Un arrêté pris le 25 mars 2020 autorise l’EARL du Mené à Plaudren (Morbihan) à exploiter, après extension, un élevage du même nom.
Le projet qui a été soumis à enquête publique du 12 novembre au 13 décembre, concerne un élevage existant actuellement, réparti sur trois bâtiments au lieu-dit portant le même nom (Le Mené) sur la commune de Plaudren.
Là, il s’agirait de construire un quatrième bâtiment d’une superficie de 2 000 m2 (avec une station de compostage couverte) pour porter la capacité de l’élevage de 106 200 à 178 800 poulets. Au total, 178 800 poulets sur 6 000 m², soit 30 poulets / m².
Ce qui suscite la colère d’un collectif qui s’est monté contre l’extension de ce poulailler, et qui appelle à manifester le 17 juin devant la mairie de Plaudren.
« Au-delà du risque de propagations de maladies dues à cette concentration et à la faible diversité génétiques des animaux industriels, c’est un pas en arrière vers le monde que nous ne souhaitons plus. Filière longue donc forte empreinte carbone, pollution de l’air par le rejet de 10 tonnes d’ammoniac par an, accroissement de la pression sur les ressources en eau… le bilan environnemental du projet est lourd.
Or, ce projet est non seulement accepté par l’État, mais il est également favorisé par Loïg Chesnais-Girard et la Région Bretagne. Le plan volailles de la Région prévoit en effet de verser 50 000 € de subventions à 100 projets de ce type en Bretagne.
C’est pourquoi nous avons choisi cette date du 17 juin, jour de mobilisation contre la réintoxication du monde pour dire qu’il faut stopper ces projets néfastes et engager une véritable transition vers des modes de production plus vertueux. La réglementation et les subventions publiques doivent être dirigées uniquement dans ce sens. »
La co-exploitation SCEA Guillevic et EARL du Mené avait déjà obtenu il y a quelques années l’aval des services de l’État pour porter la capacité de son élevage à 136 200 animaux – elle est actuellement de 106 200 poulets – avec la construction d’un nouveau bâtiment de 1 800 m2.
Mais à la suite d’une protestation d’un couple de riverains, le tribunal administratif de Rennes avait suspendu les permis de construire, sur la base de l’absence d’étude d’impact jointe aux permis.
Illustration : DR
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