Une vague d’insécurité déferle depuis plusieurs mois sur Quimper, ville jadis réputée paisible. Dernier fait en date, un homme frappé à coups de barre de fer pour une cigarette.
Quimper : un promeneur dépouillé et lynché
Il ne fait désormais plus bon se balader à Quimper en fumant une cigarette dans la rue. La police nationale du Finistère rapporte sur sa page Facebook une agression survenue le 12 décembre dernier en soirée. Un individu se promenant en ville s’est fait aborder par un groupe de trois personnes sur le Pont de la Poste. Ces dernières lui demande une cigarette mais, face au refus de la victime, ils vont lui voler son paquet. Non sans l’avoir roué de coups de poing et de bâton.
Tandis que l’homme parvient à saisir la sacoche de l’un de ses agresseurs, il va alors recevoir cette fois une vingtaine de coups de barre de fer. Une violence perpétrée par deux des trois individus, le troisième observant la scène. Avertie, la police se rendra sur place et interpellera peu de temps après les trois voyous.
« Tu vas crever sale Blanc »
À Quimper, le refus de donner une cigarette est décidément la cause de bien des problèmes. Le 13 décembre dernier, un Comorien de 22 ans sans domicile fixe était jugé en comparution immédiate par le tribunal de la ville pour des violences en réunion avec une arme sur un homme de 43 ans trois jours plus tôt. La victime, se promenant avec son chien près du théâtre Max-Jacob est accosté par un individu en cette soirée du 10 décembre. Pour une cigarette refusée, le promeneur reçoit une série d’insultes de la part du Comorien. Dont une menace, sans équivoque : « Sale PD, sale pute. Tu vas crever sale Blanc. »…
Par la suite, un mineur ami de l’agresseur arrivera en renfort et donnera des coups à la victime. Qui rentrera chez elle déposer son chien avant de revenir vers les deux assaillants. La rixe repartira de plus belle et l’homme de 43 ans terminera la soirée avec le visage en sang, frappé notamment à coups de branche d’arbre. Au final, il s’en sortira avec un traumatisme crânien, une plaie au cuir chevelu, une entorse du pouce gauche et des contusions. Et 14 jours d’interruption totale de travail.
Devant les juges, le prévenu accusera la victime de l’avoir traité de « sale Noir ». Un argument peu crédible puisque cette dernière travaille dans un centre de formation professionnelle : « nous accueillons des jeunes en difficulté dont des mineurs étrangers isolés, pour les aider à s’insérer. », expliquera le blessé au tribunal. Le Comorien écopera d’une peine de 10 mois de prison ferme, d’une interdiction de détenir une arme pendant cinq ans ainsi que de séjourner en Bretagne pendant 10 ans.
Quimper : Penhars, drogue et mineurs isolés
Ces deux récentes affaires constituent donc les derniers épisodes d’une saga de trafics et de violences récurrente dans la capitale de Cornouaille depuis des mois. Dans la nuit du 3 au 4 décembre, c’est une violente bagarre qui opposait deux clans de migrants mineurs isolés.
Auparavant, en octobre, deux trafiquants de cocaïne, Yahia et Tahar. C, ont été condamnés par le tribunal de Quimper à trois ans de prison ferme. Puis, au mois de septembre, à Penhars, l’un des quartiers dits « sensibles » de la ville, pompiers et policiers y furent attaqués tandis qu’une douzaine de véhicules étaient incendiés.
À quelques mois des élections municipales, le maire sortant Ludovic Jolivet devrait sérieusement se pencher sur cette question de la criminalité grandissante s’il veut briguer un nouveau mandat. À moins que les Quimpérois ne s’accommodent de la situation…
AK
Crédit photos : DR (photo d’illustration)
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Une réponse à “Quimper. La capitale de Cornouaille devient-elle la « capitale du crime » ?”
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