Certains ne perdent pas le nord, et ont trouvé dans la crise sanitaire que nous traversons le moyen de provoquer une terrible régression sociale à venir, sur laquelle pour le moment, les syndicats se sont faits plutôt silencieux. Parmi les ordonnances récentes prises par le gouvernement, l’une d’entre elles va supprimer une semaine de congés payés, 10 jours de RTT, et permettre de faire travailler jusqu’à 60 heures certains salariés. On vous explique tout.
Massacre social à la chaîne
Grâce aux ordonnances, les entreprises, sous réserve d’un accord d’entreprise ou de branche, peuvent désormais imposer aux salariés de prendre jusqu’à 6 jours de congés payés durant le confinement. Certes, leur salaire est maintenu à 100 % comme le veut le Code du travail, contrairement au chômage partiel qui ne garantit que 70 % du salaire, mais peut-on vraiment considérer des jours de confinement comme des « congés » ? Sans doute pas du point de vue des salariés qui sont enfermés chez eux malgré eux… Et cela, le gouvernement semble s’en moquer.
Par ailleurs, ceux qui bénéficient de RTT vont perdre encore plus de repos, puisqu’ils vont être obligés de poser 10 jours de RTT durant le confinement. Au final donc, 16 jours de repos confinés à domicile, et perdus pour les salariés. Est-ce que nos dirigeants perdront de même ? Pas certain…
Jusqu’à 60 heures de travail par semaine…
Les gros patrons vont se frotter les mains. Le travail hebdomadaire pourra être porté à 60 heures par semaine. On imagine déjà les pressions innombrables sur les salariés qui refuseraient (et les menaces de mise à pied ou de licenciement ?) ce qui relèverait, selon le gouvernement, du volontariat (un caissier d’Auchan ou de Carrefour a-t-il déjà réussi à tenir tête à son patron ?). On ne connaît pas encore la liste des entreprises concernées, mais étant donné que ce sera celles qui ont un rôle crucial dans cette période, il peut y en avoir beaucoup.
Les heures supplémentaires seront payées dès la 36ème heure de travail. Là encore, impossible de savoir comment cela sera financé. Tout comme les autres mesures prises par ordonnance, et notamment la prise en charge à 100 % du chômage partiel jusqu’à 4,5 fois le SMIC, ce qui ne manquera pas d’inciter les abus (de nombreuses entreprises mettent leurs salariés au chômage partiel tout en leur imposant de continuer de travailler), le report et l’échelonnement des loyers et factures pour les entreprises (mais toujours pas pour les Français) ou encore le fonds de solidarité ouvert aux professions libérales…
On va tout droit vers une catastrophe économique, et possiblement une inflation sans précédent. Donc dans le mur… et ceux qui s’arrachent l’or physique aujourd’hui sur les marchés l’ont bien compris…
YV
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