Depuis quelques mois, une « carte des QI » circule sur Internet. Une carte établie à la base par Richard Lynn, professeur déjà évoqué par le passé sur BI, professeur maudit révoqué de l’Université d’Ulster, dans un Royaume-Uni où, il ne faut pas oublier, le politiquement correct et les campagnes de pressions et de délations sont encore plus fortes qu’en France.
Son crime aux yeux de l’establishment britannique ? Avoir publié des écrits évoquant des différences en matière d’intelligence fondées sur le sexe et les races. Des écrits jusqu’ici plus contestés idéologiquement que scientifiquement…
Selon cette carte du QI, on peut classer les peuples en fonction de leur degré d’intelligence. Un journaliste de l’émission l’Instant Détox a voulu voir ce qu’il en était, scientifiquement nous dit-il.
« Est-ce qu’on peut affirmer que les Chinois ont un QI moyen supérieur aux Français ? Est-ce que cette carte est basée sur une étude sérieuse? Et finalement, cela pose une question : est-ce qu’on peut dire que le QI est génétique, ou dépend-t-il principalement du milieu dans lequel on grandit ? » se demande le journaliste qui précise également, que « des racistes » se sont emparés de cette carte.
Si la première partie n’est pas intéressante (il s’agit d’un micro-trottoir très parisien, avec des réponses toutes faites émanant d’un public (le public français) formaté pour être à priori horrifié par ce genre de carte, le journaliste a tout de même « tenté de répondre à cette carte de manière factuelle » en interrogeant… un chercheur au CNRS, et une journaliste spécialisé dans le scientifique, aucun des deux n’étant spécialisés dans la question du QI…
Le chercheur au CNRS, Franck Ramu explique sur son site : « Mes recherches portent sur le développement cognitif de l’enfant, ses troubles (dyslexie développementale, trouble spécifique du langage, autisme), ses bases cognitives et cérébrales, et ses déterminants génétiques et environnementaux ». Angela Saini, la journaliste anglais interrogée, est diplômée d’Oxford en Sciences, mais n’a fait aucun travail particulier sur le QI. Par contre, outre son statut de journaliste très appréciée par le Mainstream en Angleterre, elle est également militante du Gender, très intéressée par les questions de différences entre les sexes notamment, mais aussi entre les races, puisque ce sont les thèmes de ses deux derniers ouvrages.
En réalité, le journaliste s’est contenté d’aller interroger les deux mêmes personnages que ceux à qui Check News de Libération donne la parole dans un article sur la question. Un peu léger, surtout face aux dizaines d’ouvrages et de publications scientifiques publiées par Richard Lynn, qui, si elles ne font pas autorité dans l’intégralité du monde académique eu égard des controverses idéologiques que cela suscite, ont tout de même une approche scientifique et une légitimité que n’ont pas les deux acteurs interrogés par le journaliste du service public, rémunéré avec l’impôt du contribuable.
On ne peut que regretter que pour aller au bout de la démarche, le journaliste ne soit pas allé interroger les concepteurs et défenseurs de cette carte du QI, tout de même les principaux intéressés…
Les données de la carte du QI proviennent d’un ouvrage de Richard Lynn, coécrit avec Tatu Vanhanen, le QI et les inégalités mondiales, livre où sont listés les QI des 192 pays analysés.
Cet ouvrage établit par ailleurs un lien entre les niveaux de QI et les niveaux de développement de chaque pays. «Les différences nationales dans l’intelligence sont un facteur important des différences dans la richesse nationale et les niveaux de croissance économique», résument les deux auteurs .« Notre étude a montré que la croyance selon laquelle toutes les personnes ont la même intelligence moyenne est incorrecte. Au contraire, il y a de grandes différences dans l’intelligence des nations et celles-ci sont les plus importantes causes dans les disparités de richesse et de pauvreté. Ces différences d’intelligence seront difficiles à mesurer car elles sont en partie déterminées par des différences génétiques et les facteurs environnementaux qui y contribuent seront difficiles à changer.»
En juillet 2019, un autre ouvrage a également été publié par Richard Lynn, intitulé « Race Differences in Psychopathic Personality, an Evolutionary Analysis »
Ce livre montre empiriquement que la fréquence des personnalités psychopathiques est inversement corrélée à l’intelligence au niveau racial. L’auteur démontre dans son ouvrage que les populations au QI plus élevé (Est-Asiatiques ou Européens) ont ainsi une plus faible fréquence de personnalités psychopathiques tandis que les populations moins intelligentes (Africains, Aborigènes d’Australie…) ont une plus haute prévalence de ces personnalités problématiques.
Pour aller plus loin dans l’analyse factuelle et scientifique des travaux de Lynn (et donc pas dans l’analyse grossière qu’en fait un journaliste dénué de toute capacité scientifique sur le sujet précis), nous vous invitons à consulter ce site, mais aussi celui ci.
Evidemment, cela peut froisser ceux qui ont été formatés dès leur plus tendre enfance au biberon de l’égalitarisme et de « nous sommes tous égaux, tous les mêmes ».
Illustration : DR
[cc] Breizh-info.com, 2020, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
3 réponses à “Service public. L’instant détox s’intéresse à la carte mondiale des QI…et fait de l’intox !”
[…] depuis peu dans la presse mainstream, notamment en raison de la polémique née autour de la « Carte du QI », du quotient intellectuel, réalisée à partir de ses […]
[…] depuis peu dans la presse grand public, notamment en raison de la polémique née autour de la « Carte du QI » ou carte des quotients intellectuels moyens par pays, réalisée à partir de ses […]
[…] depuis peu dans la presse grand public, notamment en raison de la polémique née autour de la « Carte du QI » ou carte des quotients intellectuels moyens par pays, réalisée à partir de ses […]