Un contexte fortement perturbé. Le Dow Jones est passé pour la première fois au-dessus des 30 000 points. Le CAC a rebondi de plus de 50% depuis le mois de mars. Le 16 mars, il valait 3 632 points. Il est en ce moment autour des 5 500 points. Comment traverser cette tempête boursière ? Jusqu’où les indices boursiers peuvent-ils encore monter ? Pourquoi la bourse est-elle à des niveaux records alors que la crise sanitaire a provoqué une crise économique sans précédent ? Faut-il y voir les effets des facilités monétaires de la FED et de la BCE ? Ne sommes-nous pas dans ce qu’on appelle la bulle de liquidités ?
Corrélativement n’y a-t-il pas déconnexion entre la sphère financière et la sphère économique de production donc la valorisation réelle des entreprises ? Beaucoup de PME souffrent de la crise et vont souffrir encore. En faisant l’hypothèse d’un redémarrage de l’économie, n’y a-t-il pas paradoxalement un risque de krach dû à la hausse des taux et un arrêt des facilités monétaires ? Nous étions avant la crise de la covid à 57% du PIB pour la dépense publique, nous sommes à 65%. Y a-t-il encore un espace pour l’épargne et l’investissement libres dans une économie étatisée et surfiscalisée ? En plus de l’artifice des facilités monétaires, la reprise de la bourse n’est-elle pas liée quasi exclusivement à l’effet vaccin quelque peu artificiel ? Pour les valeurs à dividende, 2020 est une année noire. La plupart des sociétés ont coupé (totalement ou partiellement) leurs dividendes du fait de la crise.
Pour en parler, Olivier Pichon et Pierre Bergerault reçoivent Éric Doutrebente, président de la financière Tiepolo.
Illustrations : DR
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