Une nouvelle opération anti-stupéfiants a été menée ce 1er juin aux aurores par la PJ, la BRI (brigade de recherche et d’intervention), les CRS, la sûreté départementale et la direction territoriale de la Police Judiciaire – une trentaine de véhicules en tout – dans les quartiers de Bellevue (Nantes, Saint-Herblain) et à Rezé.
Onze personnes dont deux femmes ont été interpellées pour trafic de stupéfiants, blanchiment aggravé, association de malfaiteurs et détention d’armes. Plusieurs milliers d’euros, de la drogue – notamment du cannabis – et des armes ont été saisis au cours de l’opération.
Transport de la drogue : chi va sano, va piano (ou pas?)
Ce nouveau coup de filet vient quelques jours à peine après une saisie monumentale d’héroïne – pas moins de soixante kilos de drogue en deux saisies, 20 kilos de drogue pure en pains de 500 grammes dans un go-slow dans la Somme près d’Amiens le lundi de la Pentecôte et 38 kilos le 24 mai avec cinq interpellations à la clé – principalement des personnes de type africain.
La tête de réseau présumée, un individu âgé de 35 ans, a été arrêtée le 26 mai dans le Morbihan, à Muzillac, après une course-poursuite sur la voie rapide. La quantité de drogue saisie représente 2 millions d’euros en valeur. Les policiers avaient constaté déjà que l’héroïne était de plus en plus disponible dans les points de deal des quartiers, dont certains sont hyper-spécialisés sur la drogue dure – les consommateurs sont souvent plus âgés que ceux du cannabis, ou plus dépendants des stupéfiants – l’héroïne est vendue 35 à 40 € le gramme, contre 70 € pour la cocaïne.
Au passage, 40.000 € en liquide sont trouvés sur une adresse, allée des Pinsons à Bellevue, ainsi que deux armes de poing de gros calibre et un fusil de chasse à canon scié. Des découvertes qui déchantent.
Contrairement aux go-fast qui roulent à toute vitesse sur les autoroutes – généralement avec une voiture ouvreuse chargée de répérer les forces de l’ordre – les go-slow sont des modèles familiaux qui roulent à vitesse normale pour ne pas attirer l’attention.
« Il arrive même de plus en plus souvent qu’ils louent des utilitaires de déménagement – on ne peut pas décemment les contrôler tous, et qu’est-ce qu’on se dit quand on voit une camionnette aux couleurs d’un supermarché du Nord dans une rue aux Dervallières ? Qu’un Lillois a trouvé du travail ici et déménage, même s’il n’a pas choisi le meilleur quartier », confie un policier nantais.
Louis Moulin
Crédit photo : DR
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Une réponse à “Stupéfiants : coup de filet à Nantes, Bellevue et Rezé”
on comprend que c’est plus rentable et moins fatigant de fournir une dose d’héroine ou de drogue quelconque que de se lever tous les matins pour aller gagner son pain à la sueur de son front
travailleurs honnête, n’oubliez pas d’aller vous manifester et le dire dans les urnes