Le vendredi 4 juin dernier peu avant midi, un nord-africain armé d’un tournevis a attaqué plusieurs personnes près de Bouffay, visant en priorité gorge et poitrine. Il y a eu quatre blessés – dont un hospitalisé au CHU, avant qu’il ne soit gazé par le vigile du Carrefour voisin, Guirassy Salimou, et maîtrisé par les témoins avant d’être remis à la police.
L’auteur présumé, N. Boulefrad, est un extra-européen algérien en situation irrégulière qui dit être né en 1994 ; il y a en tout six victimes, dont trois au moins sont de type européen. Jugé en comparution immédiate ce lundi 7 juin à 14 heures, il a refusé d’être extrait de sa cellule. Il va y rester – le procès a été renvoyé au 12 juillet pour expertise psychiatrique, d’ici là il reste en prison.
Une péripétie qui n’étonne pas cet habitué du Palais : « la thèse officielle c’est que c’est un déséquilibré qui a fondu un fusible, il ne faut surtout pas reconnaître que c’est terroriste. Donc c’est logique, pour l’expertise psychiatrique. Comme il fait partie d’un type de délinquants hélas trop bien connue à Nantes, qui prennent à longueur de temps des psychotropes associés à l’alcool et utilisés comme désinhibants, ce serait bien curieux que l’expertise ne trouve pas quelque chose – ces trucs mettent la tête à l’envers. Et paf, ce sera un nouveau déséquilibré. Sinon ce sera le tournevis qui se sera radicalisé, on ne se méfie jamais assez des outils coupants ».
Car c’est officiel, la piste terroriste a été écartée : « les recherches menées à ce stade écartent la piste d’un homme radicalisé, dans le sens où il n’a lancé aucun appel d’ordre religieux. Si le mobile n’apparaît pas encore clairement, la première victime sur laquelle le jeune homme s’est jeté venait de retirer de l’argent à un distributeur de billets », reprend docilement Presse-Océan (6.6.2021), sans relever qu’habituellement, lorsqu’un délinquant détrousse un passant à Nantes – cela arrive tout de même souvent – il se contente de le menacer avec son arme avant de rafler ses valeurs et de s’enfuir, il ne se jette pas sur d’autres passants ensuite.
« A ce rythme là, on ne manquera pas de trouver que la seconde victime avait pris une consommation en terrasse d’un bar un quart d’heure avant, la troisième avait acheté du jambon en tranches à la supérette voisine, et la dernière grignotait un saucisson », rit jaune un policier nantais. « Tout est bon pour refuser de voir le caractère éminemment terroriste de l’attaque – et qu’il y a eu deux attaques au couteau en huit jours. Ce qui évite aussi d’envoyer des renforts policiers à Nantes, et pourtant il va falloir, car à force de faire l’impossible tous les jours, ça va finir par coincer ».
Le conseil du prévenu, Me Aurélien Ferrand, a avancé des explications assez nébuleuses : « Il est persuadé d’être suivi. C’est toute la terre que Monsieur affirme avoir aux basques ». Et ce dernier aurait « interprété des signaux » comme quoi il était pris pour un homosexuel. « Pour moi, c’est un élément isolé dans la trajectoire de cet homme. Il n’avait jamais fait parler de lui et semblait être prêt à s’insérer », ose même l’avocat, qui omet que le prévenu n’a ni domicile connu, ni famille, ni travail. Plus c’est gros…
Louis Moulin
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Une réponse à “Attaque au tournevis à Nantes : le procès renvoyé, l’auteur de l’attaque reste en prison”
encore un déséquilibré étranger qui fume trop de hachich
pourquoi notre gouvernement les importe t’ils sans se préoccuper du « sentiment » d’insécurité produit ?