Le maintien d’un niveau d’activité économique proche de celui d’avant la crise sanitaire aurait été confirmé au mois de juillet dans la Région Bretagne. L’activité serait globalement stable dans de nombreux sous-secteurs de l’industrie, du bâtiment et des services marchands. Mais des difficultés d’approvisionnement persistent pour certaines productions industrielles.
L’industrie à 92 % de son niveau d’avant-crise sanitaire
Dans le cadre de ses enquêtes de conjoncture régionales, la Banque de France a dressé il y a quelques jours le bilan de l’activité en Bretagne administrative au mois de juillet 2021.
À ce titre, le niveau d’activité dans l’industrie est quasiment stable à 92 % de son niveau normal pour un mois de juillet d’avant–crise sanitaire, malgré l’hétérogénéité des évolutions sectorielles. S’agissant des services marchands, l’activité se stabilise à 99 % de son niveau d’avant-crise sanitaire. Le secteur de l’hébergement et restauration progresse pour atteindre 86 % de son activité d’avant-crise sanitaire. Une hausse s’expliquant par les décisions passées d’allègement des mesures sanitaires mais dont l’évolution devra être scrutée de près au mois d’août en raison de l’application du pass sanitaire dans ces lieux.
Concernant les perspectives du mois d’août d’un point de vue général, les prévisions font état d’une stabilité tant dans l’industrie que dans les services marchands.
La fin du mois de juin avait été marquée par une poursuite de l’allègement des mesures sanitaires. En juillet, puis en août, au prétexte de la reprise de l’épidémie de Covid–19, de nouvelles mesures sanitaires ont cependant été instaurées.
Malgré ces nouvelles mesures, la reprise de l’activité se confirmerait en juillet selon l’enquête de conjoncture de la Banque de France, menée entre le 22 juillet et le 4 août auprès de 8 500 entreprises ou établissements. L’activité serait globalement stable dans de nombreux secteurs de l’industrie, du bâtiment et des services marchands. Au total, sur le mois de juillet, l’étude évalue entre – 1 % et – 1,5 % la perte de PIB par rapport au niveau d’avant–crise, soit une estimation légèrement supérieure à celle du précédent point de conjoncture.
Qu’en est-il dans les secteurs du Bâtiment et des Travaux publics ?
Au deuxième trimestre 2021, l’activité a maintenu sa bonne dynamique de croissance. Les effectifs sont stables dans le Bâtiment et ont été renforcés dans les Travaux Publics. En raison de l’accroissement du coût des matières premières, les prix des devis ont augmenté significativement dans le Bâtiment. Les prévisions pour le prochain trimestre restent positives, notamment dans le secteur des Travaux Publics.
Dans le détail, on constate une progression de l’activité sur le deuxième trimestre 2021 dans le Gros œuvre, mais de façon moins soutenue. Quant aux effectifs, ils se sont stabilisés tandis que le prix des devis a augmenté. Pour le prochain trimestre, les entreprises envisagent une croissance d’activité à l’identique et projettent de renforcer leurs effectifs malgré les difficultés de recrutement.
En ce qui concerne le Second œuvre, à l’instar du trimestre précédent, l’activité est en forte hausse. Bien qu’en net retrait, le niveau des carnets est toujours jugé satisfaisant. Les prévisions d’activité sont favorablement orientées : les prix des
devis ainsi que les effectifs sont revus à la hausse.
Du côté des entreprises de Travaux publics, elles voient donc la hausse d’activité se poursuivre avec des effectifs ajustés en conséquence. D’autre part, les carnets de commande se sont significativement étoffés et les perspectives d’activité sont stables. En parallèle, les chefs d’entreprises envisagent d’augmenter les prix des devis de façon plus marquée au prochain trimestre.
Équipements électroniques et informatiques : des difficultés d’approvisionnement persistantes
Dans le sous-secteur industriel des Équipements électriques, électroniques, informatiques et autres machines, si la production s’est améliorée en juillet, il faut surtout retenir que des difficultés d’approvisionnement en matières premières et composants électroniques demeurent.
La hausse des coûts occasionnée par ces difficultés a un impact partiel sur les prix des produits finis. Les carnets de commandes restent bien étoffés, équivalents à un niveau d’avant–crise. En raison de ce contexte économique particulier, les chefs d’entreprise restent modérément optimistes dans leurs anticipations d’activité et de recrutement.
Par ailleurs, dans un autre sous-secteur de l’industrie, à savoir celui comprenant les autres produits industriels (Textiles, Industrie chimique, Produits en caoutchouc, Métallurgie et produits métalliques, Bois, papier et imprimerie), on constate également la poursuite de difficultés d’approvisionnement.
En revanche, l’appréciation positive des industriels sur les carnets de commandes s’est renforcée du fait d’une demande intérieure robuste mais les stocks diminuent. L’accroissement significatif du coût des matières premières est partiellement répercuté sur les prix. Pour le mois d’août, les entreprises envisagent un maintien de l’activité, et un renforcement des effectifs.
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