Patrick Henry Pearse, né le à Dublin et mort le à la prison de Kilmainham, dans la même ville, était un enseignant, avocat, poète, écrivain, nationaliste, activiste politique républicain et révolutionnaire irlandais qui a été l’un des leaders de la Révolution de Pâques de 1916.
Pearse a écrit des nouvelles et des poèmes en irlandais et en anglais, plusieurs pièces de théâtre allégoriques en langue irlandaise, des articles sur la politique et la langue. La plupart de ses idées sur l’éducation figurent dans son célèbre essai La Machine du meurtre.
À la suite de son exécution et de celle de quinze autres patriotes, Pearse a été considéré par beaucoup comme l’incarnation de la rébellion irlandaise, dont il a été un des principaux responsables.
Voici la lettre que Patrick Pearse, alors président du gouvernement provisoire de la République d’Irlande, a écrite à sa mère la veille de son exécution, le 3 mai 1916.
Ma très chère mère : J’ai espéré jusqu’à présent qu’il serait possible de vous revoir, mais cela ne semble pas possible. Adieu, chère mère. Par votre intermédiaire, je dis au revoir à « Wow Wow » (une sœur), Mary Brigid, Willie, Miss B. Michael, la cousine Margine et tous ceux de St. Enda. J’espère et je crois que Willie et les garçons de St. Enda seront tous en sécurité.
J’ai écrit deux articles sur les affaires financières et un sur mes livres que je veux que vous obteniez. Avec eux se trouvent quelques poèmes que je veux ajouter aux poèmes en MS. dans ma bibliothèque. Vous m’avez demandé d’écrire un petit poème qui semble devoir être dit par vous à mon sujet. Je l’ai écrit et une copie se trouve à la caserne d’Arbor Hill avec d’autres papiers.
Je viens de recevoir la Sainte Communion. Je suis heureux, sauf pour le grand chagrin de me séparer de vous. C’est la mort que j’aurais dû demander si Dieu m’avait donné le choix de toutes les morts – mourir en soldat pour l’Irlande et pour la liberté. Nous avons bien fait. Les gens diront maintenant des choses dures de nous, mais plus tard ils nous loueront. Ne vous affligez pas pour tout cela, mais considérez-le comme un sacrifice que Dieu a demandé de moi et de vous.
Encore une fois, au revoir, chère mère. Que Dieu vous bénisse pour votre grand amour pour moi et pour votre grande foi, et qu’il se souvienne de tout ce que vous avez si courageusement souffert. J’espère voir bientôt papa et dans peu de temps nous serons à nouveau tous ensemble. Je n’ai pas de mots pour vous dire mon amour pour vous et combien mon cœur se languit de vous tous. Je vous appellerai dans mon cœur au dernier moment. Votre fils, Pat.
Pour aller plus loin au sujet de Patrick Pearse, plusieurs livres :
- Une vie pour l’Irlande, par Jean Mabire
- Gens du Connemara, par Patrick Pearse, préface de Pierre Joannon
- Patrick Pearse et l’insurrection irlandaise de Pâques 1916, par Jean-Pierre Le Mat
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3 réponses à “Irlande. Quand Patrick Pearse écrivait à sa mère la veille son exécution par les Anglais”
Le « génocide » orchestré par les « anglais » en Irlande , mais aussi en Australie avec les Aborigènes , mais aussi en Afrique du Sud classe ce pays parmi les plus grands criminels de l’humanité .
Et aujourd’hui ????? voir ce qui se passe encore en Australie et au Canada !
encore un peuple martyrisé, méprisé, mais qui n’a jamais cessé de courber la tête pour la garder haute
Maudits rosbifs! Longue vie à Erin!
Ce tableau allégorique, visible près du grand escalier du Château de Dublin, résume le drame de cette Nation admirable, sœur de notre Breizh:
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