Nous poursuivons, après notre tour d’Europe, la découverte de quelques régions du monde du point de vue cinématographique. Avec, au lendemain de l’Argentine, un passage chez l’ennemi juré, le Brésil, et 7 films à découvrir.
La cité de Dieu
Dans une favela qui a vu le jour à Rio de Janeiro dans les années soixante, Fusée est un gamin noir, pauvre, trop fragile pour devenir hors-la-loi, mais assez malin pour ne pas se contenter d’un travail sous-payé. Il grandit dans un environnement violent, mais tente de voir la réalité autrement, avec l’œil d’un artiste. Il rêve de devenir photographe professionnel.
Petit Dé, un enfant de onze ans, emménage dans la Cité. Il souhaite pour sa part devenir le plus grand criminel de Rio et commence son apprentissage en rendant de menus services à la pègre locale. Il admire Tignasse et son gang, qui arraisonnent les camions et cambriolent à tout va. Tignasse donne à Petit Dé l’occasion de commettre un meurtre, le premier d’une longue série…
Tropa de Elite
1997. Les milices armées liées au trafic de drogue contrôlent les favelas de Rio. Rongée par la corruption, la police n’intervient plus sur le terrain. Les forces d’élite du BOPE (Bataillon des opérations spéciales de police) sont livrées à elles-mêmes dans leur lutte sans merci contre les trafiquants. Mais le maintien de l’ordre a un prix : il est de plus en plus difficile de distinguer le bien du mal, de faire la différence entre l’exigence de justice et le désir de vengeance.
Le Capitaine du BOPE Nascimento est en pleine crise : en plus de risquer sa vie sur le terrain, il doit choisir et former son successeur, dans l’espoir de quitter cette vie de violence et de rester auprès de son épouse, qui s’apprête à donner naissance à leur premier enfant.
Neto et Matias, deux de ses recrues les plus récentes, sont amis d’enfance : l’un est un as de la gâchette, l’autre refuse de transiger sur ses idéaux. À eux deux, ils seraient parfaits pour le poste. Séparément, il n’est pas sûr qu’ils puissent s’en tirer vivants…
Central do Brasil
Dora, ex-institutrice, gagne sa vie en écrivant des lettres pour les migrants illettrés à la gare centrale de Rio. Ana et son jeune fils Josue font appel à ses services pour retrouver le père de Josue. Lorsque Dora rentre dans son petit appartement de banlieue, elle fait le tri des lettres de la journée, en envoie certaines, jette les autres et en garde une partie dans un tiroir. C’est ce qui arrive à la lettre de Josue. Quand sa mère meurt, renversée par un bus, Josue demande à Dora de l’aider à retrouver son père. D’abord insensible, Dora finit par accepter de l’aider.
La cité des hommes
Laranjinha et Acerola vont bientôt avoir 18 ans. Ils ont grandi ensemble dans les favelas de Rio de Janeiro. Acerola est marié et a un fils de deux ans dont il doit s’occuper. Habitué à sa liberté, il se sent prisonnier et vit sa paternité comme un fardeau. Pour Laranjinha, le problème n’est pas d’être père, mais de ne jamais en avoir eu. Bien décidé à retrouver son géniteur, il commence à fouiller dans son passé. Alors que les deux amis se débattent avec les premières épreuves de l’âge adulte, ils sont entraînés malgré eux dans les guerres intestines que se livrent les trafiquants de drogue et les bandes locales…
Carandiru
La prison de Carandiru, à São Paulo, est la plus grande d’Amérique latine. Dans cet endroit surpeuplé et délabré, un célèbre médecin doit mener un programme de prévention contre le sida. Habitué à la médecine haut de gamme, il va devoir apprendre à se débrouiller en se fiant à son instinct.
Peu à peu, il découvre les détenus, leur monde à part, leur humanité et leur fabuleuse envie de vivre. À force de contacts et de temps, il gagne leur respect et partage leurs secrets.
À travers son regard, c’est toute la tragédie sociale d’un pays qui se révèle, jusqu’au jour du terrible massacre de Carandiru…
Bacurau
Dans un futur proche… Le village de Bacurau dans le sertão brésilien fait le deuil de sa matriarche Carmelita qui s’est éteinte à 94 ans. Quelques jours plus tard, les habitants remarquent que Bacurau a disparu de la carte.
Rio, ligne 174
Rio de Janeiro, 1983. Marisa allaite le petit Alessandro dans une favela carioca. Toxicomane, elle assiste impuissante à l’enlèvement de son bébé, retiré de ses bras par le chef du trafic local, à cause d’une dette impayée. La mère ne récupérera jamais l’enfant qui sera désormais élevé par le dealer. Expulsée de la communauté, destituée de tout bien matériel ou lien affectif, il ne lui reste plus que le souvenir d’Alessandro. Marisa commence à fréquenter un des lieux de cultes religieux qui prolifèrent dans la périphérie de la ville – la seule consolation à une obsession qui ne la lâche pas et une blessure qui ne cicatrise pas : retrouver le fils perdu. Rio de Janeiro, 1993. De l’autre côte de la Baie de Guanabara, Sandro, dix ans, fils unique, voit sa mère, qui possède un petit snack, tuée par deux voleurs. Bien que recueilli chez sa tante, le garçon ne se sent pas bien et décide de s’enfuir…
Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2020, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine – V