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Réflexions iconoclastes sur le conflit ukrainien [L’Agora]

Raisons du déclenchement de l’opération

Première raison: l’attaque qui était en cours sur les Républiques séparatistes de l’Est, en rupture des accords de Minsk.

deuxième raison : Menaces directes sur le territoire russe par l’implantation de matériels militaires occidentaux à la faveur des accusations d’invasion. L’expansion sans fin de l’OTAN vers l’est, contrairement à toutes les promesses faites depuis la chute du mur, sont le point fondamental de focale qui crispe les Russes. L’Ukraine, qu’ils considèrent comme leur pays frère (et qui est un des berceaux de la culture russe) était la ligne rouge. Pour relativiser, c’est comme si le Canada ou le Mexique entrait dans le giron de la Russie. Les USA ne laisseraient pas faire.

Une raison plus obscure, dévoilée par une journaliste bulgare, serait la destruction/saisie de laboratoires de guerre biologique financés par le Pentagone. Lire à ce sujet les travaux de Dilyana Gaytandzhieva.

Objectifs affichés

  • Démilitariser et « dénazifier » l’Ukraine, pour empêcher toute menace sur les populations russes et russophones (ce qui est différent) d’Ukraine.
  • Rétablir les régions séparatistes dans leurs frontières historiques.
  • Changer le pouvoir en place par des élections générales incluant les républiques de l’Est.
  • Juger les politiques et militaires responsables de la guerre avec les Républiques séparatistes de l’Est.

Question de la légitimité (2 points de vue)

  • Point de vue Russe exposé dans la première partie.
  • Point de vue occidental/ukrainien : l’Ukraine est un Etat souverain qui est en droit de reconquérir militairement ses territoires séparatistes, en les bombardant si besoin.

D’un point de vue général, les négociations sont prétendument refusées par la partie adverse. La réalité, c’est que chaque camp arrive avec des conditions non-négociables que le camp adverse refuse. C’est le propre de la guerre : quand les négociations sont bloquées, elles sont déclenchées.

Celui qui lance les opérations militaires de la manière nette est toujours considéré comme le responsable. Mais n’oublions pas que le début du conflit armé a été lancé par l’armée ukrainienne en bombardant massivement les républiques séparatistes les 48H qui ont précédé l’opération (17 000 obus sur des infrastructures civiles comme station d’épuration, usines, mais pas résidentielles). A mettre en perspective avec le KOSOVO, où l’OTAN intervient sans l’accord de l’ONU, suite à un document bidonné des services allemands annonçant un génocide, et détruit un Etat souverain, la Serbie, qui essaie de reprendre le contrôle sur une de ses régions où une milice mafieuse albanaise (UCK) mène une guérilla. La Russie est donc plus légitime (elle protège des Russes à sa frontière) que l’OTAN au KOSOVO. Cela ne justifie pas tout mais la légitimité en matière de droit international est très relative avec l’OTAN (Libye, Syrie, Irak…).

Modes d’action choisis par les Russes 

Il semble désormais clair que les Russes avaient établi 2 options dans leur intervention :

Option P1- une intervention éclair minimaliste, très ciblée et très peu destructrice, visant à supprimer la coordination et le haut commandement militaire, ainsi que les défenses anti-aériennes, stratégiques et de guerre psychologique, pour provoquer une désorganisation de la chaîne de commandement du pays, et obtenir la reddition immédiate des armées voire d’assister un renversement du gouvernement en place par les Ukrainiens eux-mêmes. Elle était menée par la force Z. Dès vendredi 25, cet objectif semblait avoir échoué, et ils sont passés à la P2

Option P2- Cette action est menée par la force V qui renforce la force Z. Intensifier les frappes et envoyer un volume de forces plus massif pour combattre l’Armée ukrainienne et prendre les villes de force. Cela nécessite beaucoup plus de combats, de nuisances et de morts pour les civils, et de morts dans les armées des 2 côtés. Cette phase a commencé le 24 février après le constat de la volonté d’une défense « quoi qu’il en coûte » d’une grande partie de l’armée ukrainienne.

Cela peut sembler surprenant ou pro-Poutine, mais le choix de la P1 par les Russes, qui permettait de préserver la population ukrainienne, armée incluse, ainsi que toutes les infrastructures civiles (ponts, centrales, eau, communications…), était un choix plutôt généreux et risqué pour eux. En effet, il impliquait un minimum de frappes initiales, donc de destructions et d’affaiblissement de l’ennemi, et une mise en danger de ses faibles effectifs déployés initialement. Le nombre de frappes effectuées sur les premières 36H en atteste : Ils avaient évidemment la capacité de vitrifier l’armée ukrainienne. Pourquoi ce choix, outre la préservation généreuse des Ukrainiens ? Parce que les Russes ont toujours cherché à atténuer les rivalités entre russophones et ukrainiens de l’ouest. Une guerre « chirurgicale » avait pour objectif d’éviter d’accentuer les tensions, entretenues à dessein par l’OTAN sous domination anglo-saxonne. Une autre raison repose sur la volonté de préserver l’adhésion des Russes eux-mêmes, souvent liés par leurs familles aux Ukrainiens. Enfin, cela permet d’attribuer la responsabilité du débordement des combats sur la population à l’Ukraine, une fois l’opération terminée.

Quoi qu’il en soit, ils ont payé cher cette main tendue : N’ayant pas frappé les garnisons ukrainiennes, elles ont pu opposer une résistance dure à l’opération. N’ayant pas détruit les instances politiques, elles ont pu exciter la légitime volonté de résistance d’une partie des Ukrainiens, en distribuant des armes. N’ayant pas renforcé et peu protégé les convois logistiques, ils ont été les premières victimes des unités ukrainiennes laissées indemnes sur les arrières. Car ces derniers ont saisi l’opportunité de ces frappes, les Russes ayant négocié, au cours de leur avancée, avec les responsables locaux (maires notamment), pour obtenir la neutralité des zones dépassées et ainsi éviter des combats meurtriers pour la population et les 2 armées.

Il reste en réserve la force D en arrière des républiques séparatistes, qui était a priori prévue pour renforcer les troupes autonomes de ces républiques qui reconquièrent leurs territoires initiaux. Cette force n’a pas été engagée compte tenu des succès des troupes séparatistes, dus au repli des forces de Kiev vers les centres névralgiques (Mariupol au sud, Kharkov au nord-est et bien sûr Kiev)

Stratégie de défense des autorités de Kiev 

La stratégie de défense ukrainienne est celle de la bête acculée. L’idée est d’occasionner un maximum de pertes aux Russes et de ralentir autant que possible leur action, quoi qu’il en coûte. L’intérêt stratégique est de les empêcher d’arriver à leurs fins, à savoir un règlement rapide du conflit, de manière plus politique que militaire, permettant de normaliser la situation rapidement et de soustraire l’Ukraine de l’orbite de l’OTAN. Le prix à payer est très lourd : Destruction massive des infrastructures civiles (les Ukrainiens ont fait sauter la majorité des ponts sur le DNIEPR, et des centrales énergétiques, et les Russes ont détruit de nombreux centres névralgiques quand ils ont compris que l’armée ne se rendait pas), destruction de tout le matériel militaire ukrainien, morts de très nombreux militaires. Mais le pire est surtout le mode d’action employé, avec la distribution d’armes à tous les volontaires dans plusieurs villes (Au moins Odessa, Kiev, Kharkov et Lvov) et l’incitation à mener des combats de rue au cocktail molotov et à démasquer des infiltrés Russes.

De nombreux civils vont mourir en jouant les héros. Cela gênera en effet les objectifs Russes mais ça n’aidera en rien l’Ukraine.

Evolution tactique 

L’offensive initiale s’est faite sur 4 fronts : Depuis la Crimée vers le nord-ouest (Kherson puis Mariupol) et vers l’est (Odessa), depuis les républiques séparatistes vers l’ouest pour reconquérir leurs territoires initiaux, depuis la Biélorussie vers le sud (Tchernobyl puis Kiev). Et un axe au nord des régions séparatistes vers l’ouest (Kharkov puis Kiev).

Il y a eu beaucoup de questions autour de Tchernobyl : Pourquoi les Russes ont-ils priorisé la saisie de ce site dangereux ? L’objectif des Russes était de s’assurer qu’aucune initiative désespérée vienne à provoquer une catastrophe qui leur aurait été attribuée. Ils ont donc sécurisé le site qui est aujourd’hui en cogestion avec les Ukrainiens. Cela démontre une volonté plutôt saine et une connaissance de la guerre de l’information.

Il y a eu très peu de territoires conquis à proprement parler, jusqu’au samedi, l’objectif n’étant pas de conquérir (à part pour les morceaux de territoires des républiques séparatistes) mais d’aider au renversement d’un gouvernement jugé illégitime et criminel. Jusqu’au samedi 26, les troupes n’ont fait que se positionner en vue d’un éventuel passage à l’option P2.

Les bilans initiaux étaient très faibles d’un côté comme de l’autre, et dans tous les cas, les sources sont très difficiles à certifier. Il semblerait que la Russie ait perdu 7 avions (dont au moins 1 par accident sur son propre territoire), 8 hélicoptères, une trentaine de véhicules blindés, et une quarantaine de véhicules logistiques. C’est assez important et c’est principalement dû au choix de privilégier l’hypothèse P1. Côté ukrainien, l’aviation, initialement préservée est détruite. L’essentiel des commandements centraux, des radars et système de tir anti-aérien également, ainsi que toute capacité marine sur ses ports de la mer Noire. Très difficile d’apprécier d’autant plus que les combats sont de plus en plus durs et que ça change donc très vite.

Où en est la situation au dimanche 27 février ?

Kiev est cernée de l’ouest à l’est par le nord (mais a priori pas au sud), depuis au moins vendredi, mais cette « tenaille » n’attaque pas. Elle renforce ses positions. Elle est essentiellement menée par les Kadyrovtsy, les troupes tchétchènes de Ramzan Kadyrov, fidèles au régime. Ils sont connus pour être de rudes combattants difficiles à tenir. Il y a clairement un objectif psychologique à positionner ces éléments autour de Kiev. Les faubourgs sont occupés et c’est la panique dans la ville, principalement à cause de la « guerre civile » paranoïaque due à la distribution d’armes.

Au sud, le canal alimentant la Crimée en eau a été rouvert dès le début de l’opération. Les troupes n’ont pas cherché à conquérir les villes et ont négocié la neutralité des pouvoirs locaux, ce qui fut une erreur d’appréciation. Kherson, Melitopol, Mikolayiv, et jusqu’à Zaporoje ont été atteints sans combats initialement. Voyant qu’ils étaient sains et saufs alors qu’ils craignaient le pilonnage intensif, les militaires ukrainiens ont mené des attaques sur les arrières et notamment les convois logistiques peut protégés, occasionnant les plus grosses pertes russes de toute l’offensive initiale (artillerie, génie et soutient), ralentissant d’au moins 36H la progression des colonnes russes et les obligeant à des combats plus durs et moins mobiles. A ce jour, la plupart de ces villes sont encerclées mais les Russes n’attaquent pas. Ils semblent attendre quelque chose et testent le dispositif en attendant.

A l’est les républiques séparatistes sont en passe de rétablir leur domination sur leur région d’origine. Elles ont progressé de plus de 50km et assiègent Mariupol.

Au sud, Odessa prépare sa résistance et Mikolayiv tient bon.

Au nord-Est, Kharkov, seconde ville du pays, est encerclée et tombera d’ici 24H (le maire demande à négocier la reddition), à moins que les défenseurs soient réellement acharnés, ce qui est peu probable.

La question des « nazis »

Comme d’habitude dans notre monde fondé sur la destruction des fascistes (par l’alliance des communistes soviétiques et des libéraux mondialistes) en 1945, tout le monde se traite de nazi. L’occident dépeint Poutine en nouveau Hitler et les Russes et pro-russes appellent nazis tous les combattants ukrainiens, voire les gouvernements occidentaux et l’ONU.

En réalité et comme d’habitude, le nazisme n’a rien à voir là-dedans, si ce n’est sous la forme d’un épi-phénomène.

Et il faut bien redéfinir ce qu’est un « nazi ukrainien ». Il faut rappeler que les Ukrainiens avaient subi l’Holodomor dans les années 30 et ont donc vu arriver les nazis comme des sauveurs face aux monstruosités soviétiques. En 45, ils furent à nouveau massacrés (avec la bénédiction des occidentaux) par les soviétiques, et des résistants anti-soviétiques ont perduré jusque dans les années 50 avant d’être éradiqués (a priori donnés par la CIA en échange d’autres informations). A la chute de l’URSS, le sentiment nationaliste Ukrainien recherche dans son histoire des exemples et le plus récent est celui de Stepan Bandera, qui avait combattu aux côtés des nazis, avant d’être arrêté par eux puis libéré en 1944 en désespoir de cause pour aider à freiner les Soviétiques. Il y a donc en Ukraine une tendance lourde à considérer tout ce qui est russe comme soviétique et tout ce qui est ukrainien comme nazi. Les pro-russes ont un tropisme soviétique et les Ukrainiens un tropisme nationaliste voire nazi au sens historique anti-bolchevique. Si l’essentiel de la population se fout de tout ça, les minorités actives sont très marquées par ce phénomène, qui a été largement exploité par les otaniens pour empêcher toute réconciliation nationale, et par les Russes pour empêcher toute velléité trop forte d’indépendance totale de l’Ukraine.

La riposte occidentale et un point de situation des principales réactions dans le monde

Difficile à suivre tellement c’est mouvant. De nombreuses sanctions le sont surtout pour la forme (blocage des avoirs de certains dirigeants dans les banques occidentales où ils n’ont pas un compte). Mais les jours passants, une véritable guerre est menée où la seule dimension qui n’est pas concernée est celle de l’envoi de troupes combattantes :

  • Censure de plus en plus totale de l’information (interdiction de RT et de Sputnik, voire de Telegram en UE), menant à une séparation totale du monde de l’information ;
  • Annulation des visas, expulsions des ressortissants, rupture des échanges diplomatiques, exclusion des espaces aériens, en particulier en Union Européenne (UE), menant à une séparation totale des hommes ;
  • Fournitures d’armes aux Ukrainiens via l’Ouest. Ça risque de susciter essentiellement des frappes Russes qui vont détruire tout ça… ;
  • Gels des avoirs, interdiction de vente et d’achats, débranchement de SWIFT, menant à une séparation totale des économies. Le rideau de fer retombe, mais c’est le camp occidental qui l’installe. Les Russes agissent pour l’instant en miroir, et le grand perdant est pour l’instant l’UE. Pour l’instant, selon les dernières informations, les Etats-Unis n’ont pas décrété toutes ces sanctions et donc ne subissent pas les retombées économiques désastreuses. Par ailleurs, les Européens vont devoir s’approvisionner au gaz de schiste américain tant décrié plutôt qu’au gaz Russe…
  • La Turquie aurait interdit les détroits de la mer Noire aux navires de guerre Russes, sauf s’ils rejoignent leur port d’attache. Information annoncée puis démentie puis annoncée à nouveau avec des zones d’ombre… A voir.
  • L’Inde et la Chine n’appliquent aucune sanction, une partie de l’Amérique du Sud non plus, et la Turquie reste mesurée (pour les partenaires les plus importants). L’isolement de la Russie souhaité par les occidentaux est pour l’instant une coupure (et encore, irrégulière) entre l’occident et la Russie/Biélorussie.
  • La Finlande demande l’adhésion à l’OTAN (nouveau casus belli).
  • La Russie annonce que l’option de riposte nucléaire est prête. L’Ukraine annonce immédiatement accepter des négociations. Peu de chance de voir aboutir quelque chose lors de cette première rencontre : L’objectif des Russes est d’en finir vite et celui de l’OTAN de laisser pourrir, au prix de milliers de morts, qui sont le terreau des haines qu’ils souhaitent entretenir. Rappelons qu’ils ont tout fait pour déclencher ce conflit largement évitable.

Par ailleurs, Israël a profité du contexte pour mener une attaque en Syrie et la Chine durcit le ton face à Taïwan. Il ne fait pas bon vivre à Taipei en ce moment.

Également, les forces de Kiev ont proposé une alliance au chef de la rébellion islamiste Tchétchène pour ouvrir un front en Russie. Et les Allemands ont annoncé par la bouche d’Olaf Scholz que la Russie avait levé la culpabilité qui pesait sur l’Allemagne depuis 45…

Des critiques des pro-Russes ou des anti-systèmes à l’encontre des Russes et de Poutine

Les « anti-système » et les pro-Russes ont de nombreux griefs à opposer aux Russes et au président Poutine dans sa stratégie. Florilège :

  • L’utilisation de soldats musulmans de Kadyrov pour assiéger Kiev face à des nationalistes européens ;
  • Le manque de contre-propagande face à la désinformation occidentale massive, alors qu’il avait l’initiative, et le laxisme face aux Russes pro-occidentaux ;
  • L’échec de l’option 1 de son opération, qui visait à causer des dégâts très réduits, jugée trop gentille ;
  • Le fait d’avoir mené cette opération en 2022, après 8 ans d’épuration des éléments pro-russes des organes de pouvoir et de l’armée, et de renforcement des clivages, alors que c’était plus facile en 2014 ;

En gros, le camp « anti-système » s’entre déchire à évaluer ce que Poutine aurait dû faire mieux, plus comme ci ou moins comme ça. La réalité, c’est que les fameux anti-systèmes ne réalisent pas qu’ils perdront toujours face à ce fameux système, qui est beaucoup plus opportuniste dans ses alliances et soutiens. Alors qu’une variation sur la tactique démobilise le pro-Russe qui n’assume plus l’intervention en Ukraine, le camp occidental n’hésite pas à promouvoir des nazis en Ukraine, des salafistes en Tchétchénie, des communistes en France, des gouvernements sécuritaires et des polices ultra-répressives en occident face à des manifs pacifistes et des émeutiers et putschistes chez leurs adversaires. Ils n’ont qu’un but, la victoire de leur modèle et ils s’en donnent les moyens.

En face, l’anti-système analyse, prend de la hauteur, critique mais ne s’engage jamais auprès d’un autre qui va dans son sens, mais différemment, de peur de se mouiller. Il se croit légitime pour juger que Poutine n’a pas été bon, alors qu’il vit en France et est soumis à Macron, et qu’il n’est pas capable  de mettre quelqu’un d’autre en face.

Le combat mondial qui commence écrasera ces « anti-systèmes » sans même les voir. Il faudra choisir son camp et se battre.

Bilan général

Le président Zelensky, conseillé par l’OTAN, joue donc la carte la plus mortifère après avoir lancé les hostilités par le bombardement massif des Républiques séparatistes de Donetsk et Lugansk. Les Russes ont cherché la solution la plus douce jusqu’au bout, mais l’OTAN refusait leurs exigences non-négociables : La garantie que l’Ukraine ne rentrerait pas dans l’OTAN, et l’arrêt total des hostilités faces aux populations russophones d’Ukraine. Ils sont donc intervenus initialement « en douceur », espérant que l’armée ukrainienne ne cherche pas à « mourir pour Zelensky », évitant ainsi une division profonde entre les Ukrainiens. C’est loupé.

Finalement, ce sont les Ukrainiens qui vont payer le prix fort, au profit d’intérêts qui ne sont clairement pas le leur. Et la France a perdu totalement sa place en s’alignant systématiquement sur les exigences agressives de l’OTAN. La guerre pouvait être évitée, mais elle était voulue. Cela rappelle Dantzig. La suite est très difficile à prévoir. Tout dépendra du choix de la Chine. Si elle se désolidarise de la Russie, le nouvel ordre mondial s’imposera sur les ruines fumantes de la Russie. Sinon…

Jean-Pierre LAMORGUE

Précision : les points de vue exposés n’engagent que l’auteur de ce texte et nullement notre rédaction. Média alternatif, Breizh-info.com est avant tout attaché à la liberté d’expression. Ce qui implique tout naturellement que des opinions diverses, voire opposées, puissent y trouver leur place.

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6 réponses à “Réflexions iconoclastes sur le conflit ukrainien [L’Agora]”

  1. André dit :

    ENFIN DES VERITEES QUI SORTENT !!!!!!! il est grand temps !

  2. Mériel dit :

    MERCI de cette réinformation bénéfique.

  3. Eric dit :

    Nous ne pouvons pas savoir ce qui se passe réellement parce que la machine infernale de propagande qui a montré son efficacité avec la guerre du Covid s’est mise en branle pour la guerre en Ukraine. On nous parle de défense héroïque et de victoires merveilleuses de l’armée ukrainienne en citant des déclarations d’Ukrainien mais les vidéos d' »intense fighting » qu’on peut voir en boucle ne montrent que des soldats à l’arrêt, quelques carcasses de char fumantes, des douilles de munitions de petit calibre le matin dans les rues, toujours le même immeuble détruit etc. Ce qui est sûr c’est que les états européens continuent à envoyer en Ukraine des armes anti-char et anti-aériennes dont on ne peut pas savoir entre les mains de qui elles vont finir.

  4. Henri Romeuf dit :

    Je rebondis :
    MERCI de cette réinformation bénéfique.

  5. patphil dit :

    les mensonges des américains recommencent !
    et ce sont les petites gens qui en patiront , les ukrainiens mais aussi les russes et les européens, tandis que biden va pouvoir livrer son gaz de schiste (sans que les écolos ne protestent)

  6. emile 2 dit :

    ces amerlocks sont vraiment infects ; ils foutent le chao dans le monde depuis trop longtemps , loin de chez eux … toujours ….on aurait pu croire que le 11 septembre allait les faire réfléchir ….pensez vous ….toujours aussi expansionnistes et belliqueux ….le peuple qui a le plus d’années de guerre au compteur depuis la création de leur état …après avoir exterminé les autochtones et volé leur terre …Pouah !!!! Poutine siffle la fin de la récré : bravo !!!

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