En France, 40 000 à 50 000 personnes meurent prématurément chaque année d’un arrêt cardiaque. Il peut toucher n’importe qui, à n’importe quel moment et n’importe où ! Au domicile, dans la rue, au travail… 7 fois sur 10, il survient devant des témoins mais environ 40 % d’entre eux sont dans l’incapacité de pratiquer les gestes de premiers secours. Les premières minutes sont vitales pour les victimes car chaque minute gagnée c’est 10 % de chances de survie en plus !
A l’occasion de la Semaine du Cœur organisée du 20 au 29 septembre, voici quelques conseils glanés avec la Fédération Française de Cardiologie alerte les Français sur la nécessité de se former de toute urgence aux Gestes Qui Sauvent.
UNE MÉCONNAISSANCE DES FRANÇAIS SUR LES 3 RÉFLEXES INDISPENSABLES : APPELER – MASSER – DÉFIBRILLER
Chaque minute gagnée c’est 10 % de chances de survie en plus. Sans prise en charge immédiate, près de 93 % des arrêts cardiaques sont fatals
Selon une récente enquête IFOP pour la Fédération Française de Cardiologie, 90 % des Français commettent au moins une erreur dans la reconnaissance des symptômes de l’arrêt cardiaque souvent confondus avec certains signes de l’accident vasculaire cérébral. Ils sont 75 % à commettre au moins une erreur dans les gestes à pratiquer et 30 % pensent que le massage cardiaque doit être pratiqué dans un troisième temps.
Mais la méconnaissance n’est pas la seule raison exprimée par les Français qui sont un peu moins d’1/3 à avouer ne pas se sentir capables de réaliser les gestes de premiers secours et ont la crainte de ne pas les pratiquer correctement : pratiquer le bouche-à-bouche ou masser (61 %) et défibriller (59 %).
40 % DES FRANÇAIS SONT FORMÉS AUX GESTES QUI SAUVENT. C’EST TROP PEU ! OBJECTIF VISÉ : 80 %
L’initiation et la sensibilisation aux Gestes Qui Sauvent est l’une des 4 missions prioritaires de la FFC. La Commission Gestes Qui Sauvent de la FFC présidée par le Pr. Gérard Helft, cardiologue à l’Hôpital Pitié-Salpêtrière, intervient dans l’intérêt et la promotion de ces gestes.
2 Français sur 3 souhaiteraient se former aux Gestes Qui Sauvent mais seulement un peu plus de 40 % le sont alors qu’ils sont plus de 80 % dans certains pays européens comme la Norvège, l’Autriche ou l’Allemagne
La méconnaissance des Gestes Qui Sauvent associée à la peur de ne pas les effectuer correctement empêchent les Français d’intervenir sur une personne en situation de détresse. Pour encourager le public à se former aux Gestes Qui Sauvent, la loi du 3 juillet 2020 a créé le statut de citoyen-sauveteur pour « toute personne portant assistance de manière bénévole à une personne en situation apparente de péril grave et imminent » l’exonérant ainsi de toute responsabilité civile en cas de préjudice pour la victime résultant de son intervention.
L’objectif commun de la FFC et de la direction générale de la Santé est de former 80 % des Français pour augmenter le taux de survie en France qui est aujourd’hui de 7 % si aucun geste n’est pratiqué. Il monte à 35 % si les trois gestes sont faits correctement.
Le Pr. Alain Furber, Président de la Fédération Française de Cardiologie alerte : « A peine 1 Français sur 10 survit à un arrêt cardiaque faute d’avoir bénéficié au bon moment de l’intervention d’une personne capable de lui porter assistance. Former la population aux Gestes Qui Sauvent est crucial pour améliorer la prise en charge encore beaucoup trop insuffisante des personnes victimes d’un arrêt cardiaque. C’est une priorité de santé publique majeure qui nécessite une prise de conscience et une mobilisation générale pour faire évoluer cette situation alarmante au plus vite. »
« Notre objectif avec le ministère de la Santé est de former 80 % des Français aux Gestes Qui Sauvent comme cela est déjà le cas dans d’autres pays en Europe. Pour y parvenir, nous devons former également les enfants dès l’âge de 10 ans qui doivent être une cible prioritaire dans les programmes de sensibilisation. Se former aux Gestes Qui Sauvent ne représente que 2 heures de son temps. » conclut le Professeur.
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