La principale force de l’opposition iranienne Moudjahidines du peuple d’Iran (OMPI/MEK) a annoncé hier soir que le nombre de décès dus au coronavirus dans 139 villes de 31 provinces a dépassé les 3000. Les uns après les autres, les officiels de la théocratie iranienne déclarent à contrecœur et tardivement, l’état d’urgence dans les provinces et les villes.
La répartition du nombre de décès dans plusieurs provinces est la suivante : Guilan, 500 décès ; Markazi,80 ; Ispahan, 350 ; Khorassan-Razavi, 266 ; Golestan, 254 ; Mazandaran, 182 ; Fars, 86 ; Khouzistan, 84 ; Kurdistan, 81 ; Sistan-Balouchistan, 34 ; et Zanjan, 32. Ces chiffres doivent être ajoutés au nombre de morts dans les autres provinces.
La nuit avant-hier, le gouverneur de Kachan a reconnu que 88 personnes étaient mortes dans les villes de Kachan, Aran et Bidgol, et que 1 056 personnes avaient été contaminées. Aujourd’hui, cependant, le ministre adjoint de la Santé a déclaré que 291 personnes étaient mortes dans tout le pays et que 618 personnes avaient été contaminées à Kachan, Aran et Bidgol.
Assadollah Abbassi, un parlementaire du régime a déclaré hier que Roudsar et Amlash ont chacun un hôpital aux installations très rudimentaires. « L’hôpital d’Amlash n’a pas de médecin (…) L’hôpital de Roudsar, touché par l’épidémie de Coronavirus n’a même pas de concentrateur d’oxygène ni de scanner », a-t-il déploré. La députée du régime Tayebeh Siavoshi, a déclaré : « (Hassan) Rohani n’a pas encore accepté que la situation a atteint un seuil très critique (…) Des mesures auraient dû être prises en février, mais ils étaient cyniques (sur l’épidémie de virus) et ils ont dit que parler de coronavirus avait pour but de saper les élections ! »
« Nous sommes au plus fort de l’épidémie et le nombre de personnes infectées augmente de jour en jour (…) Le nombre d’hospitalisations est très élevé », a déclaré un membre du comité de lutte contre le coronavirus à Téhéran. Aucun lit n’est disponible dans les hôpitaux du pays. En ce moment, à Kachan, les hôpitaux sont pleins de malades et il n’y a plus de lit disponible, ce qui oblige à transférer les malades à Téhéran. Ceux qui ont besoin d’être testés sont plusieurs fois plus nombreux que ceux que nous avons testés. Nous avons cessé d’envoyer des personnes pour des tests (…) D’ici la première semaine d’avril ou début mai, nous estimons que 40 % de la population sera infectée. Nous n’avons pas d’équipement de protection individuelle dans l’hôpital pour le personnel hospitalier », a-t-il ajouté.
« Il y a toujours une pénurie d’équipements de protection contre le coronavirus tels que masques, gants, blouses et boucliers de protection dans certains centres médicaux; les infirmières et le personnel médical travaillent dans des conditions difficiles pour traiter et soigner les patients », a rapporté l’agence de presse officielle.
Une grande partie de la richesse du pays se trouve entre les mains des pasdarans et du Bureau du guide suprême, Ali Khamenei. Hier, quatre députés du régime ont demandé que les ressources du « Siège pour l’exécution de l’Ordre de l’Imam » (géré par le bureau d’Ali Khamenei), de la « Fondation Mostazafan » (le plus grand holding du Moyen-Orient) et des « holdings pétrochimiques » soient allouées à la campagne de lutte contre le coronavirus.
Hamid Enayat
Illustration : DR
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