Afin d’optimiser votre réaction en cas d’agression, vous devez appliquer une procédure simple.
Observer pour éviter
Être vigilant et attentif à votre environnement vous permettra de voir et/ou d’entendre le danger, de le détecter suffisamment en amont pour pouvoir l’éviter. La fuite est encore possible à ce stade là. Evidemment, vos 5 sens devront être en éveil : pas d’écouteurs dans les oreilles ni les yeux rivés sur un écran quelconque. Mieux vaut prévenir que guérir et le meilleur combat est celui qu’on évite. Privilégiez cette option tant qu’elle est possible. Partez, courez, fuyez…
Si la fuite n’est plus possible, vous pourrez alors sortir votre arme de défense (vous aurez gagné ces quelques secondes grâce à votre état de vigilance).
Communiquer pour dissuader
A ce stade, l’agresseur n’est pas encore sûr que vous soyez une proie facile. Dans la plupart des cas (sauf embuscade) il va donc vous interpeller et c’est en fonction de votre réponse qu’il décidera d’aller plus loin et d’utiliser la violence physique, ou pas.
Vous devrez protéger votre distance personnelle avec vos bras de face, mains ouvertes et signifier votre refus du conflit. Une attitude exprimant confiance et assurance sera le meilleur moyen de dissuader l’individu. Savoir dire « NON », voire le crier, est fondamental.
Cette compétence vous permettra de prendre le contrôle de votre stress et de dominer la peur.
Pour rappel, le stress du danger va sécréter de l’adrénaline, une hormone puissante qui va vous permettre de courir plus vite et de frapper plus fort. Ainsi, votre rythme cardiaque va s’accélérer, votre champ visuel va se réduire, vous serez sujet à des perturbations auditives et spatio-temporelles, vos membres trembleront, vous faisant perdre votre motricité fine… C’est donc le temps de l’action et non plus de la réflexion.
Dans l’écrasante majorité des cas, votre expression claire du refus du conflit sera suffisante pour mettre un terme à l’altercation. C’est à ce moment-là que vous pourrez par aussi utiliser votre alarme personnelle.
Prendre l’initiative pour se protéger
Dans le cas contraire, vous serez contraint d’utiliser la force : les armes de votre corps (paume de la main, doigts, coude, pied, genoux, tête…), ou votre arme de défense (stylo, parapluie, etc…).
En cas d’agression à l’arme blanche, vous suivrez le même plan d’action mais le port d’un vêtement de protection sera un élément précieux qui vous évitera des blessures mortelles, comme ce guide le préconise.
Dans tous les cas, une préparation, technique, mentale et physique encadrée par un professionnel de la défense personnelle s’impose. Je vous propose de telles formations depuis 2013, accessibles à tous et sans pré-requis nécessaire. Sur le modèle de stages courts de 3h, nous aborderons les notions de distance, de comportements et de stress, avant de vous mettre en situation d’agression verbale puis physique. Nous terminerons par un débriefing vidéo de vos restitutions et nous passerons en revu le post-conflit. Mon enseignement se veut épuré, pragmatique, basé sur la simplicité et le bon sens.
Il est important de noter que ce plan d’action respecte le cadre légal de la légitime défense en France. Pour rappel, l’agression doit être, réelle, imminente et impossible à contenir par d’autres moyens (la fuite et la communication comme cités précédemment). Votre riposte doit donc être immédiate, nécessaire et proportionnelle à l’attaque.
Malgré tout, après avoir protéger votre vie, vous aurez probablement à défendre votre liberté. Même si l’affaire est portée devant les tribunaux, vous ne serez pas forcément condamné. La légitime défense peut être reconnu… ou pas.
C’est pourquoi, après l’agression, il est important de se mettre en sécurité, de prévenir la secours (pour éviter d’être poursuivi pour non-assistance à personne en danger), de déposer plainte et de consulter le médecin de l’unité médico-judiciaire (ou votre médecin traitant) qui pourra vous reconnaitre des jours d’ITT.
Romain Carrière, Vice-champion du monde de Taekwondo,
Ancien sous-officier du 3e RPIMa, Instructeur FAST Defense, Formateur en défense personnelle depuis 2013
Pour organiser une session de formation ou participer à un stage, contactez-moi :
Instagram, Facebook, Telegram : coach anti agression. 0642424261. [email protected]
[cc] Breizh-info.com, 2022, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
Une réponse à “Sécurité personnelle : ayez un plan d’action !”
c’est quand même fou !’insécurité croissante dans ce pays,
le citoyen est invité à se faire « justice » soi même mais pas trop quand même
certain grincheux va dire que c’est un changement de civilisation , non?