Le collectif féministe Nous Toutes s’est excusé d’avoir demandé à des femmes blanches d’animer une réunion sur l’intersectionnalité. Sa cofondatrice Caroline de Haas s’était déjà faite remarquer en 2017 pour avoir proposé d’élargir les trottoirs face au harcèlement de rue dans le Nord de Paris…
Collectif Nous Toutes : trop blanches pour animer une réunion ?
En ces temps de confinement, les occasions de sourire ne sont pas nombreuses. Aussi ne boudons pas notre plaisir devant ce qui s’apparente à une belle expérience de dissonance cognitive sur fond de « convergence des luttes » pour les féministes du Collectif Nous Toutes (« #NousToutes » dans le texte).
Sur le réseau Twitter le 14 novembre dernier, le collectif, cofondé par Caroline de Haas et se présentant comme étant « uniquement centré sur la lutte contre les violences sexistes ou sexuelles », a mis un genou à terre.
Nous Toutes organise des formations sur les « violences sexistes et sexuelles » depuis plusieurs mois tout en y abordant la question de «l’intersectionnalité ». Seulement voilà, si le thème se veut « inclusif », les animatrices de ces réunions le sont beaucoup moins à en juger les critiques formulées à l’encontre du collectif suite à une session organisée début novembre : les deux animatrices ont eu la mauvaise idée d’être blanches.
Suite à la colère de certaines militantes concernant cette invisibilité des femmes de couleur, le collectif Nous Toutes s’est fendu d’une longue explication avec un mea culpa à la clé qui se passe de commentaires :
#NousToutes organise depuis quelques mois des formations sur les violences sexistes et sexuelles.
Dans ces formations généralistes, nous abordons parmi d’autres thèmes la question de l’intersectionnalité et les travaux de Kimberlé Crenshaw. pic.twitter.com/eqThjAF7Bt— #NousToutes (@NousToutesOrg) November 14, 2020
Etant en contact avec Jules Falquet, chercheuse, maîtresse de conférence en sociologie, elles lui ont proposé d’animer une formation sur la multiplicité des mécanismes de domination et de violences sexuelles, son sujet de recherche depuis des années.
— #NousToutes (@NousToutesOrg) November 14, 2020
Parler du racisme et d’intersectionnalité sans donner la parole aux premières concernées est une erreur.
En faisant cela, #NousToutes invisibilise de fait – même de manière involontaire – la façon dont ce concept a été inventé puis diffusé par des femmes noires.— #NousToutes (@NousToutesOrg) November 14, 2020
Nous aurions dû présenter cette formation, telle que Jules Falquet l’avait initialement pensé, comme un temps d’échange sur ses travaux, déterminants pour comprendre l’imbrication des violences mais aussi pour penser des politiques d’alliances larges dans les luttes féministes.
— #NousToutes (@NousToutesOrg) November 14, 2020
Lors des prochaines sessions, nous inviterons des représentantes de ces collectifs féministes pour proposer des formations à plusieurs voix sur toutes ces violences.
— #NousToutes (@NousToutesOrg) November 14, 2020
Il n’est pas possible pour un collectif qui se revendique féministe de participer à l’invisibilisation des premières concernées. Merci à toutes celles qui critiquent, bousculent et interpellent #NousToutes. #OnApprendDeNosErreurs
— #NousToutes (@NousToutesOrg) November 14, 2020
Caroline de Haas : l’insécurité causée par la largeur des trottoirs…
Si le collectif féministe reconnaît donc, de fait, qu’il lui est désormais nécessaire de mettre les «racisé.e.s» en avant sur le critère de la couleur de peau, on assiste là à un tournant majeur dans des milieux où l’égalitarisme et l’antiracisme aveugle ont longtemps prédominé.
Par ailleurs, cette promotion des femmes d’origine extra-européenne vient contraster certaines prises de position de Caroline de Haas par le passé qui, en matière d’insécurité, était beaucoup moins attentive à la couleur des individus. En 2017, alors candidate aux élections législatives dans le XVIIIe arrondissement de Paris après avoir été conseillère de Najat Vallaud-Belkacem au ministère des Droits des Femmes, elle avait proposé, face au problème du harcèlement de rue, d’« élargir les trottoirs pour qu’il y ait plus de place et qu’il n’y ait pas de cohue dans ces endroits-là ».
Pourtant, dans ce quartier de La Chapelle, les tracas des femmes n’étaient pas le résultat d’un urbanisme un peu trop égoïste, comme l’expliquaient alors nos confrères de Paris Vox :
« Les causes de la situation sont assez faciles à déterminer. L’augmentation exponentielle dans les derniers mois de ces phénomènes de harcèlement sexuel dans la rue est liée à l’installation récente de très nombreux migrants, quasi exclusivement des hommes seuls, Porte de la Chapelle. Des clandestins qui reproduisent à Paris des comportements déjà observés à Cologne ou en Suède et que l’élargissement des trottoirs ou l’installation de l’éclairage public ne devraient pas spécialement dissuader. ».
Le « féminisme » de façade s’effaçant alors devant l’idéologie pro-migratoire…
Crédit photo : Wikimedia Commons (CC/Jeanne Menjoulet) (photo d’illustration)
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2 réponses à “Ethnomasochisme. Les féministes du Collectif Nous Toutes s’excusent d’avoir des animatrices blanches…”
AU SECOURS !!!!!! les « incoyables » et le « méveilleuses » sont de retour en pire bien entendu !!!!!!!
on vit chez les fous
manifestement il y en a qui sont plus folles que d’autres
je réclame l ‘égalité entre les fous
on pourrait peut être leur suggérer de mettre des cagoules , comme au KKK , comme ça , plus de problème de couleur de peau.