Depuis le 17 avril 2018 et le lancement hypermédiatisé de leur campagne, les « pisseurs de glyphosate » se sont imposés dans le débat public, des marchés où fleurissent leurs tentes de test jusqu’à l’Assemblée nationale. Pourtant la journaliste Géraldine Woessner, journaliste au Point, a enquêté. Il en résulte que ces glyphotests sont bidons.
« Excédés par l’hostilité grandissante de leur voisinage chauffé à blanc par ces campagnes médiatiques mettant en cause leurs pratiques, les responsables de la FDSEA du Finistère ont rassemblé onze personnes (dix agriculteurs et un riverain) et fait réaliser, sous contrôle d’huissier, une analyse croisée de leurs urines. Le 7 novembre, les cobayes ont prélevé simultanément deux échantillons des urines du matin, qui ont été envoyés, par huissier et selon le protocole exigé, l’un au laboratoire allemand BioCheck, situé à Leipzig et qui a réalisé l’ensemble des analyses des « pisseurs volontaires », l’autre au laboratoire Labocea de Brest, un laboratoire public dont le service des micropolluants organiques est accrédité par le Cofrac (Comité français d’accréditation), gage de rigueur scientifique » explique la journaliste.
Qui revient également sur le caractère militant du laboratoire de Leipzig : « situé à Leipzig, ce laboratoire spécialisé dans le diagnostic vétérinaire a été cofondé en 1997 par Monika Krüger. Aujourd’hui retraitée, elle est une militante connue de la cause antiglyphosate et milite pour son interdiction depuis des années. Ardente partisane de l’agriculture biologique, elle a fait de son laboratoire une base référente des opposants à Monsanto et à son herbicide. Lorsqu’ils ont été vérifiés, par le passé, par les autorités allemandes, les résultats alarmants de BioCheck ont d’ailleurs été invalidés. La société américaine Abraxis, à l’origine de la méthode Elisa utilisée par BioCheck, a dû d’ailleurs se défendre en précisant que « les résultats positifs nécessitant une action réglementaire devraient être confirmés par une autre méthode », raison pour laquelle les tests Elisa ne sont pas reconnus par les agences sanitaires ».
La suite de la manipulation est expliquée dans l’article , mais également dans la vidéo ci-dessus. Pour tout comprendre à ces tests, c’est ici.
La question qui se pose désormais, légitimement également, est de savoir si la FNSEA n’a pas également usé de son influence durant la contre enquête….
Dans tous les cas, plusieurs maires, dont celui de Langouët, ont justifié par ces glyphotests la prise d’arrêtés interdisant l’épandage de pesticides à moins de 150 mètres des habitations. Ils invoquent le principe de précaution. D’autres dénoncent des conséquences coûteuses exhorbitantes pour ces arrêtés, et donc des fautes politiques lourdes.
Quand on gouverne une collectivité à l’émotion, on peut s’attendre un jour ou l’autre à un retour de bâton sévère….
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