Yves Mervin est un écrivain et un historien qui a du panache, car il se bat, envers et contre tous, pour rétablir une mémoire historique trop souvent monopolisée par certains idéologues professionnels.
Et avec la sortie à venir de son nouvel ouvrage, « Saint-Marcel, 18 juin 1944, enquête sur un désastre » autant dire qu’il va faire bondir certains faussaires de l’Histoire.
Les combats de Saint-Marcel du 18 juin 1944 sont restés dans la mémoire résistante comme une victoire, parfois, seulement une victoire psychologique.
Cette mémoire résistante se souvient de 560 tués à l’ennemi comme il est gravé dans le granit du mémorial : soit plus de tués qu’il n’est venu d’Allemands sur le terrain !
A partir des témoignages et d’archives restées inexploitées ou récemment autorisées à la consultation, l’auteur mène une analyse de la place des combats de Saint-Marcel dans le contexte de l’invasion de l’Europe par les Alliés, du Débarquement et de la Bataille de Normandie puis de la libération de la Bretagne. A partir des concepts opérationnels et des technologies de l’époque, il donne la primauté aux aspects militaires plutôt qu’aux aspects idéologiques ou politiques.
Au-delà d’une enquête, d’une analyse et d’un constat, l’auteur définit une morale de la mémoire qui s’affranchit des mythes et des manichéismes pour privilégier la compréhension des faits et des comportements individuels et collectifs.
Le livre, édité par l’IDBE, est actuellement en souscription : Vous pouvez vous le procurer dédicacé en adressant un chèque de 29€ (24€ l’ouvrage + 5€ de frais d’envoi)
Adresse pour le chèque : IDBE – 16 Rue de la Madeleine, 22200 Guingamp.
Pour ceux qui sont dans le secteur, profitez-en pour venir le retirer sur place et découvrir l’Institut de documentation bretonne et européenne, unique en Bretagne et en Europe.
Pour découvrir les travaux d’Yves Mervin, c’est ici
Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2020, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
2 réponses à “Saint-Marcel, 18 juin 1944, enquête sur un désastre. Yves Mervin persiste et signe [Appel à la souscription]”
La formule « 560 tués à l’ennemi » prête à confusion. « Tué à l’ennemi » est synonyme de « mort au combat ». On pourrait donc croire que le combat a fait 560 morts, ou que la Résistance a perdu 560 hommes. La formule qui figure sur le monument de Saint-Marcel est « tuant à l’ennemi 560 hommes », autrement dit 560 Allemands tués.
Il faut se méfier des chiffres gravés dans le marbre. On se souvient du Mémorial du Mont-Valérien, où un monument mentionnait depuis 1959 « plus de 4 500 patriotes » fusillés. En 1998, le sénateur Badinter a eu la (funeste ?) idée de réaliser un monument où figureraient les noms de tous ces fusillés. Dresser la liste n’était pas très difficile puisque toutes les exécutions du Mont-Valérien faisaient suite à des condamnations. Et la commission officielle chargée cette liste a trouvé en réalité 1 007 fusillés (dont quelques-uns avaient d’ailleurs été exécutés ailleurs qu’au Mont-Valérien).
Au fait, le monument du Mont-Valérien a été décidé et inauguré par le général de Gaulle, qui a ainsi couvert de son prestige et de son autorité un mensonge historique. Et qui concernait des faits datant de moins de vingt ans, qu’on aurait pu établir dès 1959 aussi bien qu’en 1998. S’il en est ainsi, sur combien d’erreurs grossières et de falsifications éhontées notre histoire est-elle construite ?
…Dire que certains s’offusquent des mensonges de Donald Trump !