L’usage de drogue est aujourd’hui une réalité pour plusieurs millions de jeunes Français. C’est ce que confirme l’étude (la télécharger ici) confiée par High Society à l’Ifop, qui a interrogé mi-novembre, 1 205 jeunes âgés de 15 à 24 ans sur leur consommation et leurs habitudes.
Il ressort notamment une réelle banalisation du cannabis dans cette génération : 47% des personnes interrogées en ont déjà fumé au moins une fois, soit plus de 3,5 millions de jeunes concernés ces dernières années. Largement utilisé à titre festif, le cannabis accompagne également certains consommateurs dans divers moments de la vie quotidienne, au travail, en cours, au volant ou encore avant une relation sexuelle.
S’ils disent avant tout rechercher un effet décontractant, les jeunes subissent aussi les effets nocifs des drogues : plus de la moitié des consommateurs ont déjà déploré d’en avoir pris et plus d’une jeune femme sur trois a regretté d’avoir eu un rapport sexuel après avoir usé de stupéfiants.
Face à cette hausse de la consommation, les campagnes de prévention et de sensibilisation se succèdent. Si elles ne convainquent pas l’ensemble des consommateurs, elles obtiennent toutefois des résultats concrets pour une partie d’entre eux : 29% des jeunes interrogés indiquent avoir stoppé ou diminué leur consommation après avoir eu connaissance de campagnes de cette nature.
Enfin, et à rebours de récentes études montrant que près d’un Français sur deux serait favorable à la légalisation du cannabis (notamment celle menée par l’Observatoire des drogues et toxicomanies -OFDT – fin 2018), les 15-24 ans sont seulement 35% à souhaiter que le prochain président de la République s’engage dans cette voie, y compris parmi les sympathisants de partis politiques favorables à une telle légalisation.
LES CHIFFRES CLÉS
Cannabis : presque deux fois plus de jeunes concernés en 20 ans
Le cannabis arrive très largement en tête des stupéfiants consommés régulièrement ou pas par les jeunes âgés de 15 à 24 ans. La proportion de celles et ceux qui en ont déjà consommé a considérablement augmenté en 20 ans.
- 47% des jeunes interrogés par l’Ifop ont déjà consommé du cannabis au moins une fois dans leur vie (ils étaient 25% en 2001)
- Les jeunes femmes sont plus nombreuses (50%) à avoir déjà consommé du cannabis que les jeunes hommes (44%)
- 5% des jeunes âgés de 15 à 24 ans ont déjà pris quelques fois ou plusieurs fois de la cocaïne, du LSD, de l’héroïne ou de l’ecstasy.
- Plus d’un jeune sur 10 (11%) a déjà inhalé du protoxyde d’azote, autrement appelé gaz hilarant
Les amis comme source d’approvisionnement principale
- 48% des jeunes ayant consommé de la drogue se la sont déjà procurée auprès d’amis, 35% auprès de camarades d’études
- Hors cercle amical, ils ont déjà fait appel à un dealer qu’ils connaissaient (31%) ou qu’ils ne connaissaient pas (25%)
- Pour ceux qui travaillent, les collègues (20%) peuvent également être une solution
Le cannabis intégré à la vie de tous les jours
Réunions d’amis et fêtes ne sont pas les seules occasions où les jeunes consomment du cannabis. En couple, seul, au moment de prendre le volant ou avant d’aller au travail : fumer du cannabis fait pour certains, partie de la routine.
- Près de 9 jeunes sur 10 (88%) ayant consommé du cannabis l’ont fait avec des amis ou lors de fêtes (85%)
- Plus de la moitié (51%) ont déjà fumé du cannabis en couple, plus du tiers (39%) en étant seul
- Près d’un quart (23%) des consommateurs ont déjà conduit une voiture ou un 2 roues motorisé en ayant pris du cannabis
- 22% l’ont déjà fait sur leur lieu d’activité professionnelle, avant ou pendant leurs heures de travail
Pour se détendre au travail ou en cours
Autre signe de la banalisation de la prise de drogue chez les jeunes, la proportion de celles et ceux qui en consomment sur leur lieu de travail ou d’études à diverses fins.
- 42% des jeunes ayant consommé de la drogue en ont déjà pris sur leur lieu de travail ou d’études
- 34% l’ont fait pour se détendre, 16% dans l’espoir d’être plus performants, 16% en raison de leur addiction
Drogue, sexe… et déconvenues
De nombreux jeunes consommateurs ont déjà fait l’expérience de prendre de la drogue avant d’avoir un rapport sexuel. Une pratique loin d’être toujours concluante à même de nourrir des regrets chez certains, tout particulièrement chez certaines.
- 40% des jeunes consommateurs ont déjà pris de la drogue avant un rapport sexuel
- 29% des hommes et 39% des femmes l’ont fait pour se détendre
- Le côté aphrodisiaque a motivé 20% des hommes et 30% des femmes
- 39% des jeunes femmes ont regretté d’avoir eu une relation sexuelle en ayant pris de la drogue contre 29% chez les jeunes hommes
- 46% des consommatrices et 40% des consommateurs ont déjà vu leur libido « cassée » par la prise de drogue
- Plus généralement, 51% des jeunes ayant déjà pris de la drogue disent avoir regretté leur consommation, notamment, chez 28%, pour ce qu’ils avaient pu dire ou faire dans ce contexte.
Addiction et prévention
- 26% des jeunes consommateurs se sont déjà sentis dépendants, dont 8% répondant « tout à fait »
- Trois jeunes consommateurs sur quatre (75%) ont déjà eu connaissance d’une campagne de prévention contre la drogue
- 29% disent qu’une telle campagne a eu un impact sur leur consommation, 15% parce qu’elle les a conduits à arrêter leur consommation, 14% parce qu’ils ont réduit leur consommation.
Légalisation du cannabis ? C’est non
Alors qu’ils en sont d’importants consommateurs, les jeunes âgés de 15 à 24 ans sont loin de revendiquer la légalisation du cannabis en France.
- 35% des jeunes interrogés souhaitent que le prochain président de la République légalise l’usage du cannabis à titre récréatif contre 65% qui n’y sont pas ou plutôt pas favorables
- Même parmi les sympathisants de partis s’engageant à prendre cette mesure, les partisans de la légalisation sont minoritaires : 27% des jeunes sympathisants de La France Insoumise et 48% de ceux d’Europe Ecologie les Verts y sont favorables.
« Étude Ifop pour High Society réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 10 au 15 novembre 2021 auprès d’un échantillon de 1 205 personnes, représentatif de la population française âgée de 15 à 24 ans résidant en France métropolitaine ».
[cc] Breizh-info.com, 2021, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
8 réponses à “France. La consommation de drogues chez les 15 à 24 ans en hausse – une majorité contre la légalisation du cannabis”
C’est marrant, ya pas énormément de commentaires…!
le modo censure comme un gros gaucho
j’avais 20 ans, c’était en 1970 une collègue étudiante m’avait offert un cachet d’extasie, je lui demandais ce qu »elle ressentait , ça dépend, tu peux avoir des éléphants roses ou des diables qui te bastonnent ! j’avais décliné son offre, je ne comprends pas comment aujourd’hui des jeunes peuvent se foutre en l’air, en sachant les risques
L’extasie n’est pas hallucinogene. Elle t’a raconte n’importe quoi. Par contre, c’est un poison mortel.
La consommation de drogues a augmenté, en France, avec l’arrivée massive de musulmans, chez nous, depuis 1962!
Il est plus facile pour les dirigeants d’avoir des populations d’esclaves (qui se prennent par ailleurs pour des rebelles ) que des citoyens libres et éclairés. En plus, qui vend la drogue .? voir article de l’Obs sur les dix plus grands trafiquants de drogue « français » regarder les patronymes , pas un seul gallo-romain.
Si la jeunesse veut la servitude, festive, récréative et maintenant thérapeutique ( car le marché l’exige) . On comprend que l’Occident ne veuille plus faire d’enfants et vote l’avortement toujours plus tardif;
regardeZ ce la definition de drogue, dans le dico.
Le cannabis est une plante medicinale.
Le THC est un imposteur chimique et il est impossible d’en etre dependant.
Maghreb veut dire Occident, et se trouve en occident; COMME TOUTE L’AFRIQUE !
Quel rapport entre les drogues et cette plante medicinale???
L’auteur de cette propqande est un sacre mediocre petit cretin inculte…
Respectez la majorite civile, messieurs;
Je consomme ce que je veux depuis que j’ai 18 ans. Depuis ma majorite, je suis le seul proprietaire de mon corps et le seul qui decide de ce que je consomme ou non;