Vannes, la ville la plus vidéosurveillée de France (mais pas la plus paisible ni la plus nettoyée du trafic de drogue) ? C’est en tout cas l’objectif du conseil municipal, qui a voté cette semaine l’installation de 68 caméras supplémentaires.
Pour un total de 177 prévues en 2026. La première ville bretonne en la matière, avec, comme l »indique la commune, des caméras dans tous les quartiers pavillonnaires, les zones commerciales, le parc chorus.
Conclusion : vous ne pourrez plus circuler tranquillement dans Vannes sans être quasi certain d’être filmé par une caméra, la vidéosurveillance étant une lubie de la droite, qui n’ose jamais s’attaquer aux maux à la racine….
La ville-préfecture a beau revendiquer une baisse de 57% de la délinquance sur les zones vidéo-protégées, beaucoup restent sceptiques quant à ce déploiement y compris dans des zones tranquilles.
Dès 2011, la Cour des comptes dénonçait d’ailleurs l’absence d’efficacité de la vidéosurveillance en matière de délinquance. « Les différentes études conduites à l’étranger, notamment au Royaume-Uni, aux Etats-Unis et en Australie, ne démontrent pas globalement l’efficacité de la vidéosurveillance de la voie publique », s’inquiétait-elle même dans son rapport.
Lire également au sujet de la vidéo surveillance cet article assez complet du journal Le Monde.
Au total pour Vannes, ce sont près de 2 millions € qui vont être investis pour renforcer la vidéo-protection, dont 1, 2 millions € pour l’extension de la vidéo-protection. Une addition salée. La mise hors d’état de nuire des dealers qui empoissonnent les deux principaux quartiers dits « sensibles » coûterait sans doute moins cher au contribuable…
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