Le monde gauchiste est un monde en éternelle révolution, diverses sectes s’entre-excommuniant l’une l’autre, jouant à celle qui sera la plus radicale et la plus délirante. La ZAD de Notre-Dame des Landes, depuis sa création n’a pas échappé à la règle comme celle du Carnet d’ailleurs où diverses « tendances » et populations se jalousaient ou s’affrontaient verbalement pour le contrôle idéologique des lieux ou tout simplement pour le contrôle de la réserve de bière.
Sur le site de Notre-Dame des Landes, malgré l’abandon du projet d’aéroport, une certaine ZAD continue de vivre, de se développer…. et de se faire la guerre ! Les évènements des 5 et 6 juillet dernier en sont l’illustration. En effet, au cours de la nuit, pendant que se déroulait une « assemblée des usages », des individus se sont rendus sur le site des planchettes, au centre de la ZAD, ont scié les poteaux de la charpente de l’école des tritons et entrepris d’y mettre le feu au moyen d’essence.
Selon le patois gauchiste, l’école des tritons aura pour but de « favoriser la croissance de l’empathie dans nos relations avec les êtres vivants qui nous entourent et nous traversent. » Mais que peuvent bien être « ces êtres vivants qui nous traversent » ? Des virus ? Le patata gauchiste a toujours un aspect délicieusement hermétique.
Mais lors de cette folle soirée ne s’est pas arrêtée là : les terroristes en question ont également lacéré à coups de cutter les habitats légers des ZADistes et les barnums qui s’y trouvaient. Mazette ! Serait-ce l’oeuvre d’un commando envoyé par Vinci, plus revanchard que jamais, ou bien une nouvelle nuit des longs cutters fomentée par « l’estrème-drwate » ? Que nenni !
Selon le communiqué des ZADistes « ce n’est cette fois pas l’État qui a encore tenté de détruire des infrastructures communes et habitats de la zad, mais bien plus probablement des individus animés par de mauvaises fables politiques. Il y a 2 ans, le tractopelle qui servait à réaliser les travaux sur les différents lieux de vie a été incendié. Des véhicules l’ont aussi été juste devant des maisons alors que leurs habitants dormaient. L’an dernier, des personnes sont venues incendier le hangar de l’avenir et celui-ci aurait pu être détruit complètement, si une personne n’avait pas vu le départ de feu en se réveillant. Récemment, le déboulonnage volontaire d’une roue sur un tracteur aurait pu entraîner un accident grave et blesser ou tuer n’importe qui se trouvant sur le chemin du véhicule lors de la chute de la roue. »
Ambiance, ambiance…
Et les ZADistes de dénoncer le « nihilisme » de « certain.es » :
« Nous sommes toujours profondément affligés, après avoir défendu la zad pendant des années face à Vinci et à l’État, d’avoir à le faire aujourd’hui face au nihilisme de certains individus. Nous sommes atterrés par la complaisance de certain.es à alimenter de loin des fictions politiques haineuses sur la zad et les appels à la « brûler », avec toutes les conséquences dramatiques que cela peut avoir ici comme dans d’autres combats. Nous sommes conscient.es que la zad est un espace qui a incarné une telle somme d’espoir et de choix difficiles qu’elle a pu aussi engendrer des déceptions et douleurs. Mais c’est une nouvelle fois tristement se tromper d’ennemis que de cultiver la haine et s’enfoncer dans le ressentiment vis a vis de celleux qui se sont battues par divers biais pour que la zad ne se fasse pas purement écraser en 2018, qui ont tout fait pour qu’un maximum de lieux, dans toute leur diversité, soient préservés face aux tanks, et qui n’ont cessé de résister depuis 3 ans pour que ce territoire toujours sous pression continue à maintenir des formes d’autonomie et déborde de part et d’autres. Nous voulons pouvoir nous consacrer à nous battre contre les institutions et corporations qui bousillent la terre et enchaînent les vies plutôt que de devoir se protéger de personnes qui dédient leur énergie à s’attaquer lâchement aux rares possibilités de communautés ouvertes et de luttes durables dans une période où l’horizon s’assombrit…
Aujourd’hui, 150 personnes plus ou moins crasseuses continuent de vivre sur les 400 hectares du site de la ZAD. Ces derniers sont considérés comme des « traîtres » par d’autres car ils ont accepté des compromis avec les autorités pour rester sur les lieux et construire une zone alternative pourtant déjà lourdement ultra-gauchiste. Mais qui dit dialogue avec les autorité dit compromis sur la question du foncier. Et les ZADistes canal tranquillou veulent négocier à terme un bail emphytéotique avec le Département, c’est à dire un bail de location en bonne et dûe forme. Compromis inacceptable au capitalisme international et au « Système » pour la ZAD canal punks à chiens qui appelle désormais à « brûler la ZAD » !
Pourtant le canal tranquillou n’est pas en reste en matière de gauchisme « intersectionnel » et « décolonial ». Tel ce « rassemblement interlagalactique » qui devait se tenir entre les 10 et 14 juillet avec arrivée sur zone de 150 zapatistes du Mexique, avec, en hors d’oeuvres, deux jours de réunions « non-mixtes » uniquement réservées aux « femmes, personnes trans, inter et non-binaires de l’Autre Europe – sans mec cis – organisées avec les femmes de la commission genre de la Sexta Otra Europa. » et autres joyeusetés du genre où ces dames pourront parler chiffons..
Malheureusement, les zapatistes non-binaires ont été bloqué à l’aéroport pour cause de virus, confinements et autres vaccins obligatoires. La rencontre du syndicat des monstres est donc reprogrammée pour la période du 28 Juillet au 1er Août. On a hâte !
Crédit photo : DR
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3 réponses à “ZAD de Notre-Dame des Landes : quand les gauchistes se déchirent”
Le « syndicat des montres » ?? ?
tant qu’ils restent entre eux l’état s’en fiche complètement
mais si vinci accepte de perdre de l’argent , franchement ça ne me fait ni chaud ni froid, juste beaucoup d’agacement de voir le pays se morceler, quartiers islamisés, quartiers zadisés etc.
Merci pour ce texte satirique écrit avec une belle plume.