Le n°58 de la revue nationaliste bretonne War Raok est sorti. Ci-dessous l’édito et le sommaire de la revue.
ommaire War Raok n° 58
Buhezegezh vreizh page 2
Editorial page 3
Buan ha Buan page 4
Terre d’Europe
Les coutumes des peuples de Russie page 12
Politique
Covid-19, muezzin et Le Camp des Saints page 14
Histoire de Celtie
La bataille de Culloden page 18
Billet d’humeur
Et si l’on arrêtait de stigmatiser les extraterrestres ! Page 20
Tribune libre
La guerre sociale qui vient page 22
Identité bretonne
Bretagne : la vie des paysans jadis page 24
Hent an Dazont
Votre cahier de 4 pages en breton page 25
Europe
Pourquoi nous combattons page 33
Écologie
L’écologie vue de droite page 35
Géopolitique
La Russie de Poutine page 37
Histoire de Bretagne
Cadoudal : l’attentat de la rue Saint-Nicaise page 39
Environnement
Un environnement sain : un atout majeur pour la Bretagne page 43
Civilisation bretonne
Rapports entre principes féminin et masculin page 45
Nature
Les pics, des percussionnistes agréables à entendre page 47
Lip-e-bav
Potée bretonne version quimperoise page 49
Keleier ar Vro
Pardons bretons et troménies, patrimoine culturel page 50
Bretagne sacrée
Le château de Trécesson page 51
La victoire de l’audace !
« La passion doit céder parfois à la raison, lorsque l’on veut réellement atteindre le but que l’on s’est assigné… ».
Cela ne signifie nullement l’abandon de nos idées, de nos convictions, mais la situation en Bretagne est arrivée à un tel degré qu’il nous faut envisager une stratégie nouvelle, une stratégie d’alliance et d’union avec l’ensemble du mouvement national breton.
Certains, idéologues sectaires, considèrent que l’union nationale est un classique de la rhétorique politique, une expression magique qui, à chaque crise grave, revient comme une arlésienne. C’est, chaque fois, la même musique… Ils font fausse route et négligent que dans le cadre de la Bretagne il ne s’agit pas d’une simple crise, il s’agit d’une lutte de libération nationale, d’une lutte pour l’émancipation d’un peuple… Cette notion unanimiste consiste à considérer que, pour un temps, ce qui nous rassemble est au-dessus de ce qui nous divise et doit requérir deux principales conditions : qu’il existe un ennemi bien identifié et qu’elle s’inscrive dans un horizon temporel bien défini.
Alors oui cette union est plus nécessaire que jamais, mais il n’y a d’union réellement féconde que sur des principes et fondements certains. Il n’y a d’union digne d’être recherchée et voulue que celle qui ne se fait pas pour un jour, mais pour toujours. De même, il ne peut y avoir unité sans action ou alors elle n’est qu’une banale farce ou duperie et nous n’avons aucun goût pour participer à un rassemblement de pure forme.
Les enthousiasmes les plus ardents, les meilleures volontés ont beau s’unir, s’il ne s’agit que de doctrines, d’idéologies, de plans douteux… les plus belles flammes s’éteignent et ne laissent subsister qu’un peu de cendre froide. La plupart des militants nationalistes bretons sont animés d’un enthousiasme à la fois passionné, exalté et d’une volonté sincère de réaliser le bonheur du peuple breton. La plupart de ces hommes et femmes sont également des militants de valeur et tous ou au moins presque tous ont de toute évidence l’esprit et le cœur frappés comme d’une espèce d’illumination par le terrible sort fait au peuple breton par une république française s’arc-boutant sur un colonialisme d’un autre âge.
L’union nationale, le rassemblement de bonnes volontés, qui ne sont pas seulement valables par ce qu’ils sont, mais aussi par ce qu’ils représentent de possibilités pour la nation bretonne, doivent être une chose vraie. Une union nationale, qui associerait pour un temps les bonnes volontés et laisserait de côté les intérêts partisans au profit de l’intérêt général, doit être une véritable arme que nous devons brandir plus hardiment que jamais. La tâche qui reste à accomplir n’est pas insurmontable. Les militants bretons ont assez de caractère, de détermination en eux-mêmes et s’il leur en manquait, ils les puiseraient dans le souvenir de leurs héros, pour ainsi faire face aux dangers des nombreux ennemis de l’émancipation de notre peuple et aux bassesses mesquines de l’État français.
Pobl vreizh n’eo ket marv koulskoude c’hoazh, met war-nes mervel emañ*
La mise sur pied d’une authentique union nationale doit, pour tous les défenseurs des libertés bretonnes, être salutaire et c’est pourquoi, plus résolu que jamais à l’union dans le combat et pour une action précise, tout patriote breton doit prendre conscience que la libération de la Bretagne dépend du succès d’une telle expérience. Nos amis Corses ont bien compris la nécessité de s’unir malgré leurs divisions.
Cette tâche, ce véritable espoir pour la Bretagne et pour son peuple, doit être la plus belle mais aussi la plus efficace de toutes celles qui nous sont imparties. Nous devons la mener à bien et assurer sa pleine réussite. De sa réalisation dépend pour la plus grande part l’avenir de la nation bretonne et du peuple breton.
Peut-être est-il temps de changer d’état d’esprit ?
Padrig MONTAUZIER
* Le peuple breton n’est pas encore mort, mais il est sur le point de mourir.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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