Rappel: L’épidémie de coronavirus a démarré le 14 décembre 2019 en Chine.
Elle y semble aujourd’hui en voie d’extinction progressive. Un mois de plus, peut être deux, et la Chine pourrait en avoir fini avec ce fléau en déplorant moins de 4 000 décès. Notons que la Corée du Sud, le Japon et la Malaisie, pays d’Asie de l’Est les plus touchés après la Chine, maîtrisent eux aussi l’épidémie et la font aujourd’hui reculer.
Du côté Occidental et plus particulièrement de l’Europe (à l’exception notable de la Russie qui est peu affectée et contrôle parfaitement ce qui doit l’être), l’épidémie monte toujours en puissance. Nul ne peut dire quand le pic sera atteint et les pertes humaines et économiques s’annoncent déjà très supérieures à celles qui auront été enregistrées en Asie.
Un différentiel d’efficacité évident entre l’Orient et l’Occident
Le différentiel d’efficacité entre l’Orient et l’Occident dans la gestion de cette crise est évident. Bien sûr, l’Occident acceptera difficilement ce constat peu glorieux et essayera de minimiser ce différentiel en insinuant que l’Orient a trafiqué ses chiffres. Ces éventuelles insinuations ne tiendront évidemment pas la route, d’abord parce que l’OMS a envoyé une mission sur place très tôt pour suivre et contrôler l’évolution de la maladie, ensuite parce que de nombreux Européens sont restés dans les zones contaminées (Wuhan entre autre). Toute supercherie mise à jour se retournerait inévitablement contre la gouvernance chinoise aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur de ses frontières. Pékin n’a aucun intérêt à mentir et ses chiffres sont donc au moins aussi sincères que les nôtres.
Bien sûr, les gouvernances européennes viendront elles aussi à bout de cette crise, parce qu’elles ne sont pas beaucoup plus bêtes que les Chinois et que, si les asiatiques en sont venus à bout, elles devraient pouvoir le faire aussi. Mais elles ont réagi trop tard en adoptant, in fine, les méthodes de confinements chinoises qu’elles avaient beaucoup critiquées au début de la crise. L’occident va payer ces atermoiements au prix fort tant sur le plan humain que sur le plan économique. Entrée la première dans la crise, la Chine en sortira la première, «avec un temps d’avance», peut être considérable, sur des Occidentaux toujours empêtrés dans la gestion de la pandémie. La planche à billets utilisée au-delà de ses capacités (et du raisonnable) ne pourra plus sauver éternellement un Occident en crise.
La Chine devrait donc reprendre très vite son ascension face à un Occident très affaibli, voire impotent. L’épidémie de coronavirus et surtout le différentiel d’efficacité dans sa gestion aura donc été, in fine, un facteur d’accélération dans la bascule de puissance de l’Occident vers l’Eurasie, d’autant, soit dit en passant, que la Russie, peu affectée par la pandémie, fait, elle aussi, partie du camp eurasiatique……
Les résultats du jour :
165 pays (+2) ont été, à ce jour, affectés par le virus, pour 197 802 cas déclarés
7 955 décès, 81 695 guérisons, 108 152 patients en cours de soins.
38 pays n’ont pas été affectés à ce jour par le coronavirus
111 pays touchés ne comptent aucun décès
38 pays déclarent entre 1 et 10 décès,
parmi eux, 3 n’ont plus de malades (par décès ou guérison du seul patient qu’ils avaient).
10 pays déclarent entre 11 décès et 100 décès
6 pays ont enregistré plus de 100 décès (Chine, Italie, Iran, Espagne, France, USA)
Sur les 7 955 décès enregistrés dans le monde, 7 528 l’ont été dans ces 6 pays (94,6%)
Il y a de bonnes et de moins bonnes nouvelles.
Les bonnes nouvelles :
1 – Elles concernent la Chine et plus généralement l’Asie de l’est
En Chine le nombre de nouveaux cas enregistrés (+13) et de nouveaux décès (+ 11) reste très faible à l’échelle du pays, le nombre de personnes déclarées en situation sérieuse ou critique diminue de plus de 600 pour s’établir à 2 622.
Le nombre de personne déclarées guéries augmente de 1800 et réduit d’autant le nombre de patients en cours de soin. Ceci confirme que l’extinction de l’épidémie y est désormais en très bonne voie.
2 – S’agissant des 3 pays les plus touchés en Asie de l’Est ( Corée du Sud, Japon et Malaisie), le nombre de nouveaux cas est en baisse, le nombre des victimes est désormais dérisoire (total de 9 décès pour l’ensemble des trois pays) et seulement 110 personnes en situation critique. Ces 3 pays font, aussi bien que la Chine, reculer l’épidémie.
Les moins bonnes nouvelles :
1 – Le cœur de la pandémie de coronavirus n’est donc plus asiatique, mais clairement occidental avec l’arrivée des USA dans le peloton de tête. Plus de 11 000 des 15 329 nouveaux cas répertoriés hier (72%) sont des citoyens du camp occidental (UE+USA). S’agissant des décès des dernières 24 heures, 78% des décès (617) sont occidentaux (UE+USA). Notons que la Russie, avec seulement 114 cas déclarés depuis le début de l’épidémie, dont aucun en condition critique et aucun décès, semble préservée du mal et des problèmes économiques internes au pays qui peuvent en découler …. Il est d’ailleurs surprenant qu’avec la duplicité qu’on lui connaît et après la farce Skripal, le camp anglo-saxon (UK-USA) n’ait pas encore accusé la Russie d’être à l’origine du coronavirus….
Pour être encore plus clair dans la comparaison, le total cumulé des décès en Asie de l’Est (Chine, Corée du Sud, Japon, Malaysie) est de 20 avec une tendance générale à la baisse. Le total cumulé des occidentaux est de 617 avec une tendance générale en forte hausse …….
2 – Pour l’Italie, la situation reste critique. Elle enregistre 44 % des décès COVID-19 de la planète (345) sur les dernières 24 heures, 23% des nouveaux cas du jour, et 29% des cas en situation critique. On peut s’étonner que la solidarité européenne, pourtant prévue par les textes, ne s’exerce toujours pas à l’égard de l’Italie au niveau où elle le devrait. Chacun des états membres de l’Union s’occupe de son propre problème et assiste, plus ou moins compatissant, au malheur de l’Italie. Cela montre, s’il en était besoin, les limites, en cas de crise, de la solidarité européenne dont on nous parle si souvent ..…..
Cette solidarité ne s’applique donc pas face à un fléau qui nous menace tous directement, mais elle s’applique fort bien, en revanche, pour faire face, par des sanctions, à une Russie qui ne nous menace pas. L’UE donne, dans cette affaire, un bien triste spectacle au monde…
Conscient de cet immense déficit de solidarité européenne lorsqu’une crise importante survient, le président Vucic de Serbie l’a fermement dénoncé hier et a décider d’appeler la Chine à l’aide pour l’aider à surmonter la crise du coronavirus dans son pays.
Général (2s) Dominique Delawarde
Photo : DR
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