Alors qu’un nouveau pacte européen sur la migration et l’asile doit être dévoilé dans les prochaines semaines, sept États d’Europe centrale et de l’Est ont fait savoir leur opposition à la répartition obligatoire des migrants.
Sept États européens opposés à la répartition des migrants
La question de la répartition des migrants continue de diviser l’Union européenne avec des États, dont ceux du groupe de Visegrád, manifestant à nouveau leur désapprobation sur le sujet. Dans une lettre commune rédigée le 5 juin, la Slovénie, la Lettonie, l’Estonie, la Pologne, la Slovaquie, la République tchèque et la Hongrie ont fait savoir leur refus d’accepter leur quota de migrants obligatoire imposé par l’UE.
Plutôt que ce plan de répartition, ces sept pays proposent le renforcement des frontières européennes extérieures, le retour des migrants dans leur pays d’origine et la prévention de l’immigration clandestine. Une position qui ne s’accorde donc pas très bien avec celles de certains autres États membres prônant quant à eux un meilleur mécanisme de répartition des migrants. Mécanisme dont le ministre slovène de l’Intérieur Aleš Hojs considère qu’il ne fait qu’attirer davantage de migrants.
The statement points out that uncontrolled migration represents a serious threat to the EU’s cohesion and decisive action is therefore required in the fight against illegal migration.
— Visegrad 24 ???????? (@visegrad24) June 5, 2020
Ce nouveau Pacte européen sur la migration qui inquiète
Cette annonce commune de ces sept pays réticents à accueillir davantage de migrants intervient tandis que la Commission européenne devrait dévoiler son nouveau Pacte sur la migration et l’asile au cours de ce mois de juin. Un pacte censé mieux encadrer l’immigration vers l’UE, qu’elle soit légale ou illégale. Mais aussi répondre à la demande des États en première ligne face aux arrivées de migrants de voir ces derniers mieux répartis vers les autres pays.
Mais, alors que la Pologne, la Hongrie et la République tchèque ont déjà bataillé par le passé contre ces quotas imposés par Bruxelles, la Slovénie, l’Estonie, la Lettonie et la Slovaquie sont désormais également défavorables à ce plan de répartition. Pour Aleš Hojs, il est « inacceptable » que des migrants d’Afrique, via l’Italie, puissent être répartis dans toute l’UE.
En outre, le ministère polonais de l’Intérieur est quant à lui inquiet des risques que font peser ces quotas de migrants obligatoires sur la cohésion et la solidarité entre États européens. Et plaide lui aussi pour la mise en place d’une politique de fermeté contre l’immigration illégale.
AK
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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