Ainsi donc, les Européens auraient été humiliés par Erdogan du fait que lors d’une rencontre avec Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne et Charles Michel, président du Conseil européen, le chef d’État turc n’aurait pas prévu de fauteuil pour accueillir la commissaire européenne.
Machisme, humiliation, « faute sexiste », affront vis à vis des Européens, la presse et les politiques se sont emparés de l’affaire, qui tournerait presque au scandale. Certains s’indignent même que Charles Michel n’ait pas proposé sa place dans le fauteuil à Van der Leyen, courtoisie oblige, les mêmes qui vous parlent de « féminisme » et « d’égalité hommes/femmes » à longueur de journée.
Yah not supposed to be like this
pic.twitter.com/0ru16B9sq8— Bruno Maçães (@MacaesBruno) April 6, 2021
Pourtant, si il y a bien une leçon à retenir de cette scène, c’est qu’Erdogan a, enfin, remis Ursula Van der Leyen à sa place. Car de quoi parle-t-on ? D’un chef de l’Etat, souverain, élu par son peuple, qui reçoit deux personnalités, européennes, non élues par les citoyens européens. D’un côté, le représentant de son peuple, de l’autre, les représentants d’une bureaucratie bruxelloise que de moins en moins d’Européens supportent.
Si humiliation il y a, ce n’est pas lorsque M. Erdogan propose à Van der Leyen de s’asseoir dans un divan. Si humiliation il y a, c’est lorsque les dirigeants élus des pays européens acceptent qu’une commissaire non élue aille discuter et négocier, en notre nom à tous, auprès d’un pays étranger à notre continent.
Si humiliation il y a, c’est bien lorsque Ursula von der Leyen plaide systématiquement pour l’accueil des migrants, l’immigration-invasion et l’émergence d’une société européenne dite « inclusive », nouveau nom de code pour ne pas dire que cette société vise à saper les fondements même de la civilisation européenne.
Cela confine presque à l’absurde lorsque jeudi soir, le chef du gouvernement italien Mario Draghi a traité Erdogan de « dictateur » et s’est déclaré « très navré par l’humiliation que la présidente de la Commission a dû subir ». Mais de qui se moque-t-on alors qu’une femme qui n’a jamais eu le moindre mandat donné par les citoyens européens prétend négocier leur avenir avec un sultan islamiste ?
Tous ceux qui poussent des hurlements aujourd’hui quant au « non respect » du protocole sont les mêmes qui se mettent à genoux, qui financent, qui se plient en deux pour satisfaire le chantage permanent que fait la Turquie aux Européens, Erdogan étant parfaitement au courant qu’en un claquement de doigt, il peut appeler les Turcs de toute l’Europe à créer des troubles chez nous, parce que ces mêmes élites choquées par Van der Leyen dans le divan ont laissé entrer depuis des années un cheval de Troie islamiste à l’intérieur de nos frontières.
Ce qui est humiliant enfin, ce n’est pas que Madame Van der Leyen soit mise sur le divan, mais bien que l’Union Européenne n’ait aucun courage politique (reflet de l’âme de ses dirigeants ?) pour forcer, y compris par la dissuasion militaire si il le faut, la Turquie à fermer ses frontières et à cesser de menacer de nous envoyer des millions de migrants. Notre humiliation, c’est de voir nos dirigeants incapables de prendre note des votes pro Erdogan de la diaspora turque, vote incompatible donc avec notre façon de vivre et avec notre civilisation, et de les inviter, immédiatement, à plier bagage hors d’Europe.
Erdogan est un sultan islamiste. Un chef d’Etat autoritaire, apprécié par une large partie de son peuple, et qui réserve à ses opposants les pires répressions. Il n’est ni féministe, ni ouvert aux lubies sociétales de Madame Van der Leyen. Et alors ? Concentrons-nous déjà sur nous mêmes, sur l’Europe qui est incapable de se construire politiquement à cause des décisions de ceux là même qui prétendent décider en notre nom à tous.
M. Erdogan propose le divan à Madame Van der Leyen ? Bien. Les Européens attachés à leur civilisation proposeront à tous les membres de la commission européenne les poubelles de l’Histoire.
Précision : les points de vue exposés n’engagent que l’auteur de ce texte et nullement notre rédaction. Média alternatif, Breizh-info.com est avant tout attaché à la liberté d’expression. Ce qui implique tout naturellement que des opinions diverses, voire opposées, puissent y trouver leur place.
Julien Dir
Crédit photo : wikipedia (cc)
[cc] Breizh-info.com, 2021, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
8 réponses à “Turquie vs Union Européenne. Erdogan a remis Van der Leyen a sa place ! [L’Agora]”
il fallait que ce soit dit…
Personnellement, à la place de Charles Michel, président du Conseil européen, j’aurai cédé ma place à Ursula von der Leyen.
et l »affaire serait réglée !
D’accord ! J’ajouterai que si Mme Ursula Von der Leyen n’a pas été ni élue ni désignée par les peuples d’Europe, en revanche, elle est bien la représentante de l’état maçonnique et profond (état mondialiste, transfrontalier, corrompu etc).
Ursula enfin remise à sa place !! Elle se prend pour qui cette bobo mondialiste élue de personne ? Ce sont des crapules comme elle qui ont tué l’ Europe !! Pour une fois, je dirai bravo Erdogan !!
il est clair que cette dame n’est pas à sa place à la tête de l’Europe.
en lui laissant le canapé, Erdogan a voulu lui rappeler comment elle est arrivée à ce poste.
de toute façon, l’U.E. est complètement dévoyée, elle doit être dissoute et reconstruite intelligemment.
les Anglais l’ont bien compris.
Sauf erreur de ma part, Charles Michel non plus n’a pas été élu à la présidence du Conseil européen.
Je doute qu’Erdogan ait été motivé par un respect sourcilleux des principes démocratiques.
Vous confondez féminisme et savoir vivre concernant Mr Michel !
Il est possible d être contre cette Europe sans pour autant prendre parti pour Erdogan ! la juste mesure n est pas votre fort !
Article excellent qui souligne l’absence d’Etat et de Nation Européenne, de facto cmme de jure: la commission (!!!) n’étant qu’un organe administratif sans légitimité démocratique dont les membres sont de simples ‘?°’ FONCTIONNAIRES désignés par des gouvernaments
Je ne serais pas chagrin si le dame et son compère avaient été seulement remis à leur place ….dans d’autres circonstanes…
Par contre dans le contexte, l’humiliation n’est pas un simple camouflet pour cette europe que nous n’acceptons pas, mais à travers ces « guignols » un camouflet pour chacun des pays qui a confié son sort à ces personnages.
La diplomatie est un jeu cruel et subtil, en renvoyant subtilement les « messagers » inadéquats à leur insignifiance H…toisait leurs maîtres….obligés d’avaler un affront prémédité, et que les majordomes .. n’ont eu ni le courage, ni l’habilité de déjouer en exigeant un fauteuil ou en quittant la scène….l’effet médiatique à résonnance mondiale escompté par E..aurait manqué.