Malheureux au travail les Français ? Une étude affirme que ce serait le cas pour près de deux tiers d’entre eux. Et la reconversion professionnelle apparaît comme compliquée pour beaucoup…
Mal-être au travail : trop de temps et trop de stress
Une étude menée par YouGov pour Chance s’est penchée sur le mal-être au travail en France. Un problème récurrent qui n’épargne aucune catégorie socioprofessionnelle, mais contre lequel on n’agit que rarement. Et pourtant… Le sondage en question révèle que, pour 63 % des interrogés, leur travail manque de sens et leur prend trop de temps.
Une absence de flexibilité qui serait la raison principale du mal-être au travail des Français. 75% des actifs se disent ainsi motivés pour changer de travail s’ils gagnent en équilibre entre leurs vies personnelle et professionnelle. C’est d’ailleurs probablement ce qui explique que la région parisienne, où le rythme est très soutenu, soit la région la plus touchée avec 40% des actifs voulant changer de
travail contre environ 30% dans le Nord et le Sud de la France.
Parmi les autres raisons qui pousseraient les Français à se reconvertir, on en identifie trois qui reviennent fréquemment, au-delà de celle du salaire. En effet, 66 % des sondés aimeraient pouvoir diminuer leur niveau de stress, 41% aimeraient changer d’environnement géographique – chiffre accru sans grande surprise pour les habitants de la région parisienne, avec 63 % d’entre eux contre par exemple 29 % de ceux du Sud-Ouest – et 68 % souhaiteraient être davantage reconnus dans leur travail (72 % de femmes contre 64 % d’hommes).
Quels freins à la reconversion professionnelle ?
Alors, face à une situation professionnelle jugée inconfortable, pourquoi ne pas tenter de remédier au problème ? Il se trouve que 75 % des actifs questionnés déclarent vouloir se lancer de nouveaux défis.
Mais, entre le vouloir et le pouvoir, plusieurs obstacles se dressent sur le chemin de la reconversion professionnelle pour être enfin heureux au travail. Ainsi, un tiers des personnes interrogées, majoritairement les moins de 34 ans (79 %), veulent changer de travail mais ont peur de se tromper. Parmi ces personnes, 51 % des jeunes de 18 à 24 ans sont refroidis par le temps nécessaire à se former.
Pour ces jeunes Français, qui ont pour certains fait entre 3 et 7 ans d’études et qui ont un travail, il est parfois difficile d’accepter d’avoir acquis toutes ces connaissances, pour finalement ne pas les mettre à
profit et devoir réapprendre un nouveau métier.
Plus généralement, les trois inquiétudes principales qu’ont les Français, hormis la perte potentielle
de salaire, sont de ne pas avoir l’expérience professionnelle nécessaire pour le métier qui les inspire (31%), de devoir changer de rythme de travail (27%), et enfin, leur âge (35 % pour les hommes et 39 % pour les femmes). En effet, 50 % des personnes ayant entre 45 et 54 ans et 67 % de celles ayant plus de 55 ans estiment que leur âge est un frein.
Cette étude a également révélé que près de la moitié des parents d’enfants de moins de 18 ans (46 %) sont inquiets à l’idée de baisser leur niveau de vie en changeant de métier. Enfin, les coûts éventuels de la formation constituent un frein pour 22 % des actifs.
Enfin, si un tiers des Français veulent se reconvertir, les Millennials actifs semblent être les plus démunis face à la réorientation professionnelle. 40% des personnes âgées de 18 à 34 ans souhaitent changer de métier mais ne savent pas par où commencer. Néanmoins, ce problème touche toutes les générations, car 18% des personnes de plus 55 ans sont dans le même cas.
AK
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