L’Irlande est-elle toujours une nation rebelle ? Pas si l’on en croit la faculté assez ahurissante vue de l’extérieure de la majorité de sa population à s’être pliée à des mesures sanitaires et économiques encore plus folles qu’en France, et cela alors même que les décès n’y ont pas été particulièrement important, et que l’Irlande aurait pu fermer totalement ses frontières, son statut insulaire aidant, lors des prémices de la crise.
Non seulement la population s’y est pliée, mais elle semble, si l’on en croit nos observateurs sur place, en réclamer encore plus. Quand bien même les Pubs, principaux foyers de vie sociale, sont fermés depuis des mois. Quand bien même la vie sociale s’est arrêtée. Quand bien même une tristesse croissante se développe au sein de la population, et une misère économique est en gestation, en ruralité comme en zone urbaine.
Il y a toutefois des Irlandais qui ont décidé de ne pas se rendre. C’était le cas du mouvement Irish Freedom Party, dont nous avions interviewé le président. C’est aussi le cas d’un parti politique qui fait petit à petit son trou dans un échiquier politique très mou, très consensuel : The National Party parti fondé en 2016, et qui a présenté sans succès quelques candidats locaux lors d’élections en 2020, parti dont le président actuel et fondateur est Justin Barrett.
Ce dernier nous a accordé une interview, pour présenter son mouvement, mais aussi pour faire le point sur la situation en Irlande, entre tyrannie sanitaire, tentatives d’importer les folies américaines à la Black Lives Matter, immigration croissante, relations avec l’Europe et les nations celtes dont la Bretagne.
Un entretien passionnant pour découvrir une autre facette de l’Irlande politique.
Breizh-info.com : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Justin Barrett (The National Party) : The National Party a été fondé pour véhiculer une Idée, avec une majuscule, l’Idée nationale. Une idée exprimée de la meilleure des façons par le premier président de la République d’Irlande, lorsqu’il a dirigé l’insurrection de Pâques 1916 contre la domination britannique. Ce que nous voulons, c’est une Irlande non seulement libre, mais aussi Gaélique, mais pas seulement gaélique, libre également (« Ireland not free merely, but Gaelic as well, not Gaelic merely, but free as well »)
Nos objectifs sont politiques, car il faut avoir le pouvoir pour mener à bien cette idée, mais aussi profondément culturels, car la réforme politique ne suffit pas. En d’autres termes, un gouvernement avec une majorité issue du National Party ne serait, d’une certaine manière, que le début d’une longue mission, d’un long travail, et le Parti politique au sens classique du terme céderait rapidement sa place à l’Idée nationale, qui sera la politique de l’Etat et imprégnerait tous les aspects de la vie de la nation et du peuple irlandais.
Breizh-info.com : Quand-est ce que le National Party a été fondé ? Quelles sont les propositions principales que vous faites pour l’Irlande ?
Justin Barrett (The National Party) : Le Parti politique existe officiellement depuis novembre 2016, mais le mouvement d’idées qui a conduit à sa fondation remonte à la mi-2015. Il y avait beaucoup à préparer avant de nous présenter au public. Nous n’avions pas l’intention d’inventer au fur et à mesure.
Nous avons essayé de formuler la manière dont l’Idée nationale (National Idea) pourrait être mise en œuvre en termes pratiques, et nous avons ainsi abouti à neuf principes du parti qui sont immuables, qui ne peuvent pas être modifiés par les membres ou les dirigeants actuels ou futurs du parti. Ou bien nous réussissons à faire de ces propositions une politique d’État ou bien nous échouons complètement, mais nous n’envisageons pas l’échec.
Nous voulons que l’État soit au service de la nation, nous voulons que l’île soit politiquement unifiée, nous voulons que le droit à la vie des enfants à naître soit protégé, nous voulons que la loi et l’ordre soient rétablis, que l’immigration soit limitée au point d’être négligeable, nous voulons la libre entreprise et non le capitalisme ou le marxisme, et nous voulons une Union Europénne dans laquelle les nations peuvent prospérer ou alors pas d’Union Européenne du tout. Une Irlande irlandaise. Cette liste n’est pas exhaustive, mais elle permet de saisir notre fondement idéologique.
Breizh-info.com : Vu de Bretagne, vu du côté de la Dissidence, beaucoup ne comprennent pas ce qui explique que les Irlandais, peuple rebelle, ne résistent pas à la tyrannie sanitaire mise en place à propos du Covid-19.
Justin Barrett (The National Party) :L’Irlandais Rebelle est largement un mythe, perpétué à juste titre par les actions héroïques de quelques personnes aujourd’hui, mais surtout de grands personnages de notre histoire, au cours des siècles. Dans l’ensemble, la population tient fortement à se conformer aux règles, la foi dans les médias grand public reste forte même si elle n’est plus aussi forte qu’auparavant.
Et la désillusion à l’égard des grands partis politiques n’a conduit jusqu’à présent qu’à une fracture en petits partis qui partagent la même vision idéologique du monde.
Si le peuple irlandais est sceptique sur la gestion par le gouvernement de la prétendue pandémie, il pense dans sa majorité que ce dernier n’en fait pas assez en matière de restrictions draconiennes. Les voix dissidentes se font de plus en plus entendre, mais elles restent peu audibles. Et, bien sûr, l’accès aux médias n’est pas seulement limité, mais entièrement coupé à quiconque conteste le discours de l’establishment.
L’establishment qui navigue à vue pourrait néanmoins s’écraser sur un rocher. Le niveau de collusion entre l’État, les services de santé, les médias et les politiques a été si important pour maintenir la politique de restrictions et de confinement qu’il y a fort à espérer que lorsque la vérité éclatera enfin, ils tomberont tous ensemble.
With tighter Government restrictions being announced and industries such as construction being forced to shut down. Next…
Publiée par The National Party – An Páirtí Náisiúnta sur Jeudi 7 janvier 2021
Ce pourrait bien être un moment déterminant qui ferait changer radicalement la perception et la croyance du peuple irlandais en n’importe quelle autorité et en n’importe quoi. Si ce moment arrive, alors peut être que les « dissidents », les « étrangers » à ce système, commenceront à être entendus, eux qui auront eu raison y compris lorsque ce qu’ils disaient étaient parfaitement impopulaire.
À ce moment-là, la possibilité d’écouter les « étrangers », qui avaient toujours raison même lorsque cela était impopulaire, devient réelle.
Breizh-info.com : Nous avons suivi la mobilisation de Noirs d’Irlande récemment – et les violences qui sont intervenues dans la foulée suite à la mort de George Nkencho. Pourquoi sont-ils sortis manifester dans les rues ? Quelles réactions en Irlande, et qu’est-ce que votre parti en pense ?
Justin Barrett (The National Party) : C’est vraiment une histoire incroyable, tout du moins elle l’est en Irlande même si c’est peut être devenu courant sur le continent. La situation est la suivante : un homme d’une « minorité ethnique » attaque un commerçant dans sa boutique, armée d’un couteau de cuisine. La police irlandaise, qui est rarement armée, arrive sur les lieux, et demande immédiatement des renforts vu la situation et l’état de l’individu, hors de contrôle. C’est inhabituel ici de demander des renforts. Toutes les tentatives pour maîtriser l’individu échouent, y compris l’utilisation de bombes lacrymogènes et d’un taser, à deux reprises.
Puis le criminel s’est précipité, machette à la main, sur un policier, forcé d’ouvrir le feu à plusieurs reprises. L’individu est décédé dans ce qui constitue un tir en état de légitime défense. Fin de l’affaire vous pensez ?
Hé bien non. Les premières réactions politiques, cependant, n’ont pas été de louer la police pour son action courageuse sous une pression énorme, mais de se demander si cette affaire avait un caractère racial. Ajoutez à cela les déclarations sous influence société américaine de quelques célébrités, et vous obtenez des émeutes orchestrée par un grand nombre de membres de la communauté ethnique (noire) à laquelle appartenait le forcené.
On a même entendu des appels au meurtre visant le policier par un parent du criminel.
Ce qui aurait pu n’être qu’un tragique accident a explosé en une question politique majeure pendant quelques jours au moins, jusqu’à ce que la gauche réalise qu’elle ne pouvait pas sérieusement gagner cette bataille autour d’une tentative de meurtre sur un policier n’ayant fait que son devoir.
Il serait temps que les Irlandais se réveillent ! Cette affaire montre que si les Irlandais n’ont pas de loyauté ethnique les uns envers les autres, ce n’est pas le cas de celles qui ont été invitées dans notre pays et qui restent fidèles à leur propre ethnie, quelles que soient les circonstances et le crime.
La réaction globale est encore difficile à évaluer, car nous pensons qu’elle s’amplifiera avec le temps et, bien sûr, il y aura inévitablement des cas similaires.
L’Irlande comporte en son sein plusieurs endroits qui sont des poudrières à caractère raciale et qui exploseront ces prochaines années. Ce ne sera pas la paix et l’amour qu’on nous a promis. Cette affaire est pour nous la preuve irréfutable qu’il ne sera jamais possible d’intégrer ces nombreuses ethnies dans notre pays, même si cela était souhaitable, ce qui n’est pas le cas.
Le fait que l’Irlande appartienne aux Irlandais, une vérité fondamentale, ne sera jamais accepté par ces gens et la gauche politique a l’intention d’utiliser ces points chauds pour créer autant de violence et de chaos que possible.
La leçon doit être retenue et l’Irlande doit renvoyer la grande majorité de ces gens, qui nous détestent au fond d’eux mêmes, dans leurs pays d’origine et le plus rapidement possible.
Breizh-info.com : Quel regard portez vous sur l’immigration ? Quelle est la situation en Irlande à ce niveau ?
Justin Barrett (The National Party) : Le principe n° 7 du Parti est le suivant : « Le Parti national s’oppose à l’immigration sans restriction, en plaçant avant tout la préservation de l’identité et de la culture nationales comme le fondement d’un patriotisme de principe » ; vous pouvez donc voir que nous prenons très au sérieux l’immigration de masse à l’échelle de ce que l’Occident subit actuellement. À bien des égards, c’est la question la plus importante dans la mesure où tout est finalement récupérable, sauf le remplacement démographique.
Quelque 800 ans de règne britannique ne sont pas venus à bout de la nation irlandaise, 80 ans d’immigration au rythme actuel pourrait la détruire. La plupart de nos membres donneraient sincèrement leur vie pour s’assurer que cela ne se produise pas.
La situation est déjà grave avec 17 % de la population qui, selon certaines estimations, n’ont pas la nationalité irlandaise, sans parler du fait que la nationalité irlandaise est désormais bradée et attribuée à un très grand nombre d’individus.
Pour notre parti, le fait d’avoir une carte d’identité irlandaise ne fait pas de vous forcément en irlandais. Nous traiterons d’ailleurs ce problème dès le premier jour de gouvernement, le moment venu.
Que pensez-vous de la réunification de l’Irlande ? Comment les unionistes et les nationalistes peuvent essayer de vivre ensemble dans une Irlande unie ?
Justin Barrett (The National Party) : La clé d’une Irlande politiquement unie et pacifique se trouve encore principalement entre les mains de la force qui crée la division en premier lieu, le gouvernement britannique.
Alors qu’ils font de l’union de six de nos comtés (NDLR : l’Irlande du Nord) dans la juridiction politique de la Grande-Bretagne une priorité absolue, les unionistes ne veulent tout simplement pas entendre parler d’Irlande unie qu’ils pourraient accepter puisqu’ils n’ont pas, par définition, à en accepter une quelconque pour le moment.
Les Britanniques sont toutefois sous pression pour abandonner leur souveraineté sur quelconque partie de notre île. Si cette souveraineté est rompue, alors ceux qui préfèrent aujourd’hui l’Union devront naturellement chercher des alternatives et des réflexions impliquant l’ensemble de l’Irlande et des Irlandais.
En tant que parti politique, nous n’anticipons rien sur ce sujet, si ce n’est pour affirmer que, par principe, l’Irlande doit être réunie et à terme, le peuple irlandais indivisible. On peut débattre ensuite de l’application, du calendrier, des lois spéciales éventuelles, mais toute négociation doit avoir ce point final à l’esprit.
Les accords du Vendredi Saint (NDLR : qui stipulent notamment que la République d’Irlande ne revendique plus la possession de l’Irlande du Nord) ne correspondent plus à la réalité de l’Irlande aujourd’hui.
Breizh-info.com : Et sur l’Europe ? Pensez-vous par ailleurs que les nations celtes doivent travailler ensemble, y compris avec la Bretagne ? Que pensez vous du SNP en Ecosse et du Plaid Cymru au Pays de Galles ?
Justin Barrett (The National Party) : Ce serait merveilleux si les nations celtiques pouvaient travailler ensemble, surtout en tant qu’entités indépendantes au sein de l’Union Européenne. Nous pourrions assurer oeuvrer au changement radical des institutions là-bas, ou former une sorte de confédération alternative entre nous.
Cela nécessiterait toutefois des changements sismiques dans les perspectives politiques de toutes ces nations et cela semble peu probable dans un avenir proche.
Cependant, une coopération plus étroite entre les véritables mouvements nationalistes authentiques offre des perspectives plus immédiates. Et par authentique, nous entendons non marxiste. Cela exclut définitivement le SNP ou le Plaid, tout comme cela exclut la collaboration avec le Sinn Féin en Irlande.
Chacun de ces trois parti a, à sa manière, réussi à galvauder le terme « national » sous couvert d' »anti-impérialisme » mal défini. Un terme qui lui-même sert de couverture à des positions idéologiques d’extrême gauche anti-nationales. Le masque de leur contradiction est en train de tomber, mais pas encore totalement pour le moment.
Breizh-info.com : Avez vous un message à adresser aux Irlandais qui vivent en Bretagne et qui nous lisent ?
Justin Barrett (The National Party) : Notre message à tous les purs Irlandais (Full Blooded Irish) du monde entier est simple : Rentrez à la maison ! Ce qui n’est pas une offense pour les lieux où ils résident. Nous avons besoin de tout notre peuple ici. Mais dans la mesure où ils ne peuvent ou ne veulent pas encore le faire, rappelez-vous que vous êtes les hôtes du peuple breton et comportez-vous en conséquence. Faites en sorte que nous soyons fiers de vous, afin que nos nations à la fois cousines et différentes puissent continuer à avancer ensemble, à l’avenir, dans l’amitié et la compréhension mutuelle.
Propos recueillis par YV
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6 réponses à “Justin Barrett (The National Party) : « 800 ans de règne britannique ne sont pas venus à bout de la nation irlandaise, 80 ans d’immigration au rythme actuel pourrait la détruire » [Interview]”
Toute à fait d’accord avec Monsieur Barrett.
Le National Party est un des seuls parties politiques en Irlande qui ont le courage de dire la vérité.
Un vrai partie nationaliste pas comme Sinn Fein, SNP, Plaid Cymru qui sont plutôt marxiste et mondialiste et leur seul but est de détruire le nation et notre culture.
This guy does not speak for Ireland nor the vast 99%+ of the pop.
99% of the population doesn’t support the current regime of looters such as yourself though
Ah, the oul tired pointless unfounder ad hominem.
My comment is held up by election results, how do you reconcile, deflect or disassociate from such?
Doubtless, we will find your brave commentary underneath articles relating to a certain minister for children (himself childless) associating with advocates for pedophilia, or perhaps under articles about corruption within the Irish courts? Ah only joking, we won’t see you there! When the rainbow flags come out I would imagine you are an olympic level virtue commentator of the most grotesque kind. Hating your own culture and ethnicity is a mental disorder, by voting for a homosexual mutant (who most likely shares similar globalist worldviews as the min. for children) you are signalling that you hate your own country and will assist in it’s destruction. All I would say is this; when the time comes and the country begins to disintegrate, why not assist those who fight against the system you are too afraid to face yourself, you could start by remaining silent and then when things get really serious e.g. progress to the raping of white Irish women and the press won’t report on the ethnicity of the offenders you could then maybe have the guts to contribute to the cause, which is actually a cause to protect your children’s future in this state. Please let us leave behind a country that is somewhat recognizable as an Irish Republic.
The National Party has the interests of the Irish People ,first and foremost.The present Regime ,who have alternated in Power for 100 years are selling out Ireland and destroying it for their own selfish money interests.They are treacherous traitors to Ireland.