[Reportage] Balade familiale au musée des 24 heures du Mans

Le Mans, capitale de la course automobile depuis 1923, reçoit les amoureux de la vitesse dans son musée !
Voilà près d’un siècle que la ville de la Sarthe accueille l’épreuve d’endurance la plus prestigieuse au monde, Les 24 heures du Mans. Si la course de cette année s’est disputée à huis clos au mois de septembre alors qu’elle attire habituellement au mois de juin plusieurs centaines de milliers de passionnés, ces derniers pourront se consoler en arpentant le musée dédiée « aux 24 heures »…

Prendre son temps au musée des 24 heures !

C’est à côté du circuit, à proximité des tribunes d’honneur et du fameux pneu « Dunlop » que les amoureux des 24 heures du Mans trouveront leur bonheur.

Depuis 1961 s’y trouve en effet le musée dédié à leur épreuve favorite, s’étalant sur près de 5000 m².
Plusieurs fois rénové et régulièrement mis à jour, il présente environ 140 véhicules, allant des origines de l’automobile jusqu’aux prototypes les plus modernes et rapides du 21ème siècle. Idéal pour rassembler les générations et passer un bon moment en famille !

Le prix d’entrée n’est pas donné, certes, puisqu’il est de 9€50 par personne. On oublie toutefois vite cet aspect en s’émerveillant devant les riches collections nous faisant traverser le temps.

Camion de pompier Renault ayant assuré la sécurité de la 1ère édition des 24 heures du Mans en 1923

Un camion de pompier utilisé sur la course de 1923, soit la première édition de l’histoire, ouvre le bal, puis l’on plonge immédiatement dans l’exposition temporaire de cette fin d’année dédiée à la marque Porsche, l’un des acteurs phares des 24 heures. Le constructeur allemand est tout simplement celui le plus récompensé de tous les temps avec 19 victoires obtenues entre 1970 et 2017.

Une autre exposition temporaire, un peu plus loin dans le parcours proposé par le musée, présente les motos ayant participé à l’épreuve « deux roues » des 24 heures, créée en 1978.

Le Mans et la famille Bollée

Bien avant les exploits de Toyota, vainqueur en LMP1 – la catégorie reine du Mans – ces trois dernières années, il y avait les véhicules de la famille Bollée !

Originaire du Mans, Amédée fut l’inventeur de certaines des premières automobiles françaises, notamment L’Obéissante, La Mancelle et la Marie-Anne, trois voitures à vapeur datant des années 1870, massives et dont les formes rappellent à la fois les calèches et les locomotives d’antan.

Amédée Bollée – Type D Runabout (1899)

Son fils Léon reprit le flambeau au début des années 1900. La Léon Bollée G3, produite entre 1910 et 1913, pouvait atteindre les 120 km/heure. Comme vous l’aurez compris, toutes ces machines précèdent la création de la course sarthoise mais elles figurent tout de même en bonne place au sein du musée , permettant au public de comprendre le lien étroit entre la ville du Mans et l’automobile depuis ses premiers pas, où devrait-on dire ses premiers kilomètres ! Par ailleurs, les amateurs de football se souviendront peut-être que l’ancien stade de l’équipe du Mans portait le nom de Léon Bollée.

Léon Bollée G1 (1911)

Ford vs Ferrari et les courses modernes

Après avoir découvert les voitures Bollée et plusieurs dizaines d’autres véhicules iconiques de la première moitié du 20ème siècle, y compris quelques Rolls Royce impressionnantes, sans oublier deux ou trois surprises mises en avant par le musée, les visiteurs ont bien sûr l’occasion d’admirer les voitures de course les plus rapides de 1950 à nos jours. Ferrari, vainqueur au Mans à neuf reprises entre 1949 et 1965, est en bonne place.

Rolls Royce Silver Wraith

La Ferrari, vainqueur des 24 heures du Mans en 1949


En 2019 sortait Le Mans 66, un film retraçant la rivalité entre l’écurie italienne et le constructeur américain Ford. Bien qu’un peu romancé, cet excellent long métrage dans lequel les acteurs Christian Bale et Matt Damon jouent les premiers rôles est mis à l’honneur avec une voiture et quelques objets du tournage.

L’on termine la balade en grande pompe avec un pot pourri des prototypes les plus futuristes à avoir participé aux 24 heures depuis les années 60 jusqu’à aujourd’hui, mais aussi avec quelques « bonus » comme une Formule 1 ayant appartenu à Ayrton Senna.

Hors sujet cette F1 ? Au pays où l’automobile est reine, ce serait plutôt « la cerise sur le gâteau » !

Louis Marceau

Crédit photo : Breizh Info
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