Maintenant que de nombreuses associations sont enfin au point quant aux règles sanitaires à appliquer aux vide-greniers, et qu’un temps plutôt clément s’est installé en septembre à Nantes, ceux-ci se multiplient les dimanches – le 12, ce sont ainsi huit vide-greniers qui avaient lieu à Nantes et une bonne dizaine dans les communes de l’agglomération, dont deux à Thouaré.
Ainsi, sur l’agrégateur d’annonces de vide-greniers Vide-greniers.org, l’organisateur de celui de la Marrière, près du rond-point de Paris, indiquait que « cette année il sera demandé aux participants le pass sanitaire (soit la photocopie d’un certificat de vaccination de + de 14 jours lors de l’inscription ou un test de moins de 48 h le jour du vide-grenier ». Outre le fait que le certificat de rétablissement du Covid permette aussi d’obtenir le pass sanitaire, l’on peut se demander avec quels moyens l’organisateur comptait contrôler lesdites obligations.
Pas de pass sanitaire en revanche au très couru vide-grenier du quartier Graslin (20 euros l’emplacement pour les commerçants ou particuliers, 10 pour les membres de l’association commerçante Plein centre) : « le pass sanitaire n’est pas requis, ni pour les exposants ni pour les visiteurs. En raison du flux de personnes, le port du masque est obligatoire sur l’ensemble du périmètre pour toutes personnes âgées de plus de 17 ans. Du gel ou du savon hydroalcoolique doit être mis à disposition sur chaque stand, à la charge de tout exposant ».
Les autres vide-greniers n’avaient pas de règles particulières, ni même de contrôles – seul celui de la commune libre du Bouffay, en pleine ville, était ceint de barrières, plus pour assurer la sécurité des exposants et des visiteurs qu’autre chose – et limiter peut-être les tentations pour les voleurs à l’arraché.
Huit vide-greniers, c’est aussi autant d’ambiances. Tandis que rue de la Méthode, où les exposants vendaient sur le pas de porte de leurs maisons, à deux pas de Sainte Thérèse, les visiteurs se faisaient rares sous le soleil de plomb, rue Armand Brossard, quelques exposants dans une petite partie de la rue étaient plongés dans la torpeur, loin de l’agitation qui régnait au vide-grenier du Bouffay carré Feydeau.
La cohue était surtout au vide-grenier Graslin et même plus haut, dans celui du quartier Copernic, investi même par quelques bouquinistes et semi-professionnels de la brocante. « Graslin, ça eut été un vide-grenier intéressant, mais le prix de l’emplacement ne cesse de renchérir et on n’y trouve plus grand-chose d’intéressant, puis c’est de plus en plus cher », relève un nantais, habitué de la place Viarme.
« Copernic, ça reste intéressant, et c’est un vide-grenier dans un quartier plutôt riche, où on trouve des choses intéressantes, pas seulement des vêtements d’occasion ou des BD. C’est comme le vide-grenier de la rue de la Bastille, celui des Hauts-Pavés ou certains à Trentemoult, on y trouve de tout, à des prix intéressants, et y compris de la vaisselle ancienne ou des livres rares ». Cela dit, dans la pente de la rue Jean Jacques Rousseau, on pouvait trouver des flacons de parfum anciens et une rare Bible réformée de Bâle du XVIIIe à des prix très raisonnables…
LBG
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