10/07/2014 – 07H00 Nantes (Breizh-info.com) – Jean-Marc Ayrault est sorti de sa réserve et tente de reprendre la main sur le dossier de la réforme territoriale. Dans une longue tribune cosignée par 17 élus socialistes de la région Pays de la Loire, l’ancien Premier ministre appelle à une fusion entre les régions Bretagne et Pays de la Loire en s’appuyant sur le récent sondage paru sur la question. Mais en en omettant l’autre volet de l’étude qui montrait également que 77% des Bretons se déclarent favorables à la réunification bretonne.
Pour le moment, aucun élu Breton ne s’est élevé contre cette perspective de fusion. Il semble en effet que pour beaucoup d’entre eux, toutes obédiences politiques confondues, la fusion des deux régions soit « un moindre-mal ».
Cette tribune intervient le jour où Carlos da Silva, rapporteur du texte sur la réforme territoriale à l’Assemblée nationale, a dévoilé une nouvelle carte (via twitter) des régions, carte au sein de laquelle la Bretagne et les Pays de Loire ne fusionnent pourtant toujours pas.
Face à l’offensive menée par les partisans de la fusion Bretagne – Pays de Loire, aucun élu n’est pour l’instant monté au créneau pour défendre seulement le retour de la Loire-Atlantique dans le giron de la région Bretagne. en effet, si certains – comme Marc le Fur (UMP) ou Jean-Jacques Urvoas (PS) – se sont investis dans les manifestations, ils ne semblent pas volontaires pour « aller plus loin » pour le moment.
Il semble donc que la question de la Bretagne à cinq départements soit politiquement bloquée, prise en étau entre les partisans du statut-quo et ceux qui souhaitent la fusion pure et simple des deux régions. Les élus semblent en effet plutôt craintifs – pour ne pas dire plus – à l’idée de renforcer la cohésion bretonne. Comme si les aspirations écossaises ou catalanes à l’indépendance dans leurs pays respectifs agissaient comme une sorte d’épouvantail.
Resterait donc l’option de l’action populaire. « Si les Bretons ont obtenu la suppression de l’écotaxe suite au mouvement des Bonnets rouges, auront t-ils la force et la volonté d’arracher par la contestation et le rapport de force humain une réunification que le gouvernement et le Parlement semblent leur refuser ? » s’interroge un partisan de la réunification. « Rien n’est moins sûr. » estime-t-il, dubitatif. Affaire à suivre.
Crédit photo : Breizh info
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3 réponses à “Réunification bretonne. La solution par la rue ?”
bzh a cinq ,point!sinon ont reste comme sous vichy
NAnn bzh à 5,ou guerre.
Nantes capitale d’une réserve d’indiens bonnet rouge, non merci !
Vous n’aurez pas la Loire et L’Atlantique ! Vouloir reconstituer un duché n’ayant jamais eu d’unité culturelle ou linguistique, c’est vraiment du grand n’importe quoi !
Naoned e Breizh ? N’em bó ket !