapidement de redescendre sur terre au contact de civilisations qui n’ont pas franchement les mêmes préoccupations…
Donc pas de poisson d’avril cette année ! Nous risquerions d’avoir en plus un procès intenté par des antispécistes estimant que les poissons sont victimes depuis trop de siècles d’une diabolisation le premier avril, plus acceptable à notre époque.
Au fou !
Julien Dir
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6 réponses à “Notre société est devenue un poisson d’Avril géant ! [L’Agora]”
Comme toujours, Julien Dir est mordant à souhait, un pur bonheur à lire !
Quel réconfort de voir que je ne suis pas seul à penser de la sorte et Julien l’exprime tellement bien
Bonne continuation à lui, qu’il persiste à nous livrer sa pensée !
Bonjour,
Autrefois, certains individus aujourd’hui minoritaires, parlaient et écrivaient correctement une langue nommée « le français » et en respectaient les règles de grammaire.
Par exemple aucun d’entre eux n’aurait écrit « …non pas que je me sens… » mais « non pas que je me sente » et cela en respect de la règle de concordance des temps. Celui qui écrit » non pas que je me sens » …ne sent même pas
» l’incorrection. Triste époque où l’on saccage une aussi belle langue.
Suite au rappel de la concordance de temps, un inopportun guillemet français de fermeture est resté dans le commentaire. Que l’on veuille bien en excuser le commentateur.
Ah ! Lire concordance DES temps… L’âge (88 ans) et la mauvaise vue se sont ligués contre moi !
Je complèterai la phrase « le symbole d’une société qui a perdu la tête », par
« le symbole d’une société qui dont les instances dirigeantes ont été depuis infiltrées par des groupuscules pour la forcer à adopter leurs idéologies. »
pas un homme ( à barbe), pas un blanc (moi aussi je suis plutot rose) mais un vrai con !
à chaque fois que je regarde cet extrait je ricane (mais jaune tant le wokisme me navre)