On peut détenir 500 marques et revendiquer 2 milliards de consommateurs dans le monde, on peut réaliser un bénéfice net de 3,9 milliards de dollars sur les 9 premiers mois de 2021, et un chiffre d’affaires de 40,1 milliards de dollars…et au final se comporter de manière totalement abjecte.
On, c’est le groupe belgo-brésilien AB InBev, numéro un mondial de la bière qui produit la Leffe, et qui vient de sommer la micro-brasserie bretonne Leff, dans les Côtes-d’Armor, de changer de nom pour éviter de créer « la confusion chez les consommateurs ».
Comme si cela prêtait la moindre confusion, chez celui qui déguste une bière artisanale, pour justement ne pas avoir à boire la même bière bue partout dans le monde (en l’occurence, Leffe, Budweiser, Stella Artois ou Corona détenues par le groupe).
La légitimité du brasseur Leff tient dans la rivière qui passe juste à côté de la brasserie artisanale du Leff de Philippe le Saux, son fondateur. Une petite brasserie, qui vise une production de 1500 bouteilles par mois, qui a déposé son nom à l’INPI, et qui se retrouve aujourd’hui menacée par le géant de la bière.
N’ayant aucun moyen de se défendre contre un monstre comme AbInBev, Philippe Le Saux en appelle à la région Bretagne pour le protéger, et aux consommateurs également, pour le défendre.
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