L’Espagne a besoin de millions de migrants pour garder son niveau de confort selon le ministre espagnol de la Sécurité sociale, de l’inclusion et des migrations…
« Nous aurons besoin de millions et de millions de migrants »
L’Espagne a-t-elle un avenir si elle tourne le dos aux migrants ? La réponse est négative si l’on en croît José Luis Escriva, ministre espagnol de la Sécurité sociale, de l’inclusion et des migrations.
Tandis qu’il assistait au Forum de l’OCDE sur les migrations qui se tenait le 16 janvier à Paris, José Luis Escriva indiqué que son pays allait devoir recourir à l’immigration massive dans un futur proche. Selon lui, l’Espagne va avoir « besoin de millions et de millions de migrants dans les prochaines années ». Plus précisément, d’après lui, ce sont « 8 ou 9 millions de personnes » immigrées qui sont nécessaires « juste pour garder notre population active au même niveau » alors que l’Espagne compte aujourd’hui près de 47 millions d’habitants.
Immigration : conseils espagnols, niveau de confort et fatalisme
Face à un tel afflux de migrants (dont le nombre suggéré atteint tout de même les 20 % de la population espagnole actuelle), le ministre prévient que l’Espagne va devoir anticiper l’arrivée de ces nouveaux venus, mettant son pays devant le fait accompli : « Les trajectoires démographiques sont là. Ça va arriver, on n’y échappera pas », a-t-il déclaré.
Et d’ajouter : « Nous devons être préparés à intégrer dans nos sociétés, si on veut conserver nos niveaux de confort, un certain nombre de migrants supplémentaires et notre population sera plus mixte. »
Quant aux Espagnols susceptibles de ne pas voir cette perspective comme une aubaine pour eux et leur pays, José Luis Escriva entend jouer les pédagogues pour défendre sa vision du « vivre ensemble » dans la société ibérique de demain : « Nous devons préparer les sociétés à cela. Leur expliquer pourquoi cela est bon pour eux, pour leurs enfants et les générations à venir ». Et gare aux réfractaires !
Défiance des populations vis-à-vis des politiques sur l’immigration
Lors de ce même Forum du 16 janvier, Ylva Johansson, commissaire européenne en charge des migrations, a déploré le « manque de confiance entre la population et les responsables politiques, au niveau européen ou au niveau local » en ce qui concerne le sujet migratoire.
Ylva Johansson s’est même autorisée une déclaration lunaire en parlant au nom des peuples européens. Des peuplent qui, selon elle, « veulent accueillir les migrants en besoin de protection internationale et veulent accueillir des personnes qui vont contribuer à notre économie » mais qui « sont inquiets qu’on ne puisse pas gérer la migration, qu’on ne puisse pas la contrôler ». Sur quels chiffres s’appuie donc cette fonctionnaire européenne pour affirmer une telle volonté d’accueil ?
Pour conforter cette politique d’immigration extra-européenne à grande échelle, Ylva Johansson a dévoilé une stratégie dont l’efficacité laisse dubitatif : « Nous devons montrer que nous contrôlons l’immigration », en soulignant que l’année dernière, « 2,5 millions de migrants sont entrés dans l’Union européenne ». Avec parmi eux, « 150 000 arrivées clandestines ».
Le chaos migratoire en Grèce, les arrivées d’extra-européens successives sur les plages espagnoles comme dans les enclaves de Ceuta et Melilla, les camps de migrants qui se multiplient dans certaines zones du continent (à Paris notamment), voilà autant d’exemples démontrant que le contrôle de l’immigration invoqué par la commissaire européenne n’est pas encore opérationnel…
Europe : des déclarations pro-migrants qui se succèdent
Cette volonté d’imposer l’immigration aux Européens en la justifiant comme bénéfique pour eux n’est pas nouvelle. En novembre 2019, c’était cette fois au tour de Jean-Paul Delevoye, ex-Haut-Commissaire aux retraites, de déclarer que la « démographie européenne et son vieillissement » nécessiteraient « 50 millions [NDLR : de personnes] de population étrangère pour équilibrer la population active en Europe en 2050 ».
Pour en revenir à l’Espagne, le ministre des Affaires étrangères Josep Borrell avait quant à lui affirmé en juillet 2018 que l’Europe a besoin de « sang neuf ». Sang neuf qui ne pouvait alors « pas provenir de notre capacité de procréation ». Avec de telles sorties, l’inquiétude des peuples d’Europe face à l’inconscience de leurs dirigeants politiques n’est pas prête de s’estomper.
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