Le Colombien Daniel Martinez (EF-Education First) s’est imposé, vendredi, au sommet du Puy Mary pour la 13e étape du Tour de France. Il s’est arraché pour devancer son dernier compagnon d’échappée rescapé, l’Allemand Kamnä (Bora) qui faisait pourtant lui aussi belle impression mais qui a démarré son sprint final trop tôt, se faisant manger sur la ligne.
Coéquipier de Kämna et longtemps en tête dans le final, Maximilian Schachmann a complété le podium devant Valentin Madouas (Groupama-FDJ) et Pierre Rolland (B & B Hôtels-Vital Concept).
Primoz Roglic reste en jaune alors que Romain Bardet et Guillaume Martin ont lâché prise dès l’avant-dernière ascension. Sur la ligne, Romain Bardet, tombé en milieu d’étape, a cédé 2’30 » à Roglic. L’addition est (un peu) plus salée pour Guillaume Martin (Cofidis), qui a perdu 2’46 ». Les deux hommes ne sont plus dans le top 10 du classement général.
Egalement en difficulté, Egan Bernal a vu ses rêves de deuxième sacre sur le Tour s’envoler un peu plus. Le Colombien a perdu 38 secondes et se retrouve troisième au classement général (+ 59 »), derrière Roglic et Pogacar (+44 »).
Il n a plus de Français dans les 10 premiers du classement. Des Français qui se sont totalement loupés durant cette étape, les Alaphilippe, Rolland, ou encore Barguil prenant l’échappée du jour pour ensuite laisser filer Schachmann, ne pas rouler derrière lui (sauf Alaphilippe) et attendre que Martinez place son attaque. Il faudra un jour expliquer aux spectateurs pourquoi lorsque l’on est dans une échappée, on ne joue pas ses chances de victoire à fond…
Une nouvelle fois, Julian Alaphilippe semblait d’ailleurs désabusé de l’attitude de ses compagnons d’échappée laissant filer…lui qui s’essaie depuis deux étapes à faire quelque chose. Peut être que l’arrivée de Lyon ce samedi peut lui convenir, quoiqu’un Sagan, s’il passe les ascensions, pourrait être un bon prétendant, comme Van Aert d’ailleurs.
Ce profil de la 14e étape entre Clermont-Ferrand et Lyon pourrait toutefois aussi permettre à une échappée d’aller au bout et à un baroudeur de lever les bras au terme des 194 kilomètres de course. Un sprint intermédiaire est situé au kilomètre 38, soit six kilomètres seulement après une côte courte mais pentue, la côte du Château d’Aulteribe (1km à 8,4% de moyenne). Les coureurs pourront se servir des pentes du col du Béal (2e catégorie, 10,2km à 5,6% de moyenne) pour tenter de faire la différence. Plus tard, la victoire d’étape pourrait se décider dans deux côtes de 4e catégorie situées dans les 10 derniers kilomètres : la côte de la Duchère (1,4km à 5,6% de moyenne) et la côte de la Croix-Rousse (1,4km à 4,8% de moyenne).
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