Si depuis 1970 le nombre de mosquées a connu une croissance fulgurante et a été multiplié par 24, le nombre d’écoles confessionnelles est resté extrêmement modeste. En effet, pour les premières générations d’immigrés, voir leurs enfants aller à l’école publique ou même privée et catholique dans les zones rurales qui n’ont pas d’école laïque, comme en Bretagne, suffisait à leur bonheur.
A ce jour, selon l’éducation nationale, il y aurait 8 485 écoles catholiques, 282 écoles juives… et 30 musulmanes. Soit 0.3% du total. La majorité de ces écoles musulmanes ne coûtent pas un sou au contribuable, car elles ne sont pas sous contrat. Pour qu’une école soit « sous contrat« , c’est à dire que l’Etat puisse salarier les enseignants, ce qui est le principal poste de dépenses, il faut que l’école soit « agréée » pendant cinq ans. Pour cela, elle doit être reconnue par l’académie et donc se soumettre aux éventuels contrôles de l’inspection académique. Cela décidera de la conformité des locaux et de l’adéquation du programme dispensée dans cette école avec ceux de l’Education nationale (notamment sur le gender).
A ce jour, seules 3 écoles musulmanes sont sous contrat, alors que la majorité des écoles catholiques et juives le sont. Du côté des subventions, l’enseignement catholique capte donc 6.8 milliards d’euros, l’enseignement juif 225.7 millions d’euros et l’enseignement musulman 1 254 256 euros tout rond. Ce qui représente là encore une part très minoritaire des sommes allouées.
Du côté des projets, une quinzaine d’écoles pourraient ouvrir à la rentrée 2014 ou 2015. Cependant, à l’exemple du projet d’école musulmane dans le Centre, d’abord près de Dreux, puis près d’Orléans, ils se heurtent à de fortes oppositions locales.
Pour arriver à se financer, les communautés recourent de plus en plus au crowdfunding (financement participatif), y compris pour des sommes assez importantes. Ainsi, l’école Amana, première école confessionnelle musulmane à ouvrir dans Montpellier et dans le Languedoc Roussillon, essaie de lever 16000 euros sur une de ces plateformes de financement participatif.
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