De Gaulle, Les Exilés de la Lagune, Odyssée, Chroniques du sionisme, Une fin du monde sans importance vol II : Voici la sélection littéraire de la semaine.
De Gaulle, Portrait d’un soldat en politique
Jean-Paul Cointet
Présentation de l’éditeur :
Portrait d’un soldat en politique Selon le général von Clausewitz, » la guerre est une continuation de la politique par d’autres moyens « . Plus tard, de Gaulle a montré que la politique est l’autre versant de la guerre – l’une, chez lui, ne se comprenant pas sans l’autre. Il est resté jusqu’au bout le soldat formé à l’épreuve de la première grande guerre générale dont il a nourri sa réflexion et son action lors de la seconde, durant laquelle il a compris avant beaucoup d’autres l’émergence des forces nouvelles et profondes qui travaillaient l’Europe.
Car c’est la force qui, pour finir, décide de tout, et d’abord de l’indépendance sans laquelle une nation est vouée au renoncement et à la disparition. De l’arme blindée à l’arme atomique, de l’appel du 18 juin à la constitution de la Ve République, de Gaulle, incomparable dans l’art de commander puis de gouverner, a voulu que la France recouvre et tienne son rang – le premier – au sein d’un monde tourmenté et imprévisible.
Et il y est parvenu. En tirant le fil de l’épée, l’historien déroule la pelote politique du gaullisme.
Ancien élève de l’ENS Saint-Cloud, agrégé d’histoire et docteur ès Lettres, Jean-Paul Cointet est un spécialiste reconnu de la Seconde guerre mondiale et de la France des années 40. Il a publié des biographies de Pierre Laval et Marcel Déat, et chez Perrin Sigmaringen, Hitler et la France et, en 2017, Les hommes de Vichy. Son premier ouvrage, en 1974, était consacré à la France Libre, et il fut rédacteur en chef de la revue Etudes gaulliennes.
Odyssée
Homère
Cet ouvrage, à la couverture rigide, contient 161 illustrations originales de MM. A.Titeux et A. De Lemud. Il est accompagné d’un marque-page illustré de la carte du voyage d’Ulysse et de la liste des dieux & divinités au recto, et d’un récapitulatif des personnages principaux et des prétendants au verso.
Le seul mot d’Odyssée évoque en nous le voyage, l’aventure aux sensations multiples, aux découvertes étonnantes. Mais les pérégrinations d’Ulysse ne sont pas des vacances, elles sont la punition des dieux pour n’avoir pas sacrifié en leur honneur avant de reprendre la mer, et pour avoir fâché Poséidon, dieu des éléments marins. Heureusement, Athéna, toujours fidèle, veille sur lui ; elle vole à son secours lorsqu’il est au bord de l’abîme, le cache lorsqu’il ne doit pas être vu, lui insuffle le courage qui pourrait lui manquer et lui prodigue ses conseils. Car Ulysse est fort et faible à la fois : bravant les tempêtes, nageant nu dans les flots, affrontant le Cyclope et la terrible Scylla, son âme fond en entendant le chant des sirènes, elle succombe aux charmes de Circé l’enchanteresse, et si la belle Calypso le retient contre son gré, il ne peut pourtant résister à son charme, ni refuser un bon festin de chairs fraîchement grillées et arrosées de vin. Cependant, il n’oublie jamais tout à fait Pénélope et sa chère Ithaque, ni son fils Télémaque qui n’était encore qu’un tout petit enfant lorsqu’il partit défendre l’honneur des Atrides jusque sous les remparts de Troie. Nombre de ses compagnons sont morts, éventrés sur le champ de bataille, engloutis par une mer orageuse, dévorés par des monstres affamés. Mais Ulysse est toujours vivant, pleurant ses amis et le temps perdu, ne désirant plus qu’une seule chose : revoir sa patrie bien aimée et ceux qui lui sont chers, et vieillir doucement auprès d’eux.
Hélas, l’arrivée à Ithaque ne signifie point pour Ulysse la fin de ses tracas, car une foule de prétendants, persuadés de son trépas et projetant celui de son fils Télémaque, ont envahi son palais, dans l’espoir de le remplacer auprès de Pénélope. Mais Pénélope espère encore, et les prétendants s’impatientent, tout en dévorant les plus belles bêtes de ses troupeaux et buvant le vin de ses meilleures vignes. Ainsi, avant de retrouver celle qu’il aime, le rusé Ulysse va-t-il devoir les affronter…
Odyssée – Homère – Kontre Kulture – 29€ (à commander ici)
Les Exilés de la Lagune
Audrey Moulin
Ils croyaient être libres, mais les fantômes du passé les poursuivent au bout du monde. Loin du champ de bataille de la plaine de la Planta, Sebastian Asperlin a plus que jamais quelque chose à perdre.
Venise, 1476, la famille Asperlin apprivoise sa nouvelle vie trépidante. De l’autre côté des Alpes, ses ennemis préparent leur revanche, forçant les exilés de la lagune vers une nouvelle confrontation décisive. Sebastian, Isabelle et Lucien parviendront-ils enfin à trouver la paix tant désirée ?
Il s’agit du volume 2 de la saga A l’ombre des collines, histoire passionnante qui nous plonge dans l’histoire du Valais et de la ville de Sion notamment.
Audrey Moulin est née dans le canton du Valais, en Suisse. Dès son plus jeune âge, elle se passionne pour la lecture et rêve de faire de l’écriture son métier. Après des études de littérature anglaise à l’Université de Liverpool ainsi qu’à l’Open University, elle retrouve son Valais natal où elle travaille en tant qu’enseignante entre de nombreux voyages.
C’est en 2013 qu’elle met enfin un point final à son premier roman jeunesse, « Esmeralda et l’Arbre du Temps ». Fin 2016, après une année passée à San Diego, elle auto-édite le tome 2, « Esmeralda et les Secrets Dévoilés ».
Dès le mois de janvier 2017, de retour chez elle, elle s’attèle à l’écriture de sa première fiction historique, « A l’ombre des collines ». Il s’agit d’un véritable retour aux sources après deux romans inspirés de son expérience de globe-trotteuse. Avec « A l’ombre des collines », elle rend hommage à sa ville de Sion, dont les châteaux perchés sur des collines l’ont toujours fascinée.
Les exilés de la Lagune – Audrey Moulin – 20€
Une fin du monde sans importance vol II
Xavier Eman
Le vieux monde, celui des « boomers » et des soixante-huitards, des zombies libéraux-libertaires et des bobos à roulettes, n’était pas complètement enterré. Sur le cercueil, il manquait encore quelques clous que Xavier Eman vient poser dans ce second volume de ses chroniques, prolongées ici par une nouvelle inédite.
Xavier Eman est un tireur d’élite. Camouflé dans la ville, il observe attentivement, le doigt sur la gâchette. Tiens, un crétin qui poursuit un Pokémon Go, pan. Oh, un végan qui s’attaque à une boucherie familiale, pan. N’est-ce pas là un salaud d’animateur qui corrompt les esprits ? Pan, pan.
Le jeu de massacre est toujours aussi réjouissant. Accablant même, tant notre époque semble la reine tragique de la dépression médicamenteuse, du matérialisme névrosé, de la haine de soi, de la laideur institutionnalisée.
Parce qu’il vaut mieux en rire qu’en pleurer, ces pages nous aident à traverser cet âge des ténèbres, en attendant un nouveau cycle, plus lumineux.
Rédacteur en chef de Livr’Arbitres et chroniqueur à Éléments, Xavier Eman signe ici sont troisième livre
Une fin du monde sans importance, vol II – Xavier Eman – – La Nouvelle librairie éditions – 9,9€
Les maudits, ces écrivains qu’on vous interdit de lire
Sous la direction de Pierre Saint-Servant
Les « maudits », ce sont les écrivains épurés à la Libération :
Brasillach, Drieu la Rochelle, Rebatet, Céline, et plus d’une centaine d’autres, entraînés, plus ou moins consciemment, dans la grande fièvre politique des années 1930 et 1940.
Loin d’amener à remettre les choses en perspective, le temps qui s’est écoulé a au contraire favorisé la banalisation d’une imagerie manichéenne, où il n’y a plus que des (très) bons et des (très) méchants. Les opinions ont été transformées en délits, et une pensée unique veut imposer les limites d’un culturellement correct.
Il existe une littérature immorale et des auteurs indécents, et leur traque est de salubrité publique.
C’est contre cette grande entreprise de la bêtise universelle, contre cet « esprit des listes noires » que les auteurs, universitaires, journalistes ou écrivains eux-mêmes, mais toujours esprits libres, appellent à se dresser. Sans sombrer dans la bêtise inverse, ils nous invitent à lire les livres des « maudits » pour ce qu’ils sont : des livres, bons ou mauvais.
Ont contribué à cet ouvrage : Louis Baladier, Gilles de Beaupte, Alain de Benoist, Francis Bergeron, Pierre-Alexandre Bouclay, François Bousquet, Anne Brassié, Didier Dantal, Xavier Eman, Marc Laudelout, Anne Le Pape, Bernard Leconte, Michel Lécureur, Aristide Leucate, Olivier Maulin, Patrice Mongondry, Frédéric Saenen, Xavier Soleil, Maxime Valérien, Philippe Vilgier, Sébastien Wagner.
Les maudits – Pierre Saint-Servant – La Nouvelle librairie éditions – 16,9€