Diwan, le réseau d’enseignement en langue bretonne, connaît une rentrée mitigée en ce mois de septembre, entre la fermeture d’une école et des inquiétudes budgétaires.
Quelle rentrée pour Diwan ?
La rentrée 2020 pour les écoles Diwan confirme les inquiétudes soulevées lors de l’assemblée générale du réseau, qui s’est tenue au mois de juin dernier à Carhaix, avec quelques bonnes nouvelles cependant.
Comme prévu, Quimper, capitale de la culture bretonne, a ainsi vu l’ouverture d’un troisième site Diwan avec 11 enfants accueillis en maternelle en ce début de mois de septembre. Un dynamisme local concernant le breton qui permet à Diwan de proposer à Quimper la continuité de l’enseignement en breton de la maternelle au collège en passant par le primaire.
Avec 48 écoles, 6 collèges et 2 lycées, Diwan accueille environ 4 200 élèves à l’heure actuelle avec une stabilité globale des effectifs. Toutefois, le réseau d’enseignement, basé sur le modèle associatif, a été particulièrement impacté par le Covid-19 d’un point de vue financier. Ainsi, les nombreuses manifestations organisées par les parents d’élèves à la belle saison n’ont pu avoir lieu. Et le manque à gagner se chiffre à « plusieurs dizaines voire centaines de milliers d’euros » pour les établissements Diwan à travers la Bretagne selon Grégor Mazo, le nouveau directeur du réseau.
Fermeture d’une école à Questembert
Mais l’optimisme quimpérois contraste avec des nouvelles moins réjouissantes pour Diwan. À Questembert, dans le Morbihan, l’école bilingue a dû fermer ses portes pour cette rentrée 2020. L’établissement avait ouvert en l’an 2000 dans un bâtiment privé et comptera jusqu’à 35 enfants dans ses classes tandis que l’installation de deux classes modulaires avait permis à l’école d’accueillir tous ces petits brittophones.
Seulement voilà, la belle aventure a pris fin car l’école Diwan de Questembert manquait de moyens financiers pour assurer son fonds de roulement. La faute notamment à certaines communes alentours qui n’ont pas participé au forfait scolarité quand elles avaient un enfant dans l’école. Ce fût alors aux parents d’élèves de se démener pour réunir la trésorerie nécessaire au fonctionnement de l’établissement via l’organisation d’évènements. Un bénévolat chronophage qui a fini par démotiver plusieurs familles, entraînant alors une diminution des rentrées d’argent et un sentiment de découragement. Consolation tout de même, de nombreux enfants du secteur sont désormais en capacité de maîtriser le breton et certains ont pu aussi poursuivre leur scolarité bilingue au collège voire au lycée.
Par ailleurs, il est toujours possible pour les enfants de la commune d’apprendre le breton dans les deux écoles primaires privée et publique de Questembert.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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