Sous la pression des ONG pro-migrants SOS Méditerranée et Sea-Watch International, environ 800 migrants ont été débarqués ces derniers jours dans un port de Sicile (Italie). L’appel d’air migratoire vers l’Europe se poursuit.
Des ONG tour-opérateurs pour les migrants vers l’Italie ?
Cela en devient grotesque. Le scénario se répète une nouvelle fois en Méditerranée. SOS Méditerranée et Sea-Watch International, les deux ONG dont le rôle consiste depuis plusieurs années à repêcher des migrants devant les côtes africaines pour les débarquer en Europe, ont de nouveau fait pression sur l’Italie pour que le pays accueille des centaines de clandestins supplémentaires.
Les 7 et 8 août derniers, après plusieurs jours de navigation et de pressions répétées sur les autorités italiennes, les navires Ocean Viking (SOS Méditerranée) et Sea Watch 3 (Sea-Watch International) ont finalement obtenu l’autorisation de débarquer au port de Pozzallo, en Sicile, environ 800 migrants.
Le samedi, c’est tout d’abord le Sea Watch 3 qui a accosté avec 257 individus à son bord, parmi lesquels on comptait 70 mineurs. L’ensemble de ces personnes avaient été « secourues » durant six opérations de sauvetage en Méditerranée entre le 30 juillet et le 2 août.
The #SeaWatch3 reached the port of Trapani this morning. We are happy to finally have a port of safety. Before our guests can safely go ashore, all 257 rescued people on board will be tested for COVID-19. pic.twitter.com/elrI5rHcvD
— Sea-Watch International (@seawatch_intl) August 7, 2021
SOS Méditerranée débarque plus de 500 migrants… et proteste
Le dimanche 8 août, l’Ocean Viking de SOS Méditerranée a quant à lui commencé à débarquer dans le port sicilien les près de 550 migrants présents à son bord. Des clandestins venant principalement du Bangladesh, du Maroc, d’Égypte, du Soudan ou encore de Syrie. À noter que, sollicité quelques jours auparavant, Malte avait pour sa part refusé d’accueillir le navire ainsi que le Sea Watch 3.
Non contente de voir l’Italie céder une fois de plus à ce chantage émotionnel ayant déjà fait ses preuves, l’ONG SOS Méditerranée a déploré dans sa communication que durant « ces trois dernières années, les personnes secourues en mer ont trop souvent attendu plusieurs jours avant de débarquer, au détriment de leur santé mentale et physique ». Et d’ajouter que « ces situations d’attente inhumaines ne peuvent devenir la norme. Les pays européens doivent de toute urgence relancer le processus de création d’un mécanisme de débarquement prévisible. La crise humanitaire en Méditerranée centrale se poursuit ».
Ces situations d’attente inhumaines ne peuvent devenir la norme. Les pays #européens doivent de toute urgence relancer le processus de création d’un mécanisme de débarquement prévisible.
La crise humanitaire en #Méditerranée centrale se poursuit. pic.twitter.com/nN6P1xYoB1— SOS MEDITERRANEE France (@SOSMedFrance) August 7, 2021
Répartir 50 000 migrants par en Europe ?
Par ailleurs, ce discours des ONG pro-migrants est également appuyé par les Nations unies. Ainsi, au début du mois de juillet dernier, Céline Schmitt, porte-parole en France du Haut-commissariat aux réfugiés de l’ONU, demandait à l’Union européenne de mettre en place en « urgence » un mécanisme de répartition automatique des clandestins.
« Si on regarde la Méditerranée centrale, l’an dernier, ce sont moins de 50 000 personnes qui arrivent », précisait-elle alors, avant de présenter ce flux comme « totalement gérable au regard de la population européenne, et au vu du nombre de personnes déracinées dans le monde, qui a atteint 82 millions de personnes ».
Une population européenne qui, justement, n’est jamais consultée sur sa volonté ou non d’accueillir dans ses pays respectifs ces milliers de clandestins débarqués chaque année sur les côtes méditerranéennes. Ce questionnement est d’autant plus légitime que, selon les derniers chiffres de l’OIM (Organisation internationale pour les migrations), les départs de migrants, les interceptions et les arrivées en Méditerranée centrale ont augmenté en 2021…
Au sujet de la situation migratoire en Italie :
L’immigration clandestine redouble en Italie, le gouvernement Draghi sous pression
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Une réponse à “Italie. SOS Méditerranée débarque plus de 500 clandestins et sermonne l’Europe”
Le Haut commissariat aux réfugiés de l’ONU joue un jeu dangereux. Il a été créé en application de la Convention de Genève de 1951 avec pour mission de venir en aide aux réfugiés. Depuis des années, il cherche à devenir une puissance supranationale avec pour mission de gérer les migrations internationales. Evidemment, gérer des camps est moins gratifiant, même si plus utile, que d’adopter une posture de grande conscience mondiale.
L’UNHCR sort de son rôle : quand les Etats décideront-ils enfin de lui couper les vivres ou de l’obliger à revenir à sa mission de base ?
Un détail révélateur : comme les immigrationnistes, l’UNHCR a tendance a légitimer son existence par les articles 13 et 14 de la Déclaration des droits de l’homme de 1948, qui n’est, comme son nom l’indique, qu’une simple déclaration et non un traité international. Le seul texte qui engage les Etats (tant qu’ils en sont signataires…) est la Convention de 1951.