Nantes : quatre mis en examen après la fusillade mortelle aux Dervallières

Après l’arrestation fin juin, en deux vagues, de sept personnes suspectées d’avoir commandité et participé à la fusillade qui, le 11 janvier dernier, a causé la mort d’Abdelghani Sidali, 15 ans, devant le Building aux Dervallières, un immeuble de grande hauteur rongé par le trafic de drogue, quatre des suspects ont été mis en examen.

Les incriminations sont « meurtre en bande organisée et tentative de meurtre en bande organisée, association de malfaiteurs, et trafic de stupéfiants ». Une cinquième personne doit être transférée depuis Marseille et mise en examen également.

Selon l’accusation, parmi les suspects mis en examen se trouvent le commanditaire de l’attaque et le tireur présumés. Cependant, six mois après, rien n’a changé, ou si peu.

« Quelques jours après la fusillade, il y a eu des nouveaux coups de feu dans le quartier. Ça veut dire que ces jeunes s’en foutent. Il y a des armes partout, tous les jours il y a des coups de feu », confie Rafik Sidali, le père d’Abdelghani, dans les colonnes de nos confrères d’Ouest-France.  Il y a en effet eu une demi-douzaine de fusillades autour du Buiding en janvier, encore trois en mars, sans compter les rixes et autres règlements de comptes subséquents au trafic de drogue.

« A ce jour, seule la cage du 12 ne connaît plus de trafic de drogue, grâce à l’expulsion et au départ de la nourrice présumée. Le trafic du 16 continue à prospérer, et le sas mis en place par la ville sert de perchoir aux dealers, ils nous voient arriver de loin – on l’avait bien dit à la Ville, qui n’en a fait qu’à sa tête. C’est le fabricant de ce truc aussi moche qu’inutile qui doit être heureux… », résume un policier nantais.

Si la Ville a annoncé stopper les installations de perchoirs à dealer – à 150.000 € pièce, un autre au moins était prévu au Building et deux au Breil, elle estime aussi sérieusement que la construction d’une aire de jeux à proximité du Building va assainir la situation dans le quartier et arrêter les fusillades. Il est permis de rêver…

Louis Moulin

Photo d’illustration : DR
[cc] Breizh-info.com, 2021, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

 

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