Nicolas Dupont-Aignan devrait prochainement, si les conditions sanitaires le permettent, répondre favorablement à l’invitation de l’ASER, association souverainiste sur le pays de Saint-Malo que nous avions présenté ici.
Dans l’attente de sa venue, des membres de l’ASER ont interviewé le président de Debout la France, en pleine campagne politique pour mobiliser à droite en vue de l’élection présidentielle 2022, et nous l’ont adressé, c’est donc une interview que nous vous proposons de découvrir ci-dessous.
ASER : La Bretagne , « terre catholique », vote dorénavant à gauche depuis 20 ans . Pensez vous que cela soit du à un manque de leader souverainiste breton ou à un programme politique défaillant de la part de nos candidats?
Nicolas Dupont Aignan : En Bretagne comme dans d’autres régions de France, le vote catholique n’est plus, depuis fort longtemps, situé systématiquement à droite. Il y a au contraire, depuis un certain nombre d’années, une montée du « progressisme » de gauche, qui s’accommode tout à fait des traditions catholiques. Je vous rappelle à cet effet que les récentes déclarations du Pape François s’inscrivent plutôt dans une pensée socialiste.
Par conséquent, ce n’est pas le manque de leader souverainiste qui détourne les bretons d’un vote à droite. En son temps, Jean-Marie LE PEN, très identifié comme Breton, n’avait pourtant pas engrangé de scores faramineux dans sa région natale…
ASER : Plus que n’importe quel région, la Bretagne est dépendante du tourisme .
C’est toute une filière d’emploi qui va s’écrouler si leur confinement continue . Vous avez pris position pour les restaurateurs et hôteliers , pensez vous que la date de leur réouverture doit être avancée ?
Nicolas Dupont Aignan : Je maintiens que la plupart des décisions prises par le Gouvernement en matière de contraintes sanitaires sont incohérentes et ne ciblent pas les véritables lieux de transmission du virus. Tous les lieux d’attraction touristique que sont les bars, les restaurants, comme les musées et les salles de spectacle, devraient être maintenus ouverts avec des précautions sanitaires rigoureuses, de façon à ne pas ajouter à la détresse sanitaire, la détresse économique du pays.
Les trains, les métros et les avions sont des lieux de « fermentation » du virus bien plus redoutables ! »
ASER : Les agriculteurs bretons sont constamment mis au banc des accusés concernant les engrais et les pesticides (algues vertes). Le gouvernement se défausse et ne donne aucune autre solution. Que préconisez vous ?
Nicolas Dupont Aignan : Pendant des années, l’agriculture et l’élevage ont été encouragés à des productions de masse gourmandes en produits phytosanitaires ; ces filières étaient même largement subventionnées pour cela. Si l’est aujourd’hui normal que l’on s’interroge sur les méfaits de ces produits sur l’eau, la terre et la santé, on ne peut pour autant pas transformer les agriculteurs et éleveurs en victimes expiatoires de cette prise de conscience et leur imposer des décisions brutales.
Si je pense que nous devrions tendre vers le zéro pesticide, cela ne peut se faire que progressivement et en concertation avec les premiers intéressés.
ASER : Que pensez vous de l’énergie éolienne ? En baie de ST BRIEUC un grand parc éolien offshore doit voir le jour au grand dam de nos pêcheurs . Qu’en pensez vous ? doit on favoriser la pêche au détriment d’une source d’énergie soit-disant écologique ?
Nicolas Dupont Aignan : J’ai déjà dit tout le mal que je pensais de l’éolien : d’une part parce qu’il n’offre qu’une énergie alternative et insuffisante pour couvrir nos besoins (et nécessite la mise en route d’usines à gaz et à charbon très émettrices de CO2), d’autre part parce qu’il détériore nos paysages, notre cadre de vie et la santé humaine et animale. Quant à l’éolien offshore, mon choix est fait : je choisis la préservation de l’écosystème marin et la beauté de notre littoral.
ASER : La Bretagne semble pour l’instant relativement protégée de l’islamisme radical, mais le danger se rapproche. Comment protéger les régions qui ont encore cette marge de manœuvre ? Doit on interdire l’implantation de centres d’accueil pour migrants ?
Nicolas Dupont Aignan : La montée de l’islamisme n’est pas un problème strictement régional mais national. Il n’y a pas 36 solutions pour enrayer ce fléau : contrôler les frontières pour limiter voire stopper l’immigration en provenance de pays à risque et, en particulier, instaurer un moratoire du regroupement familial, dont on sait qu’il provient à 99% de pays du Maghreb.
Par ailleurs, nous ne pouvons pas renoncer au droit d’asile mais devons le rétablir dans sa vocation initiale, qui est de protéger celles et ceux dont la vie est réellement et individuellement menacée (opposants politiques par exemple).
Enfin, je maintiens qu’il y a un véritable écosystème de l’immigration clandestine avec la complicité des passeurs et des ONG ; il faut y mettre un terme et être sans concession vis-à-vis de la bienpensance.
Je vous propose de prendre connaissance des 10 mesures que je préconise pour combattre le terrorisme islamiste dans notre pays. Elles sont consultables en cliquant ICI.
ASER : Vous avez prônez l’Union des droites auquel nous adhérons totalement . L’avenir semble compromis car les droites souverainistes ne peuvent s’entendre. Même si les élections présidentielles sont la rencontre des français avec un homme ou une femme , croyez vous que les souverainistes puissent vaincre sans alliance ?
Nicolas Dupont Aignan : Je n’ai jamais prôné l’union des droites, mais celle des patriotes et républicains quelle que soit leur famille politique d’origine : des personnalités telles que Jean-Pierre CHEVÈNEMENT, Arnaud MONTEBOURG ou Michel ONFRAY auraient parfaitement leur place au sein de cette union.
Je vous rappelle que j’ai proposé des primaires pour que notre camp puisse partir uni derrière la candidat sorti vainqueur et qui serait le mieux à même de battre Emmanuel MACRON. Nos alliés naturels s’y sont pour le moment refusés ; mais je garde espoir que le bon sens et l’intérêt supérieur de la Nation prévaudront sur les vanités et me tiens prêt, le cas échéant, à remettre en jeu ma candidature en faveur d’une telle initiative.
ASER : Avez vous des souvenirs particuliers avec la Bretagne ?
Nicolas Dupont Aignan : Si parmi les déplacements que j’ai effectués en Bretagne, il en est un pour lequel je garde un souvenir ému, c’est mon passage à l’île de Sein, le 3 mai 2018, pour rendre hommage au sacrifice de ces jeunes Français qui ont répondu à l’appel à résistance du Général de Gaulle.
Illustrations : DR
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3 réponses à “Nicolas Dupont-Aignan : « La plupart des décisions prises par le Gouvernement en matière de contraintes sanitaires sont incohérentes »”
Le problème est que la Génération de 1968 qui est au pouvoir depuis 50 ans compte bien rester au pouvoir pendant encore mille ans, voire plus si affinités.
Le souci, c’est que les abstentionnistes ainsi que les 15 449 508 Français & Français qui on dit NON à la Constitution €uropéenne, ne sont pas tous morts, et ça, c’est très contrariant. A la limite, c’est méchant et nettement un manque de courtoisie avéré.
Pour la Gouvernance de ce pays, c’est un peu une course contre la montre, d’où ce sentiment d’urgence permanente qui met tous ces braves gens à cran.
Et j’ajoute que nous les aimons beaucoup, très beaucoup, et ce dans le cadre de ma politique personnelle de « l’amour en ligne », quoiqu’il arrive.
Les mesures prises par le gouvernement sont tout sauf incohérentes. Elles visent à couler le plus possible de PME, particulièrement dans la restauration et le commerce de détail comme préconisé par le Forum Economique Mondial (WEF). Egalement à généraliser le télétravail (riposter de manière coordonnée à des régressions sociales sera difficile). Le paiement en liquide doit aussi se faire plus rare.
Les décisions « prises par le Gouvernement » sont incohérentes … Erreur, cher NDA. Ces décisions ne sont pas « prises par le Gouvernement », elles sont prises par Macron et Macron tout seul caché derrière un « conseil de défense » qui n’a pour seul objet que de rendre encore plus opaques les décisions qu’il prend seul pour les faire assumer en façade par des sous-fifres expressément et exclusivement payés pour cela. Nous tenons en la personne de Macron une caricature du pervers narcissique tel que décrit par Paul Claude RACAMIER dans son ouvrage « Le génie des origines » Paris – Payot – 1992 dont les chapitres IX et X sont consacrés aux « perversions narcissiques ». Extraits : « Le pervers narcissique est un narcissique en ce qu’il entend ne rien devoir à personne ; (…) et c’est un pervers en ce qu’il entend faire activement payer par autrui le prix de l’enflure narcissique et de l’immunité conflictuelle auxquelles il prétend. (…) Pervers (narcissique), il l’est en ce qu’il jouit de se valoriser au détriment d’autrui. (…) Le pervers est plus ou moins habile ; il s’attache toujours à être réaliste ; (…) il a parfaitement le sens de l’opportunité sociale, (…) mais la réalité humaine ne compte guère à ses yeux – ce n’est certes pas ce qui va l’encombrer. (…) Toutefois, un fantasme sous-jacent existe bien : c’est celui de « l’Enfant-depuis-toujours-et-à-tout-jamais-irrésistible ». (…) Le pervers accompli n’agit jamais en face, mais toujours dans l’ombre et dans les coulisses ; plus le « montage » pervers est affiné, moins il transparaît, et plus il nuit, plus il démonte le moi et les émois de l’autre : le plus d’organisation dans la perversité entraîne le plus de désorganisation dans la proie » (…) C’est ainsi que la conduite narcissiquement perverse sera toujours une prédation morale : (…) Tout le monde connaît les techniques de la disqualification. Ce sont des techniques relationnelles – elles n’ont rien de physique ou corporel -, comme l’imposition de dilemmes insolubles ; ou, plus complexes, comme les contraintes paradoxales ; ou, plus simplement, comme le désaveu actif de la valeur et de la pertinence de la pensée et de la perception d’autrui. (…) Mais de toute manière, la vérité n’importe pas au pervers narcissique. Tout en masques et faux-semblants, couvert de vernis, il n’a que faire de la vérité : moins exigeantes et plus avantageuses sont les apparences. Ce qui compte pour lui n’est pas d’être ni même d’avoir, c’est de paraître. » Et pour finir : « Résumons-nous : la pensée perverse est une pensée créativement nulle et socialement dangereuse. Elle peut être considérée comme le modèle de l’anti-pensée. Pour le complément d’immunité conflictuelle dont il se dote, et pour le surplus de valeur qu’à ses yeux le pervers s’accorde, les dégâts qu’il exerce peuvent être immenses : on a vu des groupes se déliter, des institutions pourrir et des peuples entiers souffrir sous l’emprise de la pensée perverse, exercée et mise en œuvre par quelques uns. Quel est, au fait, le véritable secret de cette « pensée » ? C’est, on l’a vu, une pensée pour ne pas penser. Alors que la pensée est toute faite de liaisons, la pensée perverse n’opère que dans la disjonction et dans la déliaison. Tel est bien le piège : les « instruments » (contacts et pensées) utilisés d’ordinaire pour le lien sont, par le pervers, employés systématiquement pour la déliaison » Tout ceci est-il suffisamment clair, sinon convaincant, pour analyser et qualifier le désastre collectif que nous vivons aujourd’hui par la volonté et le projet d’un seul (« c’est notre projet ») ? « Nous avons mis un enfant à la tête de l’Etat et nous allons le payer très cher » – Luc Ferry ancien ministre de l’Éducation Nationale –