Revoilà Hervé Le Bras ! Il pontifie cette fois contre la réunification bretonne. Polytechnicien, diplômé du Centre interarmées de recherche opérationnelle et DEA de mathématiques économiques, le vieux théoricien est capable de parler avec une égale assurance de tout sujet qui passe à sa portée, de la linguistique à l’épidémiologie en passant bien sûr par la démographie, sa spécialité sur le papier : l’essentiel de sa carrière s’est déroulé au sein de l’INED (Institut national d’études démographiques).
C’est surtout un inlassable militant pro-immigration et anti-identité – en particulier anti-identité bretonne. Peut-être par dépit : malgré son patronyme, c’est un pur Parisien.
L’homme n’est pas très regardant sur les méthodes. Il lui est arrivé par exemple de condamner les statistiques ethniques comme une invention du régime de Vichy. Sa collègue Michèle Tribalat a aussitôt démontré… que Vichy n’avait jamais tenu de statistiques ethniques. Au mois de février dernier, saisi d’une inspiration médicale, il a publié dans Le Monde une tribune intitulée « La crainte engendrée par le Covid-19 semble en relation inverse de sa létalité ». Elle lui a valu un « compliment » assassin du professeur Raoult envers un « démographe de grand talent à l’INED »… qui avait exprimé en avril 2020 sa crainte de l’hydroxychloroquine.
Ces jours-ci, Hervé Le Bras est revenu à l’une de ses étranges obsessions : face à la dangereuse identité bretonne, l’extraordinaire pertinence de la région des Pays de la Loire. C’est un vrai tir de barrage, avec l’aimable participation du journaliste Jean Delavaud. Qui, dans Ouest-France, a relayé ses positions le 26 avril 2021, le 30 avril 2021 et le 1er mai 2021 ! De l’art de paraître nombreux à soi tout seul…
Géographe d’occasion
Quant au fond, c’est un fatras de considérations arbitraires. Hervé Le Bras excipe surtout de son autorité : « j’ai montré que, du point de vue économique, la région des Pays de la Loire est vraiment bien constituée avec une capitale indiscutable, Nantes, des villes-relais importantes comme Angers, Le Mans, de plus petites villes dynamiques, Saint-Nazaire, Laval, Cholet, La Roche-sur-Yon », etc. Une grosse, des moyennes, des petites : la plupart des régions européennes pourraient en dire autant…
D’où vient cette affection pour les Pays de la Loire ? En 2014, le socialiste Jacques Auxiette, alors président de la région a fait réaliser par Hervé Le Bras, devenu géographe pour l’occasion, un Atlas des Pays de la Loire. Dont il a lui-même rédigé la préface : l’homme était friand de ces petites vanités. Tout communicant connaît le syndrome : on trouve facilement formidable le client envers qui on est redevable. Pour apprécier la valeur de l’ouvrage, on se reportera à la critique qu’en avait fait Breizh-info à l’époque. Hervé Le Bras, qui n’a semble-t-il rien oublié, rien appris depuis lors, assure simplement le service après vente.
Crédit photo : palais des Pays de la Loire à Nantes, droits réservés
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2 réponses à “Hervé Le Bras, aussi épris des Pays de la Loire que de l’immigration”
Hé oui, il en existera encore malheureusement longtemps de ces Pétainistes / pro nazis qui souhaitent nous voir perdurer sous leurs lois/règlements d’une autre époque … c’est pitoyable pour un pays comme la France qui ose se dire « démocratique ».
…et c’est d’autant plus stupide ce que raconte cet olibrius, car le cour des comptes elle-même en dénonce la gabegie financière …
Le Bras serait choqué qu’on le traite de pétainiste / pro nazis : il a toujours été engagé très à gauche. Il ne justifie pas sa position par le respect de lois existantes mais par son hostilité à toute identité. Pour le démographe qu’il est, les humains sont comme des boîtes de petits pois, parfaitement interchangeables à volonté.