Peu connaissent la pompeuse Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti LGBT (Dilcrah). Le fondateur de l’Observatoire du journalisme (Ojim), Claude Chollet, vient de lui consacrer une brochure. Nous l’avons questionné à ce sujet.
Breizh-info.com : Personne ne connaît la Dilcrah, quelle est son histoire ?
Claude Chollet : Nous sommes en février 2012, à quatre mois de la fin de son quinquennat Nicolas Sarkozy crée le poste de Délégué Interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme, sous l’autorité de Claude Guéant ministre de l’Intérieur. En 2014 François Hollande le rattache au Premier ministre et crée l’institution actuelle – Dilcrah – en rajoutant le h de lutte contre la haine anti LGBT. Emmanuel Macron renforce le dispositif en augmentant son budget.
Breizh-info.com : Pourquoi consacrer un document à un « bidule » inconnu ?
Claude Chollet : Parce que ce bidule est un appareil opérationnel de dénonciation politique. Rappelez-vous du film magnifique Le Corbeau de 1943 de Georges Clouzot avec l’épatant Pierre Fresnay. Le film est inspiré d’un fait divers réel survenu en 1922, l’affaire de Tulle. Plus de cent lettres anonymes dénonçaient alors la « mauvaise conduite » de certains, l’adultère des uns, l’enfant naturel des autres. L’auteur, une vieille fille frustrée signait « L’œil du tigre » et ajoutait le dessin d’un corbeau. La Dilcrah c’est un corbeau institutionnel dont l’objectif est de mettre à l’écart les récalcitrants au politiquement correct par des moyens juridiques y compris pénaux.
Appelons la Dilcrah par son nom, Croa-croa. Croa-croa a engendré en 2016 Les CORA, les Comités Opérationnels de lutte contre le Racisme et l’Antisémitisme. Chaque département doit avoir son Cora-Cora, présidé par le Préfet, avec pour vice-président le Procureur de la République, on voit l’ambiance. Croa-croa a proposé que l’on mette les drapeaux en berne lors de la mort de l’Afro-Américain George Floyd en 2020, on ne sache pas qu’elle ait demandé la même chose pour les européens de souche assassinés. Il y a bien d’autres exemples que je cite dans cette brochure
Breizh-info.com : Croa-croa a-t-il une influence législative ?
Claude Chollet : La sinistre Loi Avia – retoquée en 2021 par le Conseil Constitutionnel – a pour origine une mission de réflexion confiée par Croa-croa. La loi sortie par la porte est revenue par la fenêtre via le projet de loi sur le séparatisme, imposant de nouvelles normes en matière de « régulation de la haine » aux plateformes en ligne. La nouvelle autorité régulant les médias l’Arcom (fusion du CSA et de l’Hadopi) mettra l’accent sur « la lutte contre les discours de haine » (suivez mon regard) dans les plateformes numériques sous peine de lourdes amendes. C’est le résultat du travail de Croa-croa.
Breizh-info.com : Pourquoi le terme « interministériel » ?
Claude Chollet : Croa-croa est rattaché au premier ministre, une position haute signifiant son importance avec une influence sur la totalité des ministères. En 2014 c’est un préfet hors cadre, Gilles Clavreul, qui en est nommé responsable. Détail significatif Gilles Clavreul, énarque, avait eu un début de carrière au ministère de l’intérieur avec Sarkozy et est nommé à la Dilcrah en novembre 2014 par François Hollande. Ses successeurs seront ou nommés préfets pour services rendus ou viendront par la voie préfectorale, celle des serviteurs de l’Etat. Au printemps 2021 un rapport parlementaire recommande d’amplifier les moyens financiers et punitifs du bidule. Ce rapport est signé par un député LREM et un député LR, membre de « Agir », le mouvement de Valérie Pécresse. Croa-croa est interministériel mais aussi interpolitique et réconcilie LREM et LR. Fermez le ban, vous avez tout compris.
Breizh-info.com : Que faut-il faire de la Dilcrah ?
Claude Chollet : La supprimer ! Croa-croa hystérise les manifestations de racisme, d’antisémitisme et autres transphobie. A force de concentrer ces phénomènes elle les entretient, voire les produit. Le bidule est une institution nocive pour nos libertés. Nous suggérons un geste courageux à Croa-croa : l’auto-dissolution, la lyse salvatrice qui favorisera un mouvement au fond plus conforme à qu’elle fait semblant de souhaiter, une société plus apaisée. De l’air !
La Dilcrah, fossoyeur de nos libertés, 2021, La Nouvelle libraire éditeur, 8€ (à commander ici)
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2 réponses à “Un nouveau fossoyeur de nos libertés, la Dilcrah, 5 questions à Claude Chollet de l’Ojim”
Comment obtenir les noms et CV de tous les membres des croa croa, afin de les exposer à la lumière rédemptrice?
quoi ? supprimer un organisme payé par nos impots qui lutte contre la haine fait de vous un haineux condamnable à 10.000€