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Richard Roudier sur l’affaire de la faculté de Montpellier : « On assistait à une montée à l’extrême d’actes provocants et violents exercés par ces nervis gauchistes » [Interview]

La semaine dernière se tenait, à Montpellier, le procès du « commando de la fac de droit » à l’occasion duquel des peines allant jusqu’à un an ferme ont été réclamés contre les sept prévenus, parmi lesquels figurent l’ex-doyen de la faculté de Montpellier et un ex-professeur.

Le « crime » reproché à ces individus ? Avoir fait le coup de force pour évacuer des étudiants et des militants d’extrême gauche qui occupaient un amphithéâtre contre l’avis d’une majorité d’étudiants, en marge des manifestations contre la loi « Orientation et réussite des étudiants ».

Un procès symbole du « deux poids deux mesures » qui existe en France en matière de traitement politique, puisque si les militants d’extrême gauche qui bloquent, dégradent, occupent, violentent aussi même parfois leurs opposants, sont très peu inquiétés par la Justice (et jamais au centre de lynchages médiatiques et politiques comme cela a été le cas sur cette affaire), ce n’est pas le cas dès lors qu’il s’agit de militants de droite, ou dits d’extrême droite.

Pour évoquer cette affaire, dans laquelle le verdict sera rendu début juillet, nous avons interrogé Richard Roudier, président fondateur de la Ligue du Midi, qui a suivi cette affaire en intégralité.

Breizh-info.com : Richard Roudier, le procès de « l’évacuation de la fac de droit de Montpellier » a eu lieu au tribunal correctionnel les 20 et 21 mai 2021, plus de trois années après les évènements du 22 mars 2018. Pouvez-vous en restituer le contexte ?

Richard Roudier (Ligue du Midi) : Pour mémoire, après une occupation dans le cadre de la loi ORE, sous prétexte d’Assemblée Générale à la faculté de droit le 22 mars 2018 démarrant à 14h00, puis avec une augmentation des actes de violence à partir de 18h00, par toute la mouvance gauchiste et anarchiste de Montpellier, qui se faisait une joie de réussir ce que ses ainés de 1968 n’avaient pas réussi à faire. On assistait à une montée à l’extrême d’actes provocants et violents (professeurs agressés, outrages…) exercés par ces nervis gauchistes pour la plupart issus de la Fac de lettres en grève permanente, alors que les étudiants de droit avaient été expulsés avec violence.

Le doyen, abandonné par sa hiérarchie couverte par le préfet, avait donné son accord tard dans la soirée pour qu’une action d’évacuation par quelques courageux défenseurs de la fac ait lieu vers minuit. Le tout fut rondement mené puisqu’en moins de 3 minutes les indésirables gauchistes piteux, étaient évacués et le retour aux activités normales avait lieu dans les 24 heures, cours et examens inclus. Aux antipodes de ce qui arrivait en parallèle à la fac de lettres Paul Valéry où l’occupation et le saccage par les gauchistes (1,3 millions d’euros de dégâts) durant de longues semaines avait empêché cours et examens normaux, plombant le travail d’une majorité d’étudiants cette année-là.

Breizh-info.com : Dès le début de l’audience, avant même l’énumération de l’identité des 7 prévenus on a pu assister à un évènement peu banal, pouvez-vous nous le faire découvrir à nos lecteurs ?

Richard Roudier (Ligue du Midi) : Après avoir geint devant la presse pendant trois ans (2018-2021) et mobilisé tout un Parquet et des dizaines de fonctionnaires de Police pendant des mois, craignant sans doute d’avoir à répondre de leurs propres infractions, ces révolutionnaires à géométrie variable, par la voix de leur avocat Maître Demersseman, claquaient la porte du tribunal et méprisant l’institution judiciaire, préféraient jouer les martyrs devant les caméras de télévision (FR3 en particulier dont la sympathie pour l’extrême gauche n’est plus à démontrer).

Sollicitant une prise de parole « in limine litis » (à l’ouverture et avant toute défense au fond), Maître Demersseman, avocat des huit parties civiles (avec un total de trois jours d’ITT) ayant occupé illégalement la faculté, arguant des nombreux défauts et du manque d’impartialité dans le déroulement de l’enquête et de l’instruction, quittait l’audience avec ses activistes.

Rappelons qu’ils avaient même demandé le « dépaysement », au motif fumeux que le doyen Pétel aurait formé une bonne partie des juges de Montpellier, alors que tous les prévenus tenaient à un procès ouvert au public et à domicile.

Cet aveu de faiblesse, aura été un des premiers enseignements de ce procès surtout si l’on y ajoute la maigre capacité de mobilisation de l’extrême-gauche le matin même des débats, obligée de compenser l’anémie de ses troupes par de faméliques cartons accrochés aux grilles du Palais de Justice. Trente-deux crasseux derrière les grilles : on se serait cru au zoo de Lunaret.

Breizh-info.com : Peut-on parler à cet instant d’un premier succès de la défense ?

Richard Roudier (Ligue du Midi) : OUI et NON …

OUI, parce que cela mettait en exergue le ridicule de la mobilisation des médias aux moments des faits d’une part et le peu de conviction des plaignants en leur cause d’autre part…

NON, parce que cette fuite permettait aux activistes antifas de n’avoir pas à s’expliquer sur la faiblesse des violences (trois fois 1 jour d’ITT pour les 8 comparses). Cela leur permettait également de fournir l’occasion au procureur de ne pas individualiser les peines. Ainsi, plus de témoins, et plus de procès équitable ! C’est la balle que saisira au bond le procureur lors de ses réquisitions en demandant pour tous les prévenus des peines allant jusqu’à un an d’emprisonnement pour violences en groupe et (ou) complicité.

Breizh-info.com : Vous n’avez pas été gâtés également par les médias du système ?

Richard Roudier (Ligue du Midi) : Le terrain avait été préparé par la Ligue des Droits de l’Homme (Gandini-Mazas). Ils ont fait le trottoir dans la semaine suivant l’action afin d’obtenir des témoignages, ils ont guidé les parties civiles et l’anarchiste Gandini a même assisté au procès. On évoquera le cas emblématique de FR3, modèle des médias d’extrême gauche, qui bénéficiant d’une certaine onction officielle a pour rôle de préparer les esprits. La veille du procès, à titre d’exemple, on me voit figurer dans un montage-vidéo sur cette affaire à plusieurs reprises.

FR3 cite la Ligue du Midi, une jeune antifa, interviewée met en cause également notre mouvement sans avancer l’ombre d’une preuve alors que tout le monde -y compris la justice et la partie civile- reconnaissent que la Ligue n’était pour rien dans cette affaire.

La méthode de l’amalgame fonctionne à merveille. Cette publicité qui m’est faite par FR3 est d’autant plus étonnante que je suis boycotté systématiquement par ce média le reste du temps ; je ne suis jamais ni interrogé ni questionné dans un débat d’idées ou sur des questions d’actualités.

Breizh-info.com : Avant d’en terminer, pouvez-vous nous parler de ces réquisitions absolument inouïes

Richard Roudier (Ligue du Midi) : Elles le sont d’autant plus que l’on assiste en France à une multiplication des violences graves comme celles des policiers brulés à Viry-Chatillon (aucune comparaison avec les 3 jours d’ITT de la fac de droit) qui sont de moins en moins lourdement condamnées et que la future loi Dupont-Moretti va s’inscrire dans le sens du laxisme.

Le Procureur Bélargent requerrait pour tous les prévenus des peines de prison à hauteur de 1 ans avec une « gratification » à 18 mois pour le doyen Pétel. Cela se traduit concrètement, par de la prison ferme pour les auteurs de violences et du sursis pour les complices, le tout assorti de cinq ans d’interdiction d’exercer toute fonction publique pour les deux universitaires déjà iniquement condamnés par une instance administrative délocalisée.

Tout ça avec pour seule explication : « On ne peut se substituer à la police ou à l’administration ». Que faire quand c’est le doyen lui-même, représentant de l’administration, qui vous appelle au secours ?

Les prévenus appelés vers minuit au nom du doyen pour une situation qui risquait de se prolonger (au moment même des examens partiels) n’ont pas hésité à répondre présents à cet appel. Il ne leur est pas venu à l’idée que pouvait être considéré comme un droit le squat « sine die » de la fac. La volonté du doyen leur suffisait ! Savaient-ils seulement que le préfet refusait d’envoyer la police ? Savaient-ils encore que Philippe Augé, président d’Université avait donné une autorisation de réunion qui dans la nuit, s’est transformée en une occupation de la fac de Droit par des « étudiants » en lettres venu du « squat Paul Valéry ».

Par contre nos deux « brillants » fonctionnaires n’ont pas eu l’intelligence de faire le rapprochement avec la date du jour qui était le cinquantième anniversaire de la création, à Nanterre, du Mouvement du 22 mars 1968 par un dénommé Daniel Cohn-Bendit surnommé à l’époque Dany le Rouge… Les anniversaires, ça se fête !

Maitre Libelle poussera le procureur dans ses retranchements mettant en évidence dans sa plaidoirie le rôle trouble et l’incompétence du préfet Pouëssel et du Président Augé, le second, récompensé de sa prouesse de la nuit 22 mars 2018 par un deuxième mandat exceptionnel à la tête de l’université… Merci la Loge !

Breizh-info.com : Plus fort encore avez-vous lâché : le procureur a requis un an de prison ferme contre un journaliste de la presse libre de ré-information qui nie sa participation depuis le premier jour de l’enquête

Richard Roudier (Ligue du Midi) : Martial R. qui a toujours nié sa participation, que personne n’a vu sur les lieux, qu’aucune partie civile ni aucun prévenu n’a mis en cause, qui était présent alentour de la fac pour « couvrir l’évènement » en tant que journaliste pour Lengadoc-info… se voit assommé par un an de prison ferme. On aurait aimé que le procureur amène des éléments tangibles quant à sa présence à l’intérieur de la fac et nous explique ce qu’il entend quand il estime que ce garçon a géré « la direction matérielle du groupe ». En fait il s’agit d’une argutie peu compatible avec le droit.

En fait, son téléphone a borné au centre-ville, il porte des jeans de chez Celio, se chausse chez Décathlon et possède un sweat à capuche de couleur noire, ce qui en fait évidemment le coupable idéal pour le procureur Bélargent. Mais de visage, point ! de témoins, point ! d’empreintes papillaires, point ! d’ADN, point ! de plaintes, points ! de témoignages, points ! de révélations d’ordinateur ou de téléphone portable, point ! d’aveux, point ! point ! point !

Mais Martial porte le gros handicap de s’appeler Roudier comme le fondateur de la Ligue du Midi.

Le même Roudier Richard, qui n’est pas, dit-on, inconnu des prétoires, mais qui a été relaxé plusieurs fois et indemnisé il y a longtemps par la Cour de cassation et qui poursuit avec acharnement l’Etat via l’administration judiciaire depuis 2017 dans « l’affaire du doigt » après avoir été maltraité et handicapé par un fonctionnaire de police ripoux, sous main de justice, dans les sous-sols même du Tribunal Judiciaire de Montpellier.

La suite au prochain numéro…

Propos recueillis par YV

Crédit photo : pixabay (cc)
[cc] Breizh-info.com, 2021, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

 

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Une réponse à “Richard Roudier sur l’affaire de la faculté de Montpellier : « On assistait à une montée à l’extrême d’actes provocants et violents exercés par ces nervis gauchistes » [Interview]”

  1. patphil dit :

    étudiant à la faculté des lettres d’aix en provence fin des années soixante, je constate que rien n’a changé, toujours des nervis fachistes qui sont devenus islamogauchistes, en revanche un doyen qui ose réagie, c’est nouveau, des condamnations à la prison très prévisibles, la liberté d’expression étant réservée aus seuls « progressistes »

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