Comment le coronavirus se propage-t-il dans un magasin ? Une équipe de chercheurs finlandais a publié une vidéo expliquant le phénomène. À voir !
Quand le coronavirus fait ses courses…
La prudence est de mise lorsque l’on se rend dans un magasin pour faire ses provisions ces temps-ci : comment ne pas repartir avec un coronavirus en plus parmi ses emplettes après avoir déambulé dans un espace clos et peuplé ? Port de masques, de gants, prises de distance avec les autres clients sont-ils des gestes suffisants pour se prémunir du Covid-19 dans ces conditions ?
Toujours est-il qu’une équipe de scientifiques finlandais de l’université d’Aalto a modélisé en vidéo le scénario selon lequel le virus pourrait se propager dans un magasin ou une épicerie après qu’une personne infectée ait toussé entre deux rayons et en tenant compte de la ventilation. Le projet a impliqué une trentaine de chercheurs, dont les spécialisations comprennent la dynamique des fluides, la physique des aérosols, la ventilation, la virologie ou encore le génie biomédical.
Covid-19 : la taille des particules à prendre en compte
Sur les images ci-dessus, les scientifiques mettent en évidence le fait que le nuage d’aérosol (de couleur verte) se propage en dehors du voisinage immédiat de la personne qui tousse et se dilue au cours du processus, notamment via le système de ventilation des locaux qui y contribue. Cependant, cela peut prendre jusqu’à plusieurs minutes. Une personne infectée par le coronavirus peut tousser et s’éloigner, mais laisse ensuite derrière elle de très petites particules d’aérosol portant le coronavirus. Et ces particules pourraient alors se retrouver dans les voies respiratoires d’autres personnes à proximité.
Ainsi, les chercheurs ont modélisé le mouvement des particules d’aérosol de moins de 20 micromètres en suspension dans l’air. Pour une toux sèche, qui est un symptôme typique du coronavirus actuel, la taille des particules est généralement inférieure à 15 micromètres. Les particules extrêmement petites de cette taille ne tombent pas directement sur le sol, mais se déplacent plutôt dans les courants d’air ou restent flottantes au même endroit.
Toutefois, le doute persiste encore à l’heure actuelle sur le caractère infectieux des particules les plus fines se maintenant dans l’air, sachant que plus ces micro-gouttelettes sont petites, plus le risque qu’elles infectent la personne qui les respire est faible. Fort heureusement, les gouttelettes les plus grosses (et donc les plus infectieuses) tombent généralement à moins de deux mètres de l’individu avant toussé ou éternué. Généralement…
En attendant que cette modélisation soit confirmée par d’autres études épidémiologiques réelles, un excès de précautions ne peut pas nuire : on applique à la lettre les gestes barrières, on se procure (ou on se confectionne) un masque, on évite les caddies dans les supermarchés, on enfile une paire de gants avant d’aller faire ses courses et on utilise un gel hydroalcoolique dès son retour à son véhicule. Puis, de retour au domicile, on désinfecte les produits achetés avant de les stocker et de les consommer. Ou, solution alternative, on laisse passer dix jours (sauf produits frais bien entendu) sans y toucher, le temps que le coronavirus potentiellement présent disparaisse de toutes les surfaces, y compris le plastique. Et, le plus important, on réduit au maximum ses sorties provisions, particulièrement à risques !
AK
Crédit photo : Flickr (CC BY 2.0/Stéphane Mignon)
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