Loïg Chesnais-Girard,( PS) est invité à écouter les conseils de Jean-Yves Le Drian : pour les régionales : « Il faut rassembler autour d’un projet un maximum de gens ». Pour le second tour, les marcheurs ou bien les écolos ? Jean-Yves Le Drian ne répond pas à la question.
Jean-Yves Le Drian est gonflé. En tous les cas sa petite musique fait rire : pour les élections régionales, « il faut un projet d’abord, un programme, une ambition, des orientations. Il faut rassembler autour d’un projet un maximum de gens », affirme-t-il (Questions politiques, France Inter, dimanche 24 janvier 2021).
Pas de projet, pas de programme…
Ceux qui se souviennent des élections régionales de décembre 2015 savent que l’alors ministre de la Défense nationale n’avait ni « projet », ni « programme », ni « ambition » révolutionnaire, ni « orientations » susceptibles de faire rêver les électeurs. Pour le premier tour, sur sa profession de foi, on relevait treize points que tout candidat de droite pouvait reprendre à son compte ; des thèmes suffisamment généraux pour ne fâcher personne. Pour le second tour, Le Drian indique conduire une « liste de rassemblement pour la Bretagne ». Avec un « projet » qui se résume « en cinq fondamentaux : créer de la richesse par ses entreprises pour l’emploi durable, former chacune et chacun pour qu’il trouve sa place dans la métamorphose économique, assurer la transition écologique, dynamiser notre culture, mettre en avant toutes les formes de désenclavement ». Qui aurait envie de prétendre le contraire ? Quant à la campagne, inutile d’en parler. Le Drian se contente d’envoyer par le canal du facteur une carte postale à chaque foyer… Pas de réunions, pas de meetings, pas de présence sur le terrain, la situation au Mali empêche le ministre de la Défense de faire campagne…
Réélu sur son seul nom
Le Drian fut réélu facilement, non point grâce à son fameux « programme », mais sur son seul nom. À la vérité, l’électeur « normal » ne connaissait que Le Drian : il le voyait à la télé, il l’entendait à la radio, il apercevait sa photo dans les journaux. L’électeur breton de base aime le cyclisme et le foot, ça tombe bien, Le Drian aussi ; les conditions sont donc remplies pour qu’ils se comprennent. Quant au patronat breton – petit et grand -, il n’a rien à refuser à un Le Drian toujours prêt à « rendre service ».
D’après Gilles Pennelle, le leader du RN, « Le Drian a inventé un nouveau concept qui fera date dans la jurisprudence électorale : « Je suis candidat, je ne fais pas campagne, mais on ne parle que de moi » » (Le Figaro, vendredi 4 décembre 2015).
Bernard Morvan
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Une réponse à “Élections régionales. La recette de Jean-Yves Le Drian”
Le pouvoir médiatique est le seul pouvoir, mais il est artificiel.
On se souvient qu’Emmanuel a été élu par le peuple français, c’est à dire par la poignée de propriétaires des grands médias qui possèdent la majorité du pognon des dingues.
Pendant ce temps là, un agriculteur se suicide tous les deux jours au pays qui fut le « grenier à blé » de l’Europe et la jeune gilet jaune de bande d’arrêt d’urgence, Fiorina, nous disait :
“Ma dernière opération a échoué, je dois retourner au bloc. La peau qui entourait ma prothèse en céramique s’est encore déchirée plus gravement encore que la première fois.”
https://finalscape.com/limage-du-jour-gilets-jaunes-courage-fiorina/
À Bayeux, le 8 juillet 1960, De Gaulle affirmait :
« Et maintenant, me revoici, une fois encore, à Bayeux.
NOTRE OBJECTIF NATIONAL, AUJOURD’HUI S’APPELLE LA PROSPÉRITÉ.
OUI, NOUS VOULONS ÊTRE UNE GRANDE NATION TRÈS PROSPÈRE,
D’ABORD BIEN SÛR POUR NOS ENFANTS,
CAR IL S’AGIT QUE CHACUN DES ENFANTS AIT SA PART DE DIGNITÉ ET,
PAR CONSÉQUENT,
SA PART DE POSSIBILITÉS… »
(D’après Paris-Normandie du 9-10 juillet 1960).
Dans la société Cohn-Bendit, en €urope, il s’agit de tout autre chose pour les enfants, pour la dignité des enfants, pour la part de possibilités des enfants…