Fondé en 1841 par Jeanne Bernard (soeur Marie Thérèse), l’institut féminin, hospitalier et enseignant de droit diocésain des Soeurs de Saint-François d’Assise à Saint-Philbert de Grandlieu, au sud de Nantes, va être rasé, sauf la chapelle.
Il va laisser place à un programme immobilier de 140 logements, mené par Bouygues immobilier. « Le site gardera la chapelle, le lavoir et le jardin à la française« , nuance Presse Océan (7.6.2021). Il y aura « 95 lots libres et 23 destinés aux seniors accompagnés par un bailleur social […] 500 m² de locaux d’activité, 11 lots à bâtir et 12 maisons« , détaille Laurent Gourdon, directeur Loire Océan chez Bouygues Immobilier.
Le désamiantage avant démolition des bâtiments commence en juin, pour une livraison des bâtiments fin 2023. Les soeurs avaient cédé le couvent et ses quatre hectares à Bouygues pour 1.8 millions d’euros hors taxes en 2019 – prévenus sur le tard, l’opposition municipale et certains habitants avaient critiqué l’opacité du projet immobilier, ainsi que le caractère inondable de certains terrains visés par le projet. Les bâtiments n’étaient plus occupés depuis des années.
La chapelle, désacralisée, a été cédée à la commune à l’euro symbolique. Ni le couvent, ni la chapelle ne se sont vus reconnaître un quelconque intérêt patrimonial, sous prétexte que ces majestueux bâtiments seraient « typiques de l’architecture néo-gothiques du XIXe« . Il ne fallait aussi certainement pas gêner les bétonneuses.
Louis Moulin
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